Le groupe PRS du Bas Rhin s’est entretenu avec Evo Morales, président de la Bolivie

jeudi 18 mai 2006.
 

Dans le cadre de la visite d’Evo Morales au Parlement Européen, PRS 67 a pu, s’entretenir avec le président de la République de Bolivie.

Après la rencontre entre son ministre de la Présidence - Juan Ramon Quintina et Jean-Luc Mélenchon, fin février dernier - Evo Morales tenait également à préciser à des républicains socialistes les grandes lignes de son programme gouvernemental.

Il était à Vienne pour le sommet Union européenne - Amérique Latine. A l’occasion de ce voyage, il en a donc profité pour visiter un certain nombre de pays européens et, notamment, la France. Il a tenu à s’arrêter, à Strasbourg pour rencontrer des militants politiques de gauche issu du mouvement social (c’est rare actuellement, mais PRS est là pour contribuer à cette union des gauches sociales et politiques)

Il a ainsi précisé que la démocratie n’est pas suffisante pour rompre avec la logique néolibérale. Le peuple souverain doit définir l’intérêt général au delà de son propre intérêt ou de celui de son clan. C’est ce qui c’est passé en Bolivie........Selon lui une vraie République est née et la prémière manifestation concrète en est la nationalisation des hydrocarbures.

Ensuite il a développé deux autres sujets . Le premier concerne la coca et les raisons pour lesquelles, de son point de vue, les politiques pratiquées antérieurement par les autres gouvernements, sous l’inspiration des Etats-Unis, se sont avérées des échecs. En effet, elles ne prennent pas en compte la consommation sous diverses formes, exceptée la cocaïne, de la feuille de coca, dans la culture indigène en Bolivie. Il est favorable à un contrôle de l’Etat, une nationalisation, sur la production et la commercialisation de la feuille de coca. Mais, l’Etat devra mettre en œuvre une action importante dirigée, non pas vers les petits trafiquants, mais vers les patrons de la mafia qui sont soutenus officieusement par les Etats-Unis.

Le deuxième point a porté sur le thème de l’intégration en Amérique latine, et sur les raisons de l’échec du libre commerce. Selon lui, l’intérêt général n’est pas pris en compte, et notamment par les inspirateurs de ces accords, les Etats-Unis. Il a cité, par exemple, le dernier traité de libre-échange entre les Etats-Unis et la Colombie , qui a abouti à la destruction du secteur de la production de soja. La Colombie est devenue importatrice de soja américain. En effet, selon le président bolivien, les agriculteurs de son pays ne sont pas en mesure de concurrencer l’agro-industrie américaine.

Enfin il est conscient de l’exemplarité de son pays en matière d’alternative au nouvel âge du capitalisme. Il a répondu sereinement et fermement à l’un des représentants du PPE qui s’interrogeait sur la légalité des nationalisations (sic...) "Il ne s’agit pas d’une vengeance pour les 500 ans d’exploitation de mon pays par le votre....Non bien au contraire nous sommes pour la fraternité et la solidarité internationale.....mais c’est un peuple souverain qui reprend le contrôle de ses richesses. Les investissements faits par des multinationales seront rendus sans spoliation....N’ayez crainte c’est un modèle économique qui se met en place au profit du plus grand nombre.......le PEUPLE".

La REPUBLIQUE SOCIALE pour rendre le peuple souverain !!


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