Ferrand, Castaner, Maracineanu, des figures de la majorité battues

Dans la 6e circonscription du Finistère, Richard Ferrand, président en exercice de l’Assemblée nationale, a été battu par la candidate Nupes Mélanie Thomin par 50,87% des voix contre 49,18%. La défaite d’un président de l’Assemblée en exercice est assez rare dans l’histoire politique du pays.

Dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, l’ancien ministre de l’intérieur et chef des députés LREM à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner a été battu par Léo Walter, candidat de la Nupes par 51,5 % des suffrages exprimés.

Dans la 7e ciconscription du Val-de-Marne, l’ancienne ministre des sports, Roxana Maracineanu a été battue par la candidate de la Nupes Rachel Keke, figure de proue du combat des femmes de chambres d’Ibis.

Trois autres ministres battues

Dans la 2e circonscription de Guadeloupe, la secrétaire d’État à la mer, Justine Benin, a été sèchement battue par le candidat divers gauche Christian Baptiste. Elle n’a obtenu que 41,35 % des suffrages exprimés et subit le très fort rejet de la majorité présidentielle dans les outre-mer.

Dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, la ministre de la santé et de la prévention, Brigitte Bourguignon, a été battue de 56 voix par Christine Engrand, du Rassemblement national (RN) qui est donc élue. Elle a reconnu sa défaite.

Dans la 6e circonscription de l’Essonne, Amélie de Montchalin, la ministre de la planification écologique et de la cohésion des territoires, a subi une sévère défaite face au candidat PS et Nupes Jérôme Guedj. Elle n’a obtenu que 46,3 % des suffrages exprimés contre 53,7 % à son adversaire.

En Normandie, Ensemble en tête, percée de la Nupes

Dans la région Normandie, la majorité présidentielle remporte 13 sièges sur 28, principalement grâce à 5 sièges acquis dans le Calvados (dont celui d’Élisabeth Borne) et 5 en Seine-Maritime.

La Nupes gagne 8 sièges, dont 5 en Seine-Maritime, un dans l’Eure, un dans le Calvados et un dans la Manche. L’alliance de gauche devance le RN qui perce surtout dans l’Eure où il glane quatre sièges sur cinq (y compris l’ancienne circonscription de Bruno Le Maire, la première). Les Républicains conservent trois sièges, deux dans l’Orne et un dans la Manche.

La majorité présidentielle en passe de ne pas être majoritaire

Selon les estimations des sondages sorties d’urnes des instituts Ipsos et Ifop, la coalition autour d’Emmanuel Macron emporterait entre 210 et 250 sièges, la gauche unie (Nupes) entre 150 et 180 sièges, la droite autour de LR entre 60 et 70 sièges, et le Rassemblement national (RN) entre 80 et 100 sièges.