. La Nupes, réunie sur un programme partagé, a mobilisé 6 556 198 électrices et électeurs, qui attendent des réponses à la crise sociale, écologique et démocratique. Que de chemin parcouru en 6 semaines malgré 5 ans de division !

Nous avons fait campagne ensemble, et nous avons envoyé 131 député.e.s de gauche à l’assemblée. Des femmes et des hommes de combat : pour porter la voix du salariat et pour s’opposer aux mesures de casse sociale de Macron, qui est fragilisé par une majorité relative.

Abstention record et enracinement du RN

L’abstention reste très élevée (plus de 50 %) dont nombre de celles et ceux qui ont voté à gauche aux présidentielles y compris pour Jean-Luc Mélenchon. Une analyse s’impose et des propositions institutionnelles également. À l’évidence nous sommes à la fin d’un cycle. L’enjeu démocratique est central dans la crise politique et la crise de représentation que nous connaissons.

L’abstention a touché également les droites. Néanmoins l’extrême droite affiche un score de 17.30% et un nombre de sièges très élevé puisque 89 RN entrent à l’Assemblée et disposeront d’un groupe parlementaire. Du jamais vu depuis 1986. Inquiétant, cela va au-delà même des espoirs de Marine Le Pen en fin de campagne ! Le RN gagne du terrain dangereusement et, donc, du poids et des droits à l’assemblée nationale. Après avoir éliminé Reconquête de Zemmour, la RN a réalisé une union partielle des droites. Réduire le RN est un impératif en démasquant ses fausses postures « sociales ».

Renforcer, structurer la Nupes

Les élections législatives ne sont que le début d’un cycle, le début d’une recomposition de la gauche, d’un espoir à gauche. La Nupes est porteuse d’espoir. De nouveaux militant.e.s se sont engagé.e.s dans cette campagne. La Nupes doit s’organiser et se structurer en local et au national pour espérer pouvoir à terme changer la vie des salarié.e.s et faire reculer l’extrême-droite. Pourquoi ne pas organiser une université de la Nupes dans les mois qui viennent ?

Nous devons entretenir les liens avec toutes les organisations de gauche, avec les militantes et militants syndicaux et associatifs. Nous devons nous mobiliser pour les luttes sociales et pour le combat de l’unité à gauche. Nous devons poursuivre sur la dynamique du rassemblement pour espérer reconstruire une alternative à gauche qui devienne majoritaire dans le pays.

La Nupes ne peut se limiter à un second Front de gauche, les comités de campagne qui ont soutenu les candidat.e.s de la Nupes pourraient évoluer en groupes d’actions de la Nupes soutenus par tous les partis des gauches sociales et écologistes. Ces groupes pourraient essaimer dans toutes les localités et devenir ainsi à terme le cadre commun d’une fédération politique.

Évidemment cela ne peut être imposé mais être le fruit d’un consensus répondant à l’aspiration unitaire. Il s’agit bien de consolider la Nupes en « maison commune » de toute la gauche, pluraliste et démocratique. Un intergroupe à l’Assemblée, des groupes d’actions sur le terrain c’est le moyen de renforcer le rapport de force et l’adhésion aux 650 propositions du programme partagé.

Vers une nouvelle majorité demain …

Une période de crise institutionnelle est ouverte, la Nupes doit s’y préparer

Dès la mise en place de cette nouvelle assemblée, tout le monde pense à sa dissolution. Avant cela le gouvernement Macron-Borne va tenter des alliances ponctuelles avec LR ou des députés sociaux-libéraux, voire même le RN.

La dissolution pourrait intervenir à un moment favorable pour E. Macron et la droite. C’est pourquoi il est nécessaire de structurer la Nupes et pas seulement là où nous avons des députés mais partout sur le territoire pour se préparer au soutien des mobilisations sociales, pour porter des campagnes nationales de la Nupes et préparer d’éventuelles prochaines législatives.

Articuler propositions à l’Assemblée et campagnes d’action sur le terrain, c’est le ticket gagnant pour s’élargir, mobiliser les abstentionnistes d’aujourd’hui pour une majorité nouvelle demain.