Travailler plus, pour gagner moins : le cynisme de Macron sur France 2

samedi 29 octobre 2022.
Source : Nytr Dakee
 

Mercredi 26 octobre, le deuxième volet de l’interview d’Emmanuel Macron dans « l’Événement » sur France 2, était consacré aux questions de politique nationale. Le président a été obligé de reconnaître que son gouvernement était dans une impasse politique, économique, sociale et écologique. Cependant, aucun changement de cap n’a été annoncé. Face au précipice, Macron accélère. Chronique d’un naufrage politique. D’un disque rayé, celui d’un projet désormais ultra minoritaire dans le pays. Travailler toujours plus longtemps, pour gagner toujours moins : Emmanuel Macron, l’anti-moderne. Notre article.

Hier soir, mercredi 26 octobre 2022, Emmanuel Macron était interviewé par la journaliste Caroline Roux dans le cadre de l’émission « L’Événement » sur France 2.

Après une première interview lunaire en pleine mobilisation sociale dans laquelle le Président a évité consciencieusement les sujets sur lesquels les Français attendent des réponses, Emmanuel Macron n’avait plus le choix. Mercredi soir, son deuxième passage dans l’émission « l’événement » de France 2 était consacré aux questions de politique intérieure.

Macron a été obligé de reconnaître que son gouvernement était dans une impasse politique, sociale, écologique. Un changement de cap à venir, alors que le gouvernement a déjà déclenché trois passages en force à l’Assemblée nationale grâce au 49.3 ? Non, nada, R. Au bord de la falaise, le président de la République souhaite faire un grand pas en avant. Et ça se dit premier de cordée…

Économie, social, écologie, sécurité, politique, institutions… Emmanuel Macron a réponse à tout. Mais ce sont toujours les mêmes éléments de langage, toujours les mêmes obsessions néolibérales, toujours ces fausses compassions. Sans jamais aucune remise en question malgré l’échec patent. Toujours le même ton, toujours le même mépris.

Économie : la crise qui cache la forêt de super-profit

C’est maintenant une ritournelle habituelle du chef de l’État. Il court de plateau télé en conférence de presse en s’égosillant « nous sommes en crise, nous sommes en crise, nous sommes en crise ! ». Sous entendu : « Ce n’est pas de ma faute, c’est le monde qui s’acharne contre nous ! Sans votre dévoué capitaine, nous aurions déjà coulé ! » Une manière presque habile de se dédouaner et de fuir ses responsabilités alors que l’état du pays est alarmant.

Sur le front économique, c’est l’inflation qui joue le rôle du grand méchant loup. Contre cette tempête, il n’existerait d’autre solution que de faire le dos rond et d’attendre que ça passe. +28,57% pour la viande, +20,36% pour les pâtes, +17,92% pour le papier toilette, +16,56% pour le beurre et la crème fraiche, +14,86% pour les œufs, +14% pour les légumes… Et seulement +2,5% pour les salaires. Mais surtout, surtout, pas de blocage des prix et pas d’augmentation des salaires. Et pas de taxation des super-profits non plus, malgré les +32,7% pour les dividendes, et les 17,3 milliards de dollars pour Total en seulement neufs mois, le bénéfice le plus élevé jamais réalisé par une entreprise française.

Le président se contente de se vanter d’avoir contenu l’inflation à 6% grâce à sa politique. Petits problèmes Monsieur le président : premièrement, les salaires n’ont pas suivis l’inflation, deuxièmement, vous n’avez toujours pas bloqué les prix, troisièmement, ces prix ont augmenté bien plus que 6% pour les produits de première nécessité par rapport aux produits de luxe, c’est la lutte des classes dans le cadi. Les classes populaires subissent beaucoup plus durement l’explosion des prix des produits populaires. Les pauvres doivent survivre avec toujours moins, en travaillant toujours plus. Travailler plus, pour gagner moins : Nicolas Macron, l’anti-moderne.


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