La thatchérisation est le contre-mouvement réactionnaire historique, installé durablement depuis le début des années 80 (83 en France) et favorable aux classes dominantes et aux riches du 1% et donc contre chaque peuple-classe (les 99%) et anti classes sociales populaires (les pauvres, les modestes, les moyennes). Pour nous, l’aile gauche du bloc bourgeois participe de la thatchérisation historique mondialisée.
Les économistes critiques ou hétérodoxes et beaucoup d’autres derrière eux parlent de néolibéralisme mais nombre de syndicalistes – actifs ou en retraite au plan salarial – ayant environ 30 ans de luttes derrière eux et ne voulant pas s’en tenir à la critique de l’actuel (tendance bien ordinaire au "regard dans le guidon") parlent de thatchérisation (1) comme long processus destructeur des appuis sociaux car derrière de toutes petites « conquêtes » ils ont vu de grosses casses sociales soit dans le privé soit dans le public.
Cette aile gauche (du bloc dominant) est dite intra-systèmique car elle n’entend nullement remettre en cause les logiques dominantes du capital tant celles contre les travailleurs et travailleuses que celles contre la nature. Cette aile gauche est donc dite aussi de simple alternance car sans perspective d’alternative extra-systémique. Une alternative est nécessairement extra-systémique mais il est bon de le préciser lorsqu’on évoque des mesures franches de bifurcation. Cette aile gauche entend rester dans le cercle du système capitaliste avec juste du « social au rabais » de plus en plus réduit en termes de droits pour les classes modestes. Ce social au rabais sert de camouflage à l’entreprise de maintien ou d’augmentation des inégalités économiques et sociales et tout genre (pas que les revenus).
Cette aille gauche se décompose en une aile politique avec le PS (et ses soutiens vert ou rouge) et une aile syndicale avec la CFDT (direction). L’aile droite se décompose elle en 1) une extrême-droite économique (de conseils des puissants), très radicale au plan économique mais relativement « propre » au plan des oppressions racistes et sexistes et 2) une extrême-droite classique très patronale, très nationaliste xénophobe, anti-IVG, raciste, sexiste (femme réduite à mère au foyer).
On a donc deux courants nuisibles pour les classes dominées avec un courant pactisant avec le fascisme – donc à repérer en cas de crise – mais l’autre apparemment "plus propre" n’hésite pas depuis quelques années à un usage policier répressif tant contre les populations discriminées – de façon raciste – des quartiers populaires que contre les billets jaunes non discriminés de façon raciste.
Christian DELARUE
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