Victoire : augmentation de salaires pour les salariés de GRDF après 6 semaines de grève !

dimanche 8 janvier 2023.
 

Victoire ! Fin décembre, les salariés de GRDF ont remporté leur bras de fer avec la direction. Après 6 semaines de grève, ils ont arraché une augmentation de salaires de 200 euros bruts mensuels minimum. La CGT, majoritaire dans l’entreprise, demandait une augmentation de… 4,6%. Soit beaucoup moins que l’inflation, qui devrait encore exploser à 7% en janvier selon l’INSEE.

La direction ne voulait pas céder sur l’augmentation des salaires, alors même que, « en même temps », GRDF avait distribué 518 millions d’euros de dividendes en 2022. Un pognon de dingue pour les actionnaires, même pas 18 millions d’euros de miettes pour les travailleurs ? Les grévistes ont tenu tête et n’ont rien lâché pour obtenir cette victoire. Cette nouvelle donne du baume au cœur en cette rentrée. Dans le rapport de force capital / travail, la lutte paie. Notre brève.

+ 200 euros brut mensuels minimum pour les salariés de GRDF : une victoire après un bras de fer de 6 semaines avec la direction Voilà une belle victoire obtenue par les salariés de GRDF, appuyé par la FNME-CGT (Fédération Nationale des Mines et de l’Énergie de la CGT, ndlr). Ils étaient en grève depuis début novembre 2022. Un mouvement social visible partout dans le pays : Toulouse, Saint-Étienne, Saint-Brieuc, Marseille, Villeneuve-la-Garenne… La revendication principale ? Une hausse de salaires, face à une inflation qui crève le plafond.

Le mouvement était parti pour durer. Le 1er décembre, au plus fort de leur mobilisation, les salariés ont reconduit le mouvement social jusqu’au 3 février. La CGT, majoritaire dans l’entreprise, demande une hausse de 4,6% des salaires. Pas des primes de fin d’année ou des primes classiques, des S.A.L.A.I.R.E.S. De quoi vivre dignement alors que les prix continuent de flamber.

Cette revendication de hausse des salaires est à mettre en parallèle avec les dividendes générés par GRDF, filiale d’Engie : 518 millions d’euros. « Si l’on soustrait à ce montant la somme que représenterait une augmentation de salaires de 4,6 %, il resterait tout de même 500 millions d’euros. Engie prend tout l’argent et ne redistribue rien aux salariés, malgré des résultats exceptionnels », expliquait la CGT. Les salariés en lutte n’ont rien lâché. Fin décembre, ils ont gagné et obtenu 200 euros mensuels minimum d’augmentation de salaires.

La lutte paie

Il est très difficile de tenir une grève 6 semaines. Le seul revenu des salariés en lutte était la caisse de grève, durant les fêtes de fin d’années. Forts des liens tissés pendant leur combat, conscients du symbole de leur lutte, obligés par une inflation qui ne désemplit pas et les affecte durement, les grévistes n’ont rien lâché. Jusqu’à la victoire.

Il ont du également « tenir bon, tenir tête » face à la boue déversée par les médias mainstream. Comment délégitimer la grève des salariés de GRDF auprès des Français ? En laissant entendre que 1 500 foyers d’Île-de-France seraient privés de gaz à cause de la grève. Il fait froid chez vous ? « C’est à cause des grévistes », tenaient de faire croire les médias traditionnels. Les responsables du blocage des dirigeants de GRFD, et non pas ceux qui luttent pour un salaire plus digne alors que les prix flambent.

Après 6 semaines de mobilisation, les salariés en lutte chez GRDF se sont offerts une belle victoire. Ils ont fait mentir ceux prédisaient dans un ronflant refrain l’essoufflement du mouvement social. Les grévistes ont gagné leur bras de fer avec la direction en la faisant plier devant une revendication légitime : une augmentation de salaires de 200 euros brut mensuels minimum, dans une période d’inflation historique. Ce, alors que l’entreprise verse des fortunes à ses actionnaires. Cette victoire donne du baume au cœur. La lutte paie.


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