Racisme, extrême droite : ce terrorisme que le gouvernement et l’oligarchie médiatique refusent de nommer

samedi 14 janvier 2023.
 

La bataille culturelle s’incarne dans les mots. Ceux qu’on utilise à tort et à travers. Mais aussi ceux que l’on n’ose pas dire. Racisme, extrême droite sont de cette dernière espèce. Vendredi 23 décembre, trois personnes sont assassinées. Gérald Darmanin et les éditocrates, d’habitude si prompts à utiliser le terme terroriste, refusent d’utiliser les mots justes pour qualifier cette violence : un attentat terroriste au motif raciste par un partisan de l’idéologie d’extrême droite. Notre article.

Terrorisme raciste, terrorisme d’extrême droite, cette menace que les gouvernants nous cachent

Pour Emmanuel Macron c’est une « odieuse attaque », pour Elisabeth Borne, un « acte odieux », une « fusillade » pour BFMTV. Le parquet national anti terroriste ne sera jamais saisi malgré les demandes des responsables de la communauté kurde et de certains responsables politiques.

Concernant le mobile, Gérald Darmanin indique : « on ne connaît pas encore ses motivations exactes ». Il mentionne tout de même que le tueur a voulu « manifestement s’en prendre à des étrangers ». Pourtant, le ministre de l’Intérieur n’emploiera jamais le mot « racisme » pour qualifier cette attaque. Ni à chaud, juste après l’arrestation du coupable, ni depuis. Bien que l’auteur, William M. ait lui même avoué ressentir « une haine pathologique » des étrangers.

Quant à l’idéologie d’extrême droite, le ministre de l’Intérieur va jusqu’à la passer sous silence, en direct à la télévision. Il a assuré que l’individu « n’était pas fiché comme étant quelqu’un d’ultra-droite ou extrémiste qui participerait à des organisations illicites ». Ses deux tentatives d’homicide contre des étrangers, dont une attaque à l’arme blanche contre des migrants il y a moins d’un an, n’ont pas mis la puce à l’oreille des services de renseignement.

Le journal La Croix rapporte : « La perquisition de son domicile et l’exploitation de son téléphone et de son ordinateur n’ont pas permis d’établir « un quelconque lien avec une idéologie extrémiste », précise la procureure ». Donc maintenant, c’est officiel, le racisme n’est pas une idéologie extrémiste. Qu’est ce donc sinon ? Un égarement passager ? Ou peut-être une théorie scientifique ? C’est à croire que le XXème siècle n’a pas existé.

Chaque fois, c’est la même scène. Dès que le suspect est blanc et les victimes non, les représentants du pouvoir s’exclament : couvrez ce racisme que je ne saurai voir

Lors de la coupe du monde 2022, des miliciens d’extrême droite attaquent des supporters marocains. Pas de réaction du ministre de l’Intérieur.

Le 4 décembre 2022, une mosquée turque est attaquée par des individus cagoulés. Pas de volonté « de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur » (définition terrorisme article 421-1 du code pénal) selon Beauvau. On imagine combien les gens qui se trouvaient à l’intérieur de la mosquée sont sortis sans aucune crainte (non) après cela.

En décembre 2020, Frédérik Limol tue des gendarmes et tente d’assassiner son ex-femme. Si le procureur reconnaît bien l’idéologie d’extrême droite du coupable, intégriste catholique, adepte du « survivalisme », le caractère terroriste, une fois encore, n’est jamais retenu. Pourtant, les accointances entre extrême droite, racisme et misogynie violente sont pointées comme des dangers pour la sécurité par Europol la même année.

Toujours en 2020, les médias se désintéressent totalement de l’attaque à Avignon, dès lors que le coupable n’est pas d’origine maghrébine comme BFM et CNews l’avançaient au départ.

En 2019, quelques mois après la tuerie de masse de Christchurch, un ancien candidat du Rassemblement national reprend le même procédé qui avait conduit à l’horreur en Nouvelle-Zélande. Le coupable avait même avoué sa fascination pour le suprémacisme blanc Brenton Tarrant, auteur de l’attentat. Qui le lui rendait bien puisque ce dernier explique dans son manifeste avoir effectué un voyage initiatique en France, pendant lequel il a notamment suivi les campagnes politiques et l’ascension de Marine Le Pen.


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