« Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs » : la nouvelle boulette d’Emmanuel Macron

« Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs ». On image la tête des communicants d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État a effectué une nouvelle boulette ce jeudi 21 janvier devant les étudiants de l’Université de Saclay dans l’Essonne. En mission communication auprès de la jeunesse, après la terrible vague de suicide étudiant que connaît notre pays, le mépris du chef de l’État s’est une nouvelle fois révélé au grand jour.

Les procureurs sont ceux qui représentent l’intérêt général au Tribunal. Boulette. Le vernis craquelle : le chef de l’État a décidément du mal avec la souveraineté populaire, pierre angulaire de notre République. Emmanuel Macron n’en est malheureusement pas à son coup d’essai. Ses sorties méprisantes envers le peuple Français deviennent bien trop nombreuses pour ne pas être significatives d’un profond mépris envers la démocratie. Florilège.

« Ceux qui ne sont rien », « les fainéants », « les illettrés », « les gaulois réfractaires »… Macron coutumier du mépris envers le peuple

Les Français ? « Des Gaulois réfractaires au changement ». 29 août 2018. Une gare ? « Un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien  ». 29 juin 2017. Vous reprendrez encore un peu de mépris d’Emmanuel Macron ? « Les fainéants ». 8 septembre 2017. «  Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler   ». 27 mai 2016. « Les illettrés ». 17 décembre 2014.

Ce mépris du peuple s’inscrit dans une idéologie réactionnaire assumée par le chef de l’État. Et de plus en plus décomplexée. Le candidat Macron déplorait dès 2016 l’« absence de la figure du roi », affirmant que le « peuple français n’a pas voulu sa mort ». Les républicains apprécieront. Le Président a franchi un pas supplémentaire dans une récente interview au journal l’Express. Le chef de l’État y réhabilite Philippe Pétain et Charles Maurras, et fustige : « l’écrasement des hiérarchies induit par la société du commentaire permanent : le sentiment que tout se vaut, que toutes les paroles sont égales. » Emmanuel Macron a décidément bien du mal avec l’égalité et la souveraineté populaires. Du mal avec la République et la démocratie.

La nouvelle sortie d’Emmanuel Macron sur les « 66 millions de procureurs » a suscité de vives réactions. Les critiques sont venus y compris des rangs d’anciens marcheurs, à l’instar de la réaction d’Aurélien Taché, député du Val-d’Oise : « De(s) procureurs non. De(s) citoyens, qui comme dans tout régime démocratie, demandent des comptes à leurs gouvernants et à qui la figure du roi ne manque pas. » Le coordinateur des insoumis, Adrien Quatennens, a réagi sur Twitter : « Ça faisait longtemps ! Après « ceux qui ne sont rien » et les « gaulois réfractaires », voici les « 66 millions de #procureurs » ! #Macron, pour qui il manquait « un roi à la France », a vraiment un grave problème avec la démocratie. En 2022, dehors le monarque ! ».

Par Pierre Joigneaux