UNE RUPTURE S’IMPOSE TOU-TE-S ENSEMBLE LE 17 SEPTEMBRE

vendredi 18 septembre 2020.
 

3) 17 septembre : journée de mobilisation contre les mesures régressives du gouvernement (CGT)

En dépit de l’urgence sociale et climatique, le gouvernement s’obstine dans l’impasse des politiques libérales. C’est pourquoi la CGT appelle, aux côtés des organisations syndicales (FSU, Solidaires, FIDL, MNL, Unef et UNL), à une grande journée de mobilisation le jeudi 17 septembre.

asse sociale, pression sur les salaires, fermeture de lits dans l’hôpital public… en dépit de la crise économique et sanitaire, le gouvernement continue sa destruction des services publics et de notre système social, mettant en œuvre une série de mesures régressives dans l’intérêt du patronat et des plus riches.

Le plan de relance de 100 milliards d’euros, annoncé en grande pompe, ne s’adresse qu’aux entreprises, qui pourront notamment bénéficier d’une exonération d’impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros par an et cela sans aucune condition ni contrepartie. A contrario, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux sont soumis à des contrôles toujours plus sévères.

Si le gouvernement dispense sans compter pour relancer la machine à produire des profits, aucune mesure n’a été prise pour les milliers de travailleurs victimes de délocalisations et plans de licenciements (17 000 suppressions de poste chez Airbus, dont 5 000 en France, 4 600 chez Renault, 1 000 chez Sanofi…).

Quid de ces milliers de travailleurs qui vont se retrouver sans emploi ? Malgré l’explosion du chômage, le gouvernement refuse d’abandonner sa réforme de l’assurance-chômage. La deuxième phase, qui devait entrer en application en septembre, a été reportée à janvier 2021. Elle modifie les règles de calcul de l’indemnisation, entraînant une baisse moyenne des indemnités de 22 %, ce qui va plonger des milliers de privés d’emploi et de travailleurs précaires dans la pauvreté.

Début septembre, le gouvernement est aussi revenu à la charge sur la réforme des retraites. Un rapport a été commandé par le Premier ministre au COR (Conseil d’orientation des retraites) pour proposer une nouvelle mouture de cette réforme. Il y a fort à parier qu’il va proposer de repousser l’âge de départ puisqu’il n’a pas réussi à faire accepter son régime de retraites à points.

La CGT revendique l’annulation de toutes ces contre-réformes et condamne toute nouvelle régression en matière de retraite et de protection sociale. La dernière en date ? La création immédiate d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie et gérée par le CNSA (c’est à dire l’État), un cadeau de plus au secteur privé ! C’est une étape supplémentaire vers une étatisation de la Sécurité sociale, à l’image du modèle anglo-saxon qui n’assure qu’un minimum pour les plus précaires et ouvrent la porte aux assurances privés.

L’urgence sociale impose au contraire de préserver notre modèle social, qui échappe aux intérêts privés, et les services publics qui lui sont adossés. La crise sanitaire a démontré combien ces derniers sont essentiels pour garantir à toutes et tous l’accès aux droits sociaux et aux soins.

« Ce que révèle cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché », avait déclaré Emmanuel Macron le 12 avril, au début du confinement.

Il est grand temps d’aller lui rappeler ces paroles. De fait, ces envolées lyriques ont fait long feu.

Le Ségur de la santé n’a annoncé aucun changement ni infléchissement dans la politique de démantèlement du service public de santé. Pire, il la conforte en poursuivant une gestion libérale, purement comptable, et en dégradant encore un peu plus les conditions de travail. Des miettes pour les salaires, des créations d’emplois à minima (moins de 4 emplois par établissement)… Quant aux lits promis, les 4 000 ne compensent même pas les 4 700 supprimés depuis le début de quinquennat d’Emmanuel Macron…

La situation impose donc des mesures de transformation profonde en totale rupture avec les politiques économiques et sociales actuelles. La priorité doit être donnée à la préservation et à la création en nombre d’emplois stables et qualifiés, à la sortie de la précarité en particulier des jeunes travailleurs, des étudiants.

Cela passe notamment par la réduction du temps de travail sans perte de salaire, le développement des services publics et des industries nécessaires à la réponse aux besoins en biens et services, en prenant en compte l’urgence écologique.

La question de l’emploi est centrale : lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites…

Pour imposer ce changement, les organisations syndicales appellent à faire de lajournée du 17 septembre une première journée d’action, à travers des grèves, des manifestations et des rassemblements.

2) Appel CGT, FSU, Solidaires pour la journée d’action, de grève et de manifestations du 17 septembre 2020

La rentrée sociale revêt un caractère tout à fait inédit à plus d’un titre. Aux conséquences humaines de la crise sanitaire, s’ajoutent des mesures régressives portées par le Gouvernement. Celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses, dont les salariés qui ont été particulièrement exposés et mis à contribution pendant le confinement, sont les premiers à payer les velléités d’employeurs qui annoncent licenciements et délocalisations. Pendant ce temps, ils maintiennent le versement de dividendes pour les actionnaires et exigent de nouvelles exonérations de cotisations sociales et des baisses d’impôts.

Préparée sans réelle prise en compte de la situation sanitaire et sans moyens supplémentaires, la rentrée scolaire et universitaire inquiète les jeunes, les familles et les professionnels, cela dans le cadre d’un protocole sanitaire ministériel illisible et sans cesse remis en cause. Nous exigeons la mise à disposition gratuite de masques en quantité suffisante à l’ensemble des collégiens, lycéens et étudiants. Il en va de même pour l’ensemble de la population et pour le monde du travail.

Les organisations syndicales affirment ensemble que la priorité doit être donnée à la préservation et à la création en nombre d’emplois stables et qualifiés, à la sortie de la précarité en particulier des jeunes travailleurs, des étudiants, avec leur mise en protection sociale. Cela passe notamment par la réduction du temps de travail sans perte de salaire, le développement des services publics et des industries nécessaires à la réponse aux besoins en biens et services, en prenant en compte l’urgence écologique. Il est urgent d’augmenter les salaires, les traitements, les pensions et les minimas sociaux. Il est également temps d’en finir avec les aides publiques de toute nature dont bénéficient de grandes multinationales sans contrepartie et contrôle d’utilisation.

La période a également confirmé les exigences communes qu’ont portées nos organisations lors de la lutte contre la réforme du système des retraites. Nos organisations condamnent toute nouvelle régression en matière de retraite et de protection sociale programmées notamment par le Gouvernement au détour du projet de loi de finances de la sécurité sociale (création de la cinquième branche, augmentation de la CSG, etc. …). L’urgence sociale impose aujourd’hui tout au contraire, de préserver notre système intergénérationnel et d’envisager une protection sociale incluant la dimension professionnelle tout au long de la vie, des années d’études à la retraite.

La situation impose donc des mesures de transformation profonde en totale rupture avec les politiques économiques et sociales actuelles. L’ énième « plan de relance » annoncé par le gouvernement ne remet pas en cause ces politiques, et conduira à l’aggravation de la crise sociale, économique et écologique. La question de l’emploi est centrale : lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites.

Les organisations CGT, FSU, Solidaires, appellent à faire de la journée du 17 septembre une première journée d’action pour imposer le changement nécessaire.

POUR FAIRE FACE A LA CRISE L’URGENCE

C’EST D’IMPOSER LE PROGRES SOCIAL !

1) Journée nationale de grève et manifestation (par Solidaires)

Le gouvernement vient certes de changer de personnel mais la politique annoncée par Macron et Castex reste identique : à droite toute ! Même mâtinée en apparence d’écologie, la soupe antisociale proposée est totalement indigeste. Alors que l’épisode pandémique n’est toujours pas terminé, les beaux discours sociaux de mars dernier ont donc vite été oubliés. Le monde d’avant et ses inégalités abyssales, ses ravages sociaux et environnementaux, son chômage de masse, ses attaques contre les plus pauvres, les services publics et les libertés politiques : ce monde est plus que jamais d’actualité même et ce, s’il a failli comme jamais. Le monde des affaires et le grand patronat, premiers soutiens de Macron, n’ont en effet aucun intérêt à ce qu’il en soit autrement !

Et donc revoilà la réforme des retraites à points ! Qui plus est cette fois assortie de la suppression promise des régimes spéciaux ! La réforme de l’assurance chômage fera simplement l’objet d’ « ajustements » car nul doute que diviser par deux les allocations chômage pour des centaines de milliers de personnes, c’est relancer l’activité et sortir les gens de la pauvreté ! Le fait d’un report sur 2021 de ces deux dossiers ne change rien au problème : c’est l’abandon de la réforme des retraites et l’abrogation pure et simple de celle de l’assurance chômage que nous revendiquons !

Sans compter que sous le prétexte de la crise et des déficits sociaux, comme celui de la caisse de retraites, on nous parle à nouveau de travailler « davantage », et donc travailler plus et surtout plus longtemps ! Combien de fois faudra-t-il rappeler que la France en 2019, selon les données d’eurostat, c’est 37,4 h de durée hebdomadaire du travail quand la Suède c’est 36,4 h et l’Allemagne 35 (moyenne de la zone euro : 36,6) !

De nouvelles baisses d’impôts sont programmées pour les entreprises en plus d’exonérations de cotisations patronales soit-disant pour permettre l’embauche de jeunes (jusqu’à 1,6 SMIC), mesure pourtant éculée qui n’a jamais eu d’effet significatif sur l’emploi et qui a surtout contribué à fabriquer des travailleurs-euses pauvres ! Les services publics sont sommés d’efficacité, de simplification, en clair de payer les pots cassés de la crise pour que les capitalistes se gorgent toujours plus de dividendes !

Et qui plus est, tout cela est habillé d’un discours sécuritaire, d’un soutien indéfectible aux forces de l’ordre et à leurs violences, d’une stigmatisation des quartiers populaires et des révoltes sociales accusées respectivement de « communautarisme » et de violences. Pendant ce temps-là, par pure provocation, le gouvernement soutient deux ministres l’un soupçonné de viol, l’autre proférant des propos sexistes et infamants contre les militantes et combats féministes !

Le monde d’après, c’est donc à nous de le construire et l’imposer. Un monde d’égalité, de justice, de paix. Les luttes menées par les professions invisibles, qu’ils et elles soient soignant-es, personnels de ménage, agent-es territoriaux, livreurs-euses ubérisé-es, éboueurs-euses etc…, les luttes menées par les travailleurs-euses des usines et des entreprises que l’on ferme au prétexte de n’être pas assez rentables quand bien même elles seraient gorgées d’aides publiques, les luttes des quartiers populaires contre le racisme et toutes les formes de discriminations, …

Toutes ces luttes montrent le chemin, ensemble, d’un monde d’émancipation.

Le 17 septembre, par la grève et la manifestation, posons dans un cadre le plus unitaire possible une première pierre à l’édifice pour faire plier celles et ceux pour qui rien ne doit changer et qu’au contraire l’occasion est rêvée de se gaver encore plus.

Pour un monde social, féministe, écologiste, c’est ensemble, dans les entreprises, dans les administrations, dans la rue que nous l’obtiendrons.


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