Ce samedi 11 février 2023 : Tous dans la rue !

dimanche 12 février 2023.
 

Communiqué intersyndical "Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent pas être sourds à cette mobilisation puissante"

1) LA MOBILISATION D’AMPLEUR CONTINUE, TOUS ET TOUTES LE 11 FÉVRIER DANS LA RUE (Union Syndicale Solidaires)

https://solidaires.org/sinformer-et...

Ce mardi 7 février a encore vu des millions de personnes dans la rue, de l’ordre de la journée de mobilisation du 19 janvier déjà qualifiée d’historique !

Le discours désormais très alarmiste du gouvernement sur la faillite potentielle du régime de retraite par répartition fait flop. La détermination des travailleuses et travailleurs, de toutes catégories professionnelles, à faire plier ce gouvernement continue à s’exprimer partout sur le territoire.

Pour Solidaires, le léger fléchissement du nombre de manifestant-es par rapport au 31 janvier et/ou des taux de grèves dont certains médias et le gouvernement font les choux gras est tout relatif : le bilan se fera après les mobilisations de samedi, complémentaires à mardi.

Le 11 février confirmera sans aucun doute cette lame de fond d’opposition à cette réforme injuste et brutale.

Pour Solidaires, il faut intensifier toutes les actions sur le territoire, réunion d’information syndicale, distributions de tracts, interpellation des élu-es, marches aux flambeaux, les informations sur les conséquences délétères de ce projet de réforme, multiplier les assemblées générales, pour ancrer aussi ce mouvement. Nous le savons, si les grandes journées sont essentielles, elles ne sont pas suffisantes : notre capacité à faire grève de façon reconductible sera décisive pour faire plier ce gouvernement.

Soyons encore plusieurs millions de travailleuses, travailleurs, retraité-es, et de toutes générations, dans la rue, et/ou en grève, ce samedi 11 février.

Ce gouvernement s’enlise, soyons encore plus nombreux-ses à réclamer le retrait du projet et une autre répartition des richesses !

2) 11 février Agents publics contre la baisse des pensions au fil des générations (Force Ouvrière)

https://www.force-ouvriere.fr/fonct...

U n chiffre suffit à fixer un premier problème : 23 %. C’est la perte de pouvoir d’achat des agents publics depuis 2000, du fait du gel du point d’indice, base de calcul du traitement. Et ce n’est pas le dégel ponctuel (+ 1,6 %) de 2016-2017 qui a réglé le problème. Ni la revalorisation de 3,5 % en juillet dernier, face à une inflation à plus de 5 %. Cette situation, que dénoncent les quelque 5,6 millions d’agents publics, a des répercussions sur la pension. Elle en aurait encore plus par la réforme qu’ils combattent, avec FO. La mesure d’âge et le durcissement du calendrier sur l’allongement de la durée de cotisation les impacteraient tous, y compris ceux en catégorie active. Concrètement, le risque de carrières incomplètes est au plus haut.

Et la règle, inchangée, du calcul de la pension ne fait pas tout car depuis des années, l’absence de revalorisation salariale pèse sur le montant de la pension. Sans compter que la réforme ne prévoit pas l’intégration des primes à son calcul. Or, elles peuvent représenter 30 % et parfois plus du salaire global. De fait, à la retraite, le taux de liquidation, affiché (pour une carrière complète) à 75 % du dernier traitement indiciaire brut des six derniers mois est à mettre en perspective.

Évoquant les raisons de la baisse, d’ici 2070, de la part que représentent les dépenses de retraite de la fonction publique dans le PIB, le Conseil d’orientation des retraites pointe entre autres un moindre dynamisme de la pension moyenne, notamment à relier à l’évolution très modérée du traitement indiciaire. La baisse des pensions se fait déjà sentir depuis les précédentes réformes des retraites. Ainsi la pension moyenne versée aux anciens agents de l’État diminue au fil des générations à partir de celle de 1940 (- 3 % jusqu’à la génération 1950). Les montants moyens des pensions reculeraient de 10 % à l’horizon 2070 pour les anciens agents publics, prévoit le COR. Et c’est hors réforme...

3) Retraites (France) : ce samedi 11 février dans la rue ! Grèves et blocages jusqu’au retrait total ! (NPA)

https://nouveaupartianticapitaliste...

Après avoir déclaré que l’âge de 64 ans n’était pas négociable, la Première ministre a semblé affaiblie, d’autant plus avec l’affaire Dussopt qui vient d’éclater. Totalement illégitime, sans majorité réelle, Borne a dû concéder un élargissement du dispositif des « carrières longues » à celles et ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans. La belle affaire ! Les prétendus « bougés » qui ne changent rien au fond de la réforme nous montrent en réalité que le débat parlementaire, si toutefois il est mené jusqu’au bout, ne saurait aboutir à une victoire pour notre camp social, c’est-à-dire au retrait total de ce projet de loi régressif.

C’est bien entendu sur la rue et le blocage du pays qu’il faut compter pour faire reculer le gouvernement, obtenir le retrait de cette contre-réforme et viser les 60 ans et les 37,5 annuités. Aujourd’hui les grévistes et les manifestantEs étaient peut-être un peu moins nombreux, mais la colère, elle, est intacte et la mobilisation des salariéEs très forte dans de nombreuses villes de France, et au moins égale à la journée du 19 janvier, qui avait été saluée comme une journée historique. 10 000 personnes ont défilé à Quimper, 45 000 à Nantes, 80 000 à Toulouse, 12 000 à Bayonne, 15 000 à Amiens, 27 000 à Grenoble, 8000 à Laval, 25 000 à Rennes, 10 000 à Orléans, 15 000 à Cherbourg, 50 000 à Bordeaux, etc.

Les nouvelles manifestations de ce samedi 11 février doivent être massives, car dans la rue, ensemble, nous reprenons confiance en notre nombre et plus encore en notre force commune, en nos capacités collectives à résister à la résignation et aux politiques antisociales.

Aux bons chiffres des manifestations doit s’ajouter une stratégie pour gagner. Avec les journées de mobilisation répétées, le risque est de voir les grévistes s’essouffler en ces temps de fin de mois difficiles, où chaque journée de grève coûte plus cher. On ne peut pas engager une course de fond sans réel plan de bataille.

Pour gagner, il faut continuer à s’organiser : voir comment mettre la pression maximum en bloquant l’économie ; construire la mobilisation, en particulier en préparant dès maintenant la journée du 8 mars et en se dotant d’un calendrier pour construire un mouvement de grève reconductible ; aller chercher tous les soutiens ; remplir les caisses de grève ; tisser les liens interprofessionnels ; organiser des manifestations locales… Pour aider à cela, il est aussi nécessaire que la gauche sociale et politique soit unie.

Après trois journées de grève et de manifestations puissantes, gagner la seconde manche du combat est à notre portée. Ce n’est qu’un début…

Montreuil le mardi 7 février 2023

NPA


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