CARTE DÉFINITIVE, TRANSPORTS, 100KM, DÉPISTAGE, RETOUR À L’ÉCOLE... L’ESSENTIEL DES ANNONCES SUR LE DÉCONFINEMENT

samedi 9 mai 2020.
 

Déclarations d’Edouard Philippe, Olivier Véran, Christophe Castaner, Elisabeth Borne, Bruno Le Maire ... sur les détails du plan du déconfinement à partir du 11 mai.

Déclarations d’Edouard Philippe

> "Ce matin, lors du Conseil de défense, le président de la République l’a confirmé : la levée progressive du confinement peut être engagée ce lundi 11 mai. C’est une nouvelle étape dans le lutte contre l’épidémie, c’est une bonne nouvelle pour la France, pour les Français. Nous allons débuter une processus très progressif, qui va durer au minimum plusieurs semaines."

> "Le pays est divisé en deux : dans la majeure partie nous avons réussi à freiner la vague épidémique, ce sont les départements verts. S’ils se maintiennent en vert les trois prochaines semaines, nous pourrons au tout début du mois de juin envisager une nouvelle étape de déconfinement. Dans d’autres départements, le virus circule encore activement, ce sont les départements rouges. Le déconfinement y est possible avec certaines restrictions : pas d’ouverture des collèges, pas d’ouverture des parcs et jardins."

> "En Ile-de-France, le nombre de cas baisse sûrement, lentement, mais il reste élevé, plus élevé que ce que nous espérions."

> "A Mayotte nous allons retarder le déconfinement, en Ile-de-France, nous pouvons déconfiner."

> "La distinction entre vert et rouge aura peut-être à vocation à s’accentuer à partir du mois de juin. Dans les départements qui resteront verts [...] on pourra aller plus loin le 2 juin. Dans ceux qui ne seront pas passés au vert, il ne sera pas possible d’aller aussi loin."

> En Ile-de-France : "[Les transports] sont essentiels et ne seront pas fermés, mais nous allons, au moins les trois premières semaines, imposer des règles très strictes. Je n’exclus pas que nous décidions des mesures supplémentaires si la situation ne s’améliorait pas."

> "Le 11 mai, bien entendu, mais aussi le 12, le 13 et tous les jours suivant, c’est dans la durée que nous réussirons à maîtriser la circulation du virus et l’épidémie."

> "Dans trois semaines, à la fin du mois de mai, nous saurons précisément où nous en sommes, si nous avons réussi à contenir l’épidémie. Si les chiffres restent bas, nous pourrons passer à une nouvelle phase. Sinon, nous nous adapterons." Un plan de reconfinement est envisagé par le gouvernement. "Nous avons intérêt à tout envisager. Nous avons toujours indiqué que nous préférerions éviter à avoir à en arriver là. Dans l’hypothèse où il n’y a pas de solution, nous ne pourrions pas l’écarter. Cela dépendrait de beaucoup de facteurs. Tout ce que nous faisons est là pour éviter cette extrémité.

> Pourquoi l’Etat n’a pas décidé de distribuer gratuitement des masques à tous les Français ? "L’Etat va distribuer des masques. Il va distribuer des masques aux professeurs qui devront les porter dans leurs classes. Il va distribuer des masques aux agents qui travaillent pour son compte et qui doivent les porter. Il va distribuer à ceux qui sont les plus vulnérables. Je rappelle qu’une enveloppe de 5 millions de masques sera chaque semaine distribuée par l’Etat par les préfets, pour que les personnes les plus vulnérables à la fois par leur fragilité mais aussi les plus vulnérables économiquement, puissent disposer de masques gratuits. Je rappelle aussi que l’Etat a pris une mesure qui n’est pas totalement sans intérêt, consistant à financer 50 % du coût d’acquisition des masques supportés par les collectivités territoriales pour les commandes passées après le 13 avril. Quant au port du masque, en permanence dans l’espace public, ça n’est pas le choix que nous avons fait. Nous avons considéré qu’il y des endroits où il était nécessaire de porter le masque qui n’est jamais qu’un complément aux gestes barrières et à la distanciation physique, mais lorsque vous vous promenez tout seul dans la rue, lors vous promener tout seul dans la campagne, porter un masque n’a pas d’intérêt immédiat et donc nous n’avons pas décidé."

Pour le budget masque d’une famille, il faut compter 200 euros par mois, estime Alain Bazot, président de l’UFC-Que choisir. Exigeons leur gratuité ! L’Humanité a lancé une pétition en ce sens.

> Est-il d’accord avec l’Institut Montaigne pour qui les Français doivent travailler plus face à la crise ? "Une fois la crise sanitaire passée - et elle n’est pas encore passée - notre pays répondra à la crise économique et à l’appauvrissement général qui va intervenir. Je pense qu’il y aura un débat. Il faut que ce débat soit large. Il ne faut pas se jeter d’anathème avant que les propositions soient formulées, mais je crois que si nous voulons retrouver d’une certaine façon notre prospérité, si nous voulons dépasser ce cap et ce coup dur pour la France, il faudra que collectivement, nous nous en donnions les moyens par le travail, par la solidarité, par l’inventivité. Ce sera l’objet des discussions qui auront lieu dans les semaines et dans les mois qui viennent."

Ce qu’a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran :

> Numéro vert 0800 130 000 pour les personnes qui souhaitent faire des tests PCR et rencontrent des difficultés à le faire.

> La carte départementale qui fait la synthèse des 3 indicateurs (tension hospitalière sur les capacités en réanimation, circulation active du virus et taux de couverture des besoins en tests ) :

> "Si vous présentez des symptômes du Covid-19, n’attendez pas que cela passe. Contactez immédiatement votre médecin. Il vous demandera de rester chez vous, en isolement. Si le test est positif, il vous suivra tout au long de votre maladie et alertera l’assurance maladie pour commencer une enquête pour appeler les personnes ’cas contact’. Votre isolement durera en moyenne pendant huit à dix jours."

> "Tous les départements de quatre régions restent en rouge, l’Ile-de-France, les Hauts de France, Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est. Pourquoi des régions et pas des départements ? Parce que nous faisons le choix de tenir compte comme indicateurs prioritaires du niveau de tension, de saturation des réanimations des hôpitaux et que cet indicateur, nous l’avons vu lors de la vague épidémique dans les régions touchées, se conçoivent à l’échelle régionale. En particulier, la situation en Ile-de-France nécessite la plus grande vigilance. Nous appelons les entreprises à recourir au maximum au télétravail."

> A propos de l’isolement en cas de test positif : "D’abord, si vous partagez votre logement, votre médecin vous conseillera de rester dans une pièce spécifique en évitant les contacts avec les autres occupants du domicile. Il vous demandera aussi d’aérer régulièrement votre domicile, de vous laver les mains fréquemment, d’éviter au maximum de toucher les objets qui peuvent être touchés par les autres personnes qui vivent avec vous, de désinfecter quotidiennement les surfaces fréquemment touchées, comme les poignées de porte et les téléphones mobiles. (...) Vous pourrez aller chercher des masques en pharmacie sans prescription préalable et ils seront pris en charge à 100 % par l’assurance maladie."

> Olivier Véran donne des précisions sur la situation des personnes identifiées comme "cas contacts" : "Vous serez à votre tour testé par PCR, comme une personne malade, sept jours après avoir été en contact avec la personne malade, car c’est le bon moment pour débusquer le virus. Si votre test revient négatif, votre médecin vous proposera d’alléger l’isolement, mais il durera 7 jours supplémentaires."

"Brigades", tests, quatorzaine... Comment la France veut briser les chaînes de contamination : nos explications.

> A propos du système de suivi des malades : "Ce que nous voulons, c’est le minimum de données, il n’y a pas de création d’un nouveau fichier national. Les diabétiques le connaissent, les hypertendus le connaissent. Dans les mêmes conditions, nous avons une extension de ce fichier. L’objectif est que le prélèvement ne se perde pas la nature, qu’on ne perde pas les données."

> "Une prime de 1500 euros sera versée aux personnels des Ehpad dans les 33 départements dans lesquels l’épidémie est la plus de forte et de 1000 euros ailleurs. Elle sera versée dans les prochaine semaines et défiscalisée."

Ce qu’a annoncé le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer :

> "Ce ne sera pas une rentrée ordinaire mais une reprise, avec quatre situations possibles. Soit l’enfant sera à l’école, en étude, dans les locaux périscolaires ou à la maison, dans le cadre de l’enseignement à distance.

> "Les enfants identifiés comme décrocheurs ou en voie de décrochage, nous les estimons à environ 4 % aujourd’hui et il y a tout un travail qui va être fait pour les ramener vers l’école."

> "Aujourd’hui, nos remontées nous permettent de voir qu’entre 87 et 90 % des communes ont préparé la rentrée pour la semaine prochaine. Nous travaillons encore avec les 10 % restants. Ce travail devrait permettre des ouvertures au cours de la semaine suivante. Nous avons ainsi 80 à 85 % des 50.500 écoles de France qui ont déclaré ouvrir la semaine prochaine."

> "Nous faisons particulièrement attention à la dimension psychologique de ce retour. Nous savons bien que les élèves, comme les adultes d’ailleurs, ont pu connaître certains traumatisme du fait de la période de confinement. Le déconfinement va aussi servir à cela, c’est à dire un accueil, du dialogue et la possibilité de définir un mois de mai et un mois de juin qui ne seront pas des mois habituels. Ce seront des mois utiles sur le plan pédagogique, éducatif, pour que les enfants puissent se retrouver et pour qu’on puisse bien définir la consolidation, leurs savoirs et aussi la suite de leur scolarité."

> Les collèges pourront "commencer à fonctionner" à partir du 18 mai dans les départements verts.

Ce qu’a annoncé la ministre des transports, Elisabeth Borne :

> "En Ile-de-France, le trafic RATP passera de 30% aujourd’hui à plus de 75% dès lundi prochain. L’objectif est que la fréquentation reste limitée à 15%. Le télétravail pour tous ceux qui le peuvent restera la règle. L’accès aux transports en commun aux heures de pointe sera réservé à ceux qui disposent d’une attestation employeur ou peuvent justiifier leur déplacement par un motif impérieux pour se déplacer, que ce soit un motif de santé, une convocation de justice ou pour accompagner des enfants. Bien sûr, une tolérance sera prévue pour les premiers jours."

> "Les déplacements interrégionaux seront très fortement limités pendant la première période du déconfinement. L’offre sera volontairement réduite. Pour les TGV et Intercités, on passera de 7% de l’offre à 20 à 30% le 11 mai avec maximum 40% de l’offre habituelle fin mai."

> Dans les transports, le port du masque sera obligatoire pour les plus de 11 ans. Des masques seront distribués en appoint pour ceux qui n’ont pas pu s’en procurer dans un premier temps. Une amende de 135 euros sera appliquée pour les contrevenants qui n’auraient pas de masques ou voyageraient sans réservation dans un train.

Ce qu’a annoncé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner :

> "A partir de lundi, la liberté de circulation sera rétablie et il sera possible de sortir librement dans la rue sans attestation, quel que soit le département où l’on habite, à l’exception de Mayotte."

> "La nécessité de limiter la circulation du virus nous impose de fixer à 100 km pour les déplacements, sauf motifs professionnels ou familial impérieux. Pour rappel, un motif professionnel, c’est par exemple avoir un métier qui exige la mobilité (chauffeurs routiers). Quant au motif familial impérieux, il peut s’agir d’un deuil ou de l’aide à une personne vulnérable. Ces 100 km seront calculés à vol d’oiseau à partir du lieu de résidence habituel. Je veux préciser toutefois que cette limite ne s’applique que si l’on quitte son département de résidence. Parcourir plus de 100 km au sein de son département de résidence reste possible sans restriction."

> Pour faire respecter la règle des 100 kilomètres, une nouvelle attestation sera publiée sur le site du ministère de l’Intérieur.

100 km autour de chez vous, voilà ce que ça donne (aucune donnée n’est enregistrée sur ce site).

> Pour ce qui est de l’acès aux plages, "la règle générale reste la fermeture. Mais le préfet pourra autoriser l’accès aux plages, lacs et centres nautiques sur demandes des maires."

> "En matière sportive, seule sera autorisée la pratique sportive en extérieur et individuelle."

> "Les rassemblements devront se limiter à 10 personnes. A compter du 2 juin, un nouveau seuil pourra être re-examiné."

Ce qu’a annoncé Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances :

> "Le 11 mai, tous les commerces rouvriront à l’exception des cafés, bars, et restaurants dont la date de réouverture sera annoncée fin mai. 400.000 entreprises représentant 875.000 emplois vont donc rouvrir."

> "Les centres commerciaux de plus de 40.000 mètres carrés pourront rouvrir après une autorisation préfectorale, excepté en Île-de-France où ils devront rester fermés." > Maintien du fond de solidarité jusqu’à la fin du mois de mai, « car le chiffre d’affaire des entreprises sera amputé des onze premiers jours du mois ».

> Les cotisations sociales patronales seront totalement supprimées pour les mois de mars, avril et mai « pour tous les secteurs contraints à une fermeture administrative ».

Ce qu’a annoncé Muriel Pénicaud, ministre du Travail :

> Nous comptons sur chaque entreprise pour recourir au télétravail, particulièrement en Ile-de-France" ainsi "qu’aux horaires décalés".

> "Les centres de formations des apprentis et les centres de formation continue pourront rouvrir progressivement le 11 mai."



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