Notre position : Votez Mélenchon !

mercredi 5 janvier 2022.
 

Déclaration unanime du Bureau national du POI (Parti Ouvrier Indépendant)

S’organiser pour en finir avec la politique de Macron et de tous les gouvernements de la Ve République.

Depuis des décennies tous les gouvernements de gauche et de droite qui se sont succédé à la tête des institutions antidémocratiques de la Ve République n’ont cessé de s’en prendre à toutes les conquêtes ouvrières dans le but de les détruire. Depuis son élection en 2017, Macron a amplifié et aggravé comme jamais auparavant ces politiques au service exclusif du capital financier.

Au moment où se réunit le BN du POI, ce que disent les ouvriers de l’usine de traitement de déchets Syctom (Paris, XVe) en grève pour les salaires : «  Vers le 15 du mois, on ne remplit plus le frigo  » donne une image de la situation que vivent des millions de travailleurs et de jeunes dans ce pays.

Essence, électricité, gaz, mutuelles… les prix flambent. Les grands groupes capitalistes se goinfrent. Le gouvernement leur fait des ponts d’or. Effrayé par la colère qui couve dans la population, le Premier ministre de Macron vient d’annoncer le 21 octobre une prime de 100 euros. Des miettes… Le journal Les Échos, le 22 octobre, révèle que ce sont les employeurs qui verseront cette prime. Ils bénéficieront d’une exonération de 100 euros sur les cotisations sociales. C’est donc la Sécu, c’est-à-dire les travailleurs qui paieront.

C’est ce même gouvernement qui, à quelques mois de l’élection présidentielle, multiplie les gages au capital financier en attaquant l’assurance chômage, le Bac, en poursuivant la destruction de l’hôpital public et de la Sécurité sociale, en affichant son intention d’en finir avec les retraites. Pour avancer sur la voie de cette politique destructrice, il accumule les mesures liberticides. L’état d’urgence est maintenu depuis plus de 18 mois. Plus de 20 000 hospitaliers et agents du médico-social sont suspendus sans salaire en raison de l’application du passe sanitaire dont le gouvernement vient de décider la prolongation jusqu’en juillet 2022.

Cette politique provoque un rejet, une colère gigantesque qui marquent la situation politique dans tout le pays. Il y a eu les Gilets jaunes, les puissantes grèves contre la réforme des retraites, les grèves dures des urgences hospitalières… Il y a eu le raz-de-marée abstentionniste aux dernières élections régionales. Puis, quelques semaines plus tard, des manifestations de centaines de milliers en plein été contre la décision de Macron d’imposer le passe «  sanitaire  », alors que les sommets des grandes confédérations syndicales n’ont pas jugé utile d’organiser une riposte à la hauteur de l’attaque.

Une aspiration profonde traverse la classe ouvrière, la jeunesse, de larges couches de la population de ce pays : l’aspiration à changer radicalement les choses, à en finir avec Macron et sa politique destructrice, à briser cette spirale infernale et ouvrir une issue.

À quelques mois des présidentielles, il ne fait aucun doute que des millions vont chercher dans ce cadre à manifester leur rejet, leur volonté de défaire Macron, d’aller le plus loin possible dans la voie de la rupture avec toutes les politiques menées par tous les gouvernements successifs. Ils veulent le retrait du passe sanitaire, la levée de l’état d’urgence, le rétablissement de toutes les libertés… Ils veulent stopper cette politique du chaos, destructrice de tous les droits et conquêtes de la classe ouvrière.

Dans un contexte d’extraordinaire fragilité politique, de décomposition des institutions de la Ve République, la candidature de Mélenchon incarne d’ores et déjà la rupture avec le système, avec les politiques menées par tous les gouvernements successifs de la Ve République. C’est ce qui lui vaut l’acharnement de tous les défenseurs du système, au premier rang desquels les partisans de l’union de la gauche. Ils ne lui pardonnent pas son refus et celui de son groupe parlementaire de manifester le 19 mai dernier avec la police, main dans la main avec Darmanin et tous les partis représentés à l’Assemblée nationale, pour exiger de renforcer la répression d’État. Ils ne lui pardonnent pas son refus du passe sanitaire et son soutien aux manifestations du samedi cet été.

Le POI, depuis sa fondation, combat pour la démocratie, la laïcité, pour la République et pour le socialisme, pour aider à la mobilisation des travailleurs avec leurs organisations dont l’indépendance est une question cruciale, contre les institutions antidémocratiques de la Ve République et de l’Union européenne. Il estime que c’est la lutte de classe qui dénouera la situation et ouvrira une issue.

Pour le POI, le regroupement de millions sur le vote Mélenchon ouvrirait une modification en profondeur de la situation politique dans tout le pays et serait un puissant levier sur le terrain de la lutte de classe.

Le Bureau national du POI réuni ce 23 octobre décide d’entrer en campagne pour le vote Mélenchon, pour tisser l’unité de tous ceux qui veulent dégager Macron et en finir avec cette politique qui n’a de cesse de détruire toutes les conquêtes sociales et démocratiques des travailleurs.

Adoptée à l’unanimité


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