L’information apportée par le journaliste d’investigation Marc Endeweld est sans commune mesure avec la médiocrité de l’information – propagande véhiculée par les grands médias dominants.
Son dernier ouvrage : « L’emprise. La France sous influence » permet de mieux comprendre les raisons du délabrement et du saccage de l’économie de notre pays
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> Le Média a.tv a invité Marc Endeweld pour parler de son livre : L’emprise. La France sous influence. (Éditions du Seuil. Paru le 21/01/2022). Date de l’émission : 19/02/2022
https://www.youtube.com/watch?v=rcY...
> Il a aussi été invité sur le média alternatif Blast le 26/02/2022 sur le thème : Macron, la géopolitique du désastre.
https://www.youtube.com/watch?v=NU9...
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> Il a été aussi invité sur le site de Thinkerview concernant L’emprise le 17/02/2022
https://www.thinkerview.com/marc-en...
un passage très intéressant sur le démantèlement d’Alcatel et la paralysie industrielle de la France dans le domaine du nucléaire qui rend totalement impossible les promesses démagogiques de Macron sur la construction de nouvelles centrales EPR.
> Il a écrit en 2019 : Le grand manipulateur : les réseaux secrets de Macron.
https://www.youtube.com/watch?v=jtP...
Commentaires HD
1) Le livre L’emprise dévoile un très grand nombre d’informations inconnues ou peu connues du grand public sur la manière concrète dont est « gérée » la France sur le plan économique, politique et international.
La désagrégation industrielle de la France par les « élites » économique et politique est minutieusement décrite.
Si Macron est capable d’utiliser de fines stratégies pour jouer de différents réseaux, s’il est capable d’établir des calculs à court terme pour rentabiliser tel ou tel organisme privé, ces petites stratégies de boutiquier ne sont pas à la hauteur pour définir par exemple les objectifs industriels d’une nation comme la France. Suite à ses prédécesseurs, Macron n’a pas l’envergure d’un chef d’État permettant de définir des objectifs stratégiques économiques, écologique et géopolitique à moyen et long terme.
L’une des raisons de cette étroitesse de vue est la confusion entre intérêt général public et intérêt particulier privé. Cette confusion est par nature propice au développement de réseaux nationaux et internationaux de type mafieux sur lesquels les citoyens comme les magistrats ne peuvent avoir d’action réelle. Tel est brièvement résumé la « philosophie » de ce livre qui arrive à point au moment des élections présidentielles.
2) Le travail très documenté de ce journaliste d’investigation permet d’avoir une approche concrète du fonctionnement de la classe dominante notamment avec la mise en action de ses réseaux nationaux ou internationaux.
La compréhension de la nature et du fonctionnement de la classe dominante nécessite une approche multilatérale, multidisciplinaire pour ne pas sombrer dans un réductionnisme simpliste. Examinons ces réductions.
L’économissme ne prend en compte que la propriété des rapports de production, l’exploitation de la force de travail des dominés,, l’accumulation du capital, le fonctionnement du marché, etc et l’organisation technique et sociale de la production et de la distribution.
Le psychologisme ne prend en compte que les caractéristiques psychologiques des acteurs : volonté de puissance, cupidité, narcissisme, prestige, sentiment d’appartenance à un groupe (classe, ethnie, partie, nation,…), ambition, etc. La psychologie sociale peut être aussi mobilisée dans cette perspective : on attribue des caractères psychologiques une entité qui a été personnalisée : le « génie » d’un grand homme ou d’un peuple, « l’âme » de la France, le « génie créateur » de l’entreprise, etc.
La psychanalyse peut aussi être utilisé dans cette optique en mobilisant la notion de désir, de manque, de frustration, de culpabilité, etc.
Le sociologisme ne prend en compte que le milieu sociologique des acteurs : origine familiale, réseau professionnel, nature de la formation, réseaux amicaux, etc.
L’idéologisme considère que les croyances religieuses ou non (croyance à la toute-puissance du marché, croyance en un Dieu architecte, croyance en un idéal social, transhumanisme,…) suffisent à expliquer le comportement des acteurs de la classe dominante. Mais il est alors possible de puiser dans le patrimoine philosophique mondial pour trouver toutes sortes d’explications.
L’anthropologisme consiste à réduire le comportement des acteurs à des paramètres anthropologiques : instinct de survie, mimétisme, tendance à l’appropriation, propension au commandement ou à la soumission (comme on peut le constater chez différents animaux sociaux). Pour comprendre, me semble-t-il, correctement le fonctionnement de la classe dominante et notamment des fractions politiques dirigeantes, il est nécessaire de prendre en compte chacune de ces dimensions, économique, psychologique, sociologique, idéologique anthropologique.
Un phénomène intéressant à analyser en profondeur est celui de la corruption. En effet, dans l’histoire de l’humanité, quel que soit le système économique et le régime politique, on constate que ce phénomène existe. Il est clair que l’on ne peut expliquer ce comportement uniquement par une ou deux dimensions précédemment énumérées. En fait, il faut utiliser toutes les dimensions qui peuvent évidemment interagir.
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Hervé Debonrivage
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