La semaine « Brut ». Macron annonce qu’il s’en ira ?

samedi 12 décembre 2020.
 

La semaine du pouvoir aura été aussi mauvaise que possible. Errant d’une approximation à une autre, d’un comité Théodule à l’habituelle ribambelle de prises de parole croisées entre le Premier ministre et le président de la République, la volonté de l’État et sa direction finissent jour après jour par se résumer à une série d’approximations confuses. De tout cela n’est resté une fois de plus que le film lamentable des violences policières et de la conduite désastreuse de la police à Paris en fin de semaine. Le préfet Lallement se construit dorénavant une autre carrière sur le dos du pouvoir qui ne sait plus comment lui remettre la bride sur le cou. Les syndicats de police de leur côté ont encore franchi plusieurs degrés dans la violence verbale et sur le terrain ruinant toute tentative de désescalade. La bataille pour l’abrogation pure et simple de la loi « sécurité globale » est loin d’être finie. Compte tenu des provocations policières il est certains qu’elle se nourrira des abus de ceux qui sont censés la réprimer.

De leur côté, les dirigeants LREM se sont lancé dans une nouvelle campagne de dénigrement où je joue le rôle de tête à claque. C’est le signe que les sondages doivent être moins hésitant pour moi et moins bon pour lui qu’ils voudraient faire croire. Sinon pourquoi feraient-ils cela ? Ce qui est sûr c’est que le sommet de l’État est branlant.

Un signe de dramatisation a émergé du flot de paroles contradictoire du président sur « Brut ». C’est ce moment où il a expliqué qu’il pourrait se trouver empêché d’être candidat en 2022. On peut penser que c’est sa façon d’essayer à tout le moins de se faire désirer. Mais il est peu probable que cela en soi un vrai moyen ! Pour ma part, je crois que le message sera médité à tous les étages de la nomenclature macroniste. Il se résume en une phrase : « qui a envie de mourir pour un chef qui se prépare à vous laisser tomber ? ».

Mon idée est faite depuis le début de la mandature. À partir du talon d’Achille qu’est le groupe LREM à l’Assemblée on peut imaginer l’ouverture d’amples zones de fractures dans le dispositif fragile de la majorité. Car c’est un organisme sans colonne vertébrale que Macron a rassemblé après son « Hold up ». Ce que Macron annonce est qu’il pourrait être empêché par les mesures qu’il aurait à prendre. Bigre ! De quoi parle-t-il ? Il y a de quoi s’inquiéter. Peut-être pense-t-il aux conséquences économiques et sociales catastrophiques de la deuxième vague de confinement s’ajoutant à celle de la première. Nous ferions bien d’y penser nous aussi. Du coup, notre dispositif de campagne qui se met en place devra être prêt plus tôt que prévu. Tout montre que nous allons entrer dans une zone de turbulences sévères.


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