Nouvelle tribune de militaires factieux soutenus par l’extrême droite… que fait Macron ?

samedi 15 mai 2021.
 

Une nouvelle tribune de militaires factieux soutenus par l’extrême droite vient d’être publiée ce dimanche 9 mai par le journal Valeurs Actuelles. Trois semaines après l’appel des généraux factieux à la retraite, toujours pas de sanction de la part du Président de la République, chef des armées. Dans le champ politique seul le leader des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, appelle à des sanctions.

L’histoire se répète. Moins de trois semaines après la publication d’une première tribune de généraux factieux à la retraite qui avait eu l’effet d’une déflagration dans le pays, le journal d’extrême droite Valeurs Actuelles publie une nouvelle tribune. Cette fois-ci elle serait du fait de « militaires d’actives », le journal revendiquant 2000 militaires signataires…. même si un seul militaire l’aurait écrite et quelques centaines l’auraient signé pour l’instant. À l’heure où nous écrivons ces lignes, 230 000 signataires ont déjà soutenu en ligne ce nouvel appel de militaires factieux.

230 000 signataires en 48 heures

À l’occasion de la cérémonie de la commémoration du 8 mai 1945, le Président de la République s’est mis en scène entouré des chefs d’état-major des armées. Pourtant, derrière la communication, Emmanuel Macron n’a toujours pris aucune sanction contre les militaires factieux menaçant la République dans Valeurs Actuelles.

Cette nouvelle tribune publiée ce dimanche 9 mai vient soutenir la tribune publiée le 21 avril, soixante ans jour pour jour après la tentative du putsch d’Alger, une « tribune de simple bon sens ». Pour rappel, la tribune des généraux factieux à la retraite appelle l’« intervention de [leurs] camarades d’active » pour mettre fin au « laxisme », dessinant « une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national ». Ces anciens cadres de l’armée évoquent notamment « l’islamisme », les « hordes de banlieues » , un « certain antiracisme » dont les représentants, « partisans haineux et fanatiques » veulent « la guerre raciale ». Un appel bien reçu donc par certains de leurs collègues en activité.

Jean-Luc Mélenchon demande des sanctions

Cette nouvelle tribune de « militaires d’active » à visage masqué n’a pas tardé à faire réagir Jean-Luc Mélenchon, invité de BFM politique ce dimanche 9 mai. Le leader des insoumis a notamment déclaré : « Moi je donne mon nom, je m’appelle Mélenchon, je suis présent devant vous, et j’ai l’intention de purger l’armée de ses éléments factieux. »

Le leader des insoumis a bien insisté sur l’importance de distinguer l’immense majorité républicaine des militaires de cette poignée de militaires factieux : La République ne se négocie pas dans les casernes et dans les commissariats. L’extrême majorité des militaires sont républicains, une bonne partie des policiers aussi. Si je suis élu Président je m’attaquerai aux factieux qui menacent la République. »

Pour rappel, le Président du groupe LFI avait annoncé le 26 avril avoir envoyé une lettre au procureur de la République, Rémy Heitz, avec les 17 députés nationaux et les 6 députés européens insoumis, invoquant l’article 40 du code de procédure pénale et le devoir parlementaire face à pareille situation. L’article 413-3 du code pénal punit en effet « le fait, en vue de nuire à la défense nationale, de provoquer à la désobéissance par quelque moyen que ce soit des militaires ou des assujettis affectés à toute forme du service national ». Mais le procureur de la République a… débouté les insoumis, qui viennent de faire appel. Le Président de la République, chef des armées, n’a appelé à aucune sanction. Un silence assourdissant.


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