Covid : Agnès Buzyn mise en examen par la Cour de Justice de la République pour « mise en danger de la vie d’autrui »

lundi 13 septembre 2021.
 

2) La mise en examen d’Agnès Buzyn par la CJR inquiète la majorité à quelques mois de la présidentielle

L’ex-ministre de la santé a été mise en examen par la Cour de justice de la République pour « mise en danger de la vie d’autrui », dans le cadre de l’enquête sur la gestion de la pandémie de Covid-19.

Elle a aussi été placée sous le statut de témoin assisté pour "abstention volontaire de prendre les mesures propres à combattre un sinistre".

Par Samuel Laurent et Alexandre Lemarié

Au terme d’une journée d’audition par trois juges d’instruction, la Cour de justice de la République (CJR) a mis en examen, vendredi 10 septembre, l’ancienne ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, pour « mise en danger de la vie d’autrui », du fait de sa gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus. Elle est également placée sous le statut de témoin assisté pour un autre chef, celui « d’abstention volontaire de combattre un sinistre ».

Seule instance habilitée à juger des ministres pour les faits accomplis durant leur mandat, la CJR enquête depuis juillet 2020 sur la gestion de la crise sanitaire due au Covid-19. L’institution a été saisie de milliers de plaintes – soit 14 500, selon le décompte du procureur général près de la Cour de cassation, François Molins. Pour beaucoup, elles sont issues de formulaires types proposés en ligne par des avocats opposés à la gestion de la crise sanitaire, parmi lesquels le contesté Me Fabrice Di Vizio. Seize ont toutefois été jugées recevables ; elles portent notamment sur le manque d’équipements pour les soignants ou sur les errances du pouvoir concernant l’obligation du port du masque.

Désormais représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Agnès Buzyn, 58 ans, était ministre des solidarités et de la santé de 2017 à février 2020, date à laquelle – alors que la pandémie inquiétait le monde entier – elle a quitté son poste pour briguer, sans succès, la Mairie de Paris.

En juin 2020, elle avait fait scandale en expliquant au Monde : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. (…) Depuis le début [de la campagne municipale], je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. » Une déclaration qui allait à l’encontre de ses prises de position publiques. Avant sa démission, elle avait en effet évoqué des « risques très faibles » de propagation massive du Covid-19.

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1) Gestion de la crise sanitaire : Agnès Buzyn devant la Cour de Justice de la République (LFI)

https://linsoumission.fr/2021/09/10...

L’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn est arrivée ce vendredi 10 septembre 2021 devant la Cour de justice de la République (CJR). Convoquée pour répondre sur la gestion du Covid-19 en France, elle risque une mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui. »

Alors qu’elle pourrait être mise en examen à l’issue de son audition, Agnès Buzyn est apparue confiante : « c’est une excellente opportunité pour moi d’expliquer et de rétablir la vérité des faits ». Cette seconde convocation (elle n’avait pas répondu à une première convocation en juillet 2021 ; NDLR) s’inscrit dans le cadre de l’information judiciaire pour « abstention de combattre un sinistre » ouverte le 3 juillet 2020 par la CJR, relative à la gestion de la crise du coronavirus.

En effet, les magistrats reprochent à Agnès Buzyn une absence d’anticipation de la crise par son administration. Deux chefs d’accusation pourraient être retenus à son encontre une abstention volontaire de combattre un sinistre et une mise en danger de la vie d’autrui. Agnès Buzyn devra répondre sur la gestion de la pandémie de Covid-19.

Et pour cause, le 24 janvier 2020, à la sortie du conseil des ministres elle avait declaré « en terme des risques pour la France, le risque d’importation de cas depuis Wuyan est modéré, il est quasiment nul ». Le soir même de sa déclaration publique, la France comptabilisait ses 2 premiers cas de coronavirus sur son territoire.

Interrogée le 26 janvier sur l’utilité des masques, l’ancienne ministre de la Santé a été très claire : « Les masques chirurgicaux (…) sont uniquement utiles quand on est soi-même malade, pour éviter de contaminer les autres ». Et de préciser : « Le masque bleu, chirurgical, (…) n’offre aucune protection contre le virus, il ne protège de rien ». Agnès Buzyn se voulait même rassurante : « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées. Si un jour nous devrions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin ».

Fin avril, à la faveur de l’amélioration des stocks, son successeur Olivier Véran, encourage les Français dans les jours qui suivent à se procurer une protection chirurgicale ou artisanale. Fin août, Macron décrète le port du masque obligatoire.

Pour l’heure, Agnès Buzyn est simplement convoquée pour une audition dans le cadre d’une enquête. Mais les magistrats pourraient la mettre en examen dans ce dossier, c’est-à-dire qu’elle serait officiellement mise en cause dans l’impréparation de la crise, les juges ayant alors considéré qu’il existe des « indices graves ou concordants » sur son implication. Elle pourrait également ressortir libre de l’audition, sous le statut de témoin assisté.

La CJR devra donc déterminer s’il y a eu manquement ou non dans la gestion de la crise du coronavirus.


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