Jean-Luc Mélenchon marque les esprits par son meeting immersif

jeudi 20 janvier 2022.
 

Pour sa rentrée, le candidat de La France insoumise était au cœur d’un meeting « immersif » en forme de grand spectacle. Une innovation qui lui permet d’imposer son agenda, à moins de trois mois de l’élection présidentielle.

« Le mois de janvier dans une campagne, c’est comme si tout recommençait. » Jean-Luc Mélenchon est à Nantes, samedi 15 janvier, en répétition pour son meeting « immersif ». « De fait nouveau dans la campagne, il n’y en a pas, à part ça et Mme Taubira », dit-il, alors que l’ancienne ministre de la justice vient de déclarer sa candidature. Côté meeting, cette « première mondiale », tant vantée par son équipe depuis des semaines, complique la vie du candidat de La France insoumise (LFI) à l’élection présidentielle. Pas de digression possible alors qu’il prend si facilement des détours oratoires, il faut suivre la cadence de la mise en scène, raccourcir le discours fleuve, peaufiner les enchaînements, un peu comme un acteur.

Dimanche arrive. C’est son grand lancement, un « meeting de relance » après la pause des fêtes, souligne son directeur de campagne, Manuel Bompard. Depuis sa lointaine déclaration de candidature de novembre 2020, Jean-Luc Mélenchon se veut « maître du temps » et tâche de garder l’avantage lié à son départ en premier. « En choisissant le jour où je démarrai, nous devenions le maître des autres », s’expliquait-il samedi. Ce meeting immersif est un outil dans cette stratégie. Un gadget ? Peut-être, mais sa réussite formelle alimente les comparaisons par rapport aux formats très modestes déployés par ses concurrents à gauche et au-delà.

Dans une salle de 3 000 personnes, 3 500 en serrant un peu, dont chacune des parois est entièrement tapissée de projections vidéo, une scénographie soignée se met en marche. Cela commence de manière classique, avec l’annonce de quelques ralliements politiques. Le député communiste de Seine-Maritime Sébastien Jumel l’annonce en vidéo : « Il faut être en rang serré derrière le candidat qui est le mieux placé pour se qualifier au second tour. » Le maire Génération.s de Trappes (Yvelines), Ali Rabeh, fait pareil en personne...

Pour lire la suite, sir le quotidien Le Monde


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