Bilan du contre-Grenelle de Lyon, le 6 octobre (revue de presse)

vendredi 12 octobre 2007.
 

( organisé par La Décroissance, l’IEESDS Institut d’études économiques et sociales pour la décroissance soutenable, Casseurs de Pub), avec comme partenaires Confédération paysanne, Alternatives non violentes, Le Sarkophage, CRIIRAD, Université populaire de Lyon, Alter Ekolo, et invités (dont Attac).

Même si des intitiatives "citoyennes" ont déjà eu lieu dans plusieurs villes autour du Grenelle de l’Environnement, le "contre Grenelle de Lyon" , par la participation nombreuse et variée, a ouvert les mobilisations qui vont se tenir dans le mois d’octobre. La plupart des intervenants ont souligné les dangers d’une écologie qui se proclamerait a-politique, au dessus des conflits et des intérêts, et laisserait croire à la possibilité d’un consensus entre des intérêts radicalement contradictoires. Les actes de cette rencontre, avec les interventions des organisateurs et des invités (dont Attac) sont déjà recensés dans un livre qui vient d’être publié : "Pour repolitiser l’écologie", Editions Parangon.

De nombreux intervenants ont aussi souligné la nécessité de rechercher des convergences entre mouvements syndicaux, mouvements de solidarité, mouvement altermondialiste, associations écologistes, pour faire face à l’urgence écologique dans le respect des valeurs d’égalité, de justice, de solidarité, et organiser l’après-Grenelle.

C’est pour ces raisons qu’Attac appelle à la construction de "Grenelle alternatifs et citoyens" partout où c’est possible en France, et à Paris le 21 octobre.

700 personnes réunies à Lyon pour le "contre Grenelle" de l’environnement

AFP 06.10.07 | 13h32

Environ 700 militants écologistes et altermondialistes se sont réunis samedi à Lyon pour un "contre Grenelle" de l’environnement visant à faire des propositions alternatives à celles qui vont émerger de la consultation organisée en octobre par le gouvernement.

A l’initiative du mouvement de la Décroissance, des militants anti-nucléaires (Sortir du Nucléaire, Criirad), altermondialistes (Attac, Alter Ekolo), des organisations paysannes (Confédération paysanne, Nature et Progrès) ou politiques (LCR) ont défilé à la tribune devant une salle comble, a constaté l’AFP.

"Nous voulons dénoncer l’OPA de la droite et des milieux d’affaire sur l’écologie, et verser au débat des propositions pour entrer dans une vraie négociation avec un rapport de force", a déclaré le politologue Paul Ariès.

Le Grenelle de l’environnement "va permettre au gouvernement d’imposer sa vision de l’écologie en concédant quelques gadgets, comme la réduction de la vitesse de 10 km/h, mais sans remettre en cause le tout-routier ou le nucléaire", selon M. Ariès.

Réclamant un moratoire durable sur les OGM, les autoroutes, les incinérateurs et le nucléaire, les militants ont réaffirmé leur souhait de faire payer l’eau et l’énergie en fonction des usages, d’interdire les grosses cylindrées, de reconvertir le réseau routier en voies de chemin de fer, cyclables, potagers, etc.

"Certaines de nos propositions sont présentes dans le Grenelle officiel, mais elles ne seront jamais adoptées ni appliquées, alors que l’on sait aujourd’hui, a souligné M. Ariès, qu’il ne suffit pas de faire la même chose en consommant moins, mais qu’il faut totalement changer nos modes de vies".


700 personnes réunies à Lyon pour le "contre-Grenelle"

NOUVELOBS.COM | 06.10.2007 | 16:47

"Nous voulons dénoncer l’OPA de la droite et des milieux d’affaire sur l’écologie, et verser au débat des propositions pour entrer dans une vraie négociation avec un rapport de force", a notamment déclaré à la tribune le politologue Paul Ariès.

Quelque 700 militants écologistes et altermondialistes se sont réunis samedi 6 octobre à Lyon pour un "contre Grenelle" de l’environnement visant à faire des propositions alternatives à celles qui vont sortir du véritable Grenelle organisé par le gouvernement. Les organisateurs dénoncent "une opération de marketing et d’affichage" et des "mesurettes qui ne changeront rien". A l’initiative du mouvement, des militants anti-nucléaires (Sortir du Nucléaire, Criirad), altermondialistes (Attac, Alter Ekolo), des organisations paysannes (Confédération paysanne, Nature et Progrès) ou politiques (LCR) ont défilé à la tribune devant une salle comble. "Nous voulons dénoncer l’OPA de la droite et des milieux d’affaire sur l’écologie, et verser au débat des propositions pour entrer dans une vraie négociation avec un rapport de force", a déclaré le politologue Paul Ariès.

Des "gadgets"

Selon Paul Ariès, le Grenelle de l’environnement "va permettre au gouvernement d’imposer sa vision de l’écologie en concédant quelques gadgets, comme la réduction de la vitesse de 10 km/h, mais sans remettre en cause le tout-routier ou le nucléaire". Réclamant un moratoire durable sur les OGM, les autoroutes, les incinérateurs et le nucléaire, les militants ont réaffirmé leur souhait de faire payer l’eau et l’énergie en fonction des usages, d’interdire les grosses cylindrées, de reconvertir le réseau routier en voies de chemin de fer, cyclables, potagersS "Certaines de nos propositions sont présentes dans le Grenelle officiel, mais elles ne seront jamais adoptées ni appliquées, alors que l’on sait aujourd’hui, a souligné M. Ariès, qu’il ne suffit pas de faire la même chose en consommant moins, mais qu’il faut totalement changer nos modes de vies".

A Paris le 21 octobre

Pour Stéphane Lhomme, du Réseau Sortir du Nucléaire (RSN) qui participe à ce "contre-sommet de l’écologie", il s’agit "d’un Grenelle de l’économie, qui a même invité les pollueurs à discuter : or pour sauver l’environnement, il y a des décisions à prendre et à imposer, loin de l’écologie spectacle". Par ailleurs, un "Grand forum alternatif et citoyen" réunira le 21 octobre à Paris des syndicats et des associations environnementales, qui ont participé au Grenelle (membres de l’Alliance pour la Planète notamment), qui ont refusé de le faire ou n’ont pas été admises. Enfin, RSN appelle à manifester le 27 octobre à Paris "contre la politique pronucléaire de Nicolas Sarkozy", au moment où se tiendra le Grenelle proprement dit, la phase de négociations des 15 à 20 mesures phares qui seront retenues.


Des écolos contre le Grenelle

20Minutes.fr, éditions du 06/10/2007 - 18h31

dernière mise à jour : 06/10/2007 - 18h33

Plus de 500 personnes se sont massées samedi dans une salle municipale de Lyon pour applaudir les intervenants du Contre-Grenelle.

En réaction au Grenelle de l’environnement organisé par le gouvernement, cette manifestation menée par des partisans de la décroissance économique sera réitérée dans d’autres villes durant le mois d’octobre. Pour son principal coordinateur, le politologue Paul Ariès, l’opération du ministère de l’Environnement est « uniquement politico médiatique et n’aboutira qu’à des gadgets ». Ouvrant ainsi les conférences par un discours énergique, l’organisateur, également fondateur du journal « Sarkophage », a donné le ton d’une journée très antisarkozyste.

« Ecotartufe »

Dans le public, certains sont plus nuancés. « Tout n’est pas mauvais dans le Grenelle officiel, même si les questions du nucléaire et des OGM sont jouées d’avance », estime Laurence, 35 ans, informaticienne. A ses côtés, Eva, 46 ans, venue spécialement de Strasbourg, avoue s’être aussi déplacée « pour voir quelles têtes ont les gens » qui pensent comme elle.

Après une matinée principalement consacrée à une critique virulente de Nicolas Hulot, qualifié d’« écotartufe », les représentants d’une dizaine d’associations (Collectif français contre l’irradiation, Casseurs de pub, Alter EkoloS) se sont succédés à la tribune.

« Solutions d’urgence »

Une vingtaine de « solutions d’urgence » a donc émaillé les prises de paroles portant, en vrac, sur les autoroutes, la grande distribution et la désobéissance civile. Ainsi, les conclusions du Contre-Grenelle proposent d’interdire la commercialisation des grosses cylindrées, de créer des cantines scolaires bios, et d’adopter un revenu minimal et un revenu maximal universels...

« La crise écologique ne peut en effet pas se traiter en dehors de la crise économique et sociale », souligne Paul Ariès, qui a résumé l’idée dans son livre fraîchement publié, « La Décroissance, un nouveau projet politique », et vendu à l’entrée de la salle de conférence.

A Lyon, Dalya Daoud


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