Mars 2020 : Krach boursier mondial (4 articles)

vendredi 20 mars 2020.
 

- 4) Face au coronavirus, une débâcle historique pour les Bourses de Paris à Wall Street

- 3) Coronavirus : krach boursier en Europe et à Wall Street, pire journée de l’histoire pour la Bourse de Paris (13 mars 2020)

- 2) Coronavirus et krach pétrolier font s’effondrer les marchés : une crise aussi grave que 2008 ?

- 1) Le coronavirus provoque un krach Boursier mondial

4) Face au coronavirus, une débâcle historique pour les Bourses de Paris à Wall Street

https://www.boursedirect.fr/fr/actu...

Du jamais vu à Paris, à Milan et Madrid. La pire séance depuis 1987 à Londres ou New York. La panique a complètement emporté jeudi les marchés financiers, qui ont visiblement perdu l’espoir d’une réponse économique efficace face a la propagation implacable de la pandémie du nouveau coronavirus.

Les autorités tentent pourtant d’apaiser les investisseurs à coups de milliers de milliards, mais leur manque de coordination semble plus inquiéter que rassurer.

Howard Silverblatt, Senior Index Analyst chez S&P Dow Jones Indices fait l’addition : 4.700 milliards de dollars partis en fumée jeudi soit 16.100 milliards de dollars de capitalisation boursière effacée depuis le 19 février.

L’annonce, sans concertation, par le président américain Donald Trump d’une suspension de l’entrée des Européens aux Etats-Unis pour les 30 prochains jours semble avoir symbolisé cette absence de coopération dans la lutte contre le Covid-19. Et donné le coup d’envoi de la débandade des marchés.

L’une après l’autre, les places européennes ont affiché des chutes historiques : pire séance de l’histoire du CAC 40 à Paris (-12,28%), Francfort au plus mal depuis la Réunification (-12,24%), Londres qui n’avait jamais dévissé à ce point depuis octobre 1987. A Milan aussi, pire baisse jamais enregistrée : 16,92%. Madrid a lâché plus de 14%.

A Wall Street, le Dow Jones a aussi encaissé sa plus forte dégringolade depuis le Lundi noir de 1987, en chutant de 9,99%.

En données cumulées, la violence de la correction boursière apparaît encore mieux : les grandes places européennes ont plongé de 30% ou plus depuis le début de l’année.

L’indice vedette de la Bourse de New York a, lui, perdu 26% de sa valeur depuis janvier. En début de séance, la panique était telle que les échanges ont été suspendus pendant quinze minutes peu après l’ouverture.

En Amérique latine, curée également à Buenos Aires comme à Sao Paulo, où la Bourse a terminé sur un recul de 14,78%.

Les Bourses asiatiques ont aussi reculé, mais moins en comparaison, Tokyo perdant 4,41% et Hong Kong 3,67%.

Vendez, vendez, vendez

Les marchés ne croient visiblement plus à une réponse économique et financière efficace face à une pandémie qui ferme les frontières, les usines, les écoles, mettant un coup de frein jamais vu à l’économie mondialisée.

Les annonces de relance en ordre dispersé des gouvernements et des banques centrales n’arrangent rien, pas plus que les décisions de confinement qui se succèdent.

Attendue au tournant, la Banque centrale européenne a annoncé qu’elle maintenait ses taux directeurs inchangés, alors que ses homologues américaine et britannique ont toutes deux opté quelques jours plus tôt pour des baisses.

Le fait que la BCE n’ait pas fait de même "en dit long sur le manque de coordination entre les Etats-Unis et l’Union européenne", commente dans une note Sébastien Galy de Nordea Investment.

L’institution a toutefois lancé jeudi un programme de prêts pour soutenir les PME les plus touchées par l’épidémie de coronavirus, et compte acheter 120 milliards d’euros de dette publique et privée supplémentaire d’ici la fin de l’année. Pas de quoi rassurer les investisseurs.

La réaction a été tout aussi brutale sur le marché de la dette. Les investisseurs se détournant des actifs risqués, le taux à dix ans italien remontait en flèche, tandis que son pendant allemand, le "Bund", considéré comme une valeur refuge, s’enfonçait.

Les marchés se sont écroulés dès l’ouverture, après l’annonce de Donald Trump sur les voyageurs en provenance d’Europe.

3) Coronavirus : krach boursier en Europe et à Wall Street, pire journée de l’histoire pour la Bourse de Paris (13 mars 2020)

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Les principales places boursières européennes se sont effondrées jeudi, peu convaincues par les annonces de la Banque centrale européenne. Wall Street a également connu sa pire séance depuis 1987.

La Bourse de Paris a vécu, jeudi 12 mars, la pire journée de son histoire en subissant une chute de − 12,28 %, à l’image des principales places européennes, qui se sont toutes effondrées, provoquant un krach boursier historique, suivi par New York.

L’annonce, dans l’après-midi, de la Banque centrale européenne (BCE) du maintien de ses taux directeurs, malgré d’autres mesures de soutien aux entreprises et aux Etats, n’a pas convaincu les marchés, extrêmement inquiets des conséquences de la pandémie due au coronavirus sur l’économie.

A la clôture, Londres a perdu 9,81 %, Francfort 12,81 %, Madrid 14,06 % et Milan 16,62 %. La place italienne signe également la pire journée de cotation. Cette journée cauchemardesque pour les marchés est également inédite depuis 1987 pour Londres, 1989 pour Francfort.

La bourse de New York a suivi le mouvement européen : le Dow Jones a chuté de 9,99 % à la clôture, jeudi soir. L’indice vedette de Wall Street n’avait plus connu pareille dégringolade depuis le « lundi noir » du 19 octobre 1987, où il avait dévissé de plus de 22 %.

La BCE avait annoncé à la mi-journée un programme de prêts pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) les plus touchées par l’épidémie de Covid-19, et l’achat de 120 milliards d’euros de dette publique et privée supplémentaire d’ici à la fin de l’année. A la différence des autres grandes banques centrales, la BCE n’a cependant pas touché à ses taux directeurs : le principal est déjà à zéro depuis mars 2016, et le taux frappant les dépôts laissés par les banques dans ses caisses a été laissé à − 0,50 %.

L’institution établie à Francfort a également autorisé jeudi les banques à opérer temporairement en dessous des exigences de fonds propres et de liquidités en vigueur, en réponse à la crise due au coronavirus qui menace toute l’économie et le secteur bancaire en particulier.

« Lenteur et complaisance des gouvernements »

Après cette série d’annonces, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a fustigé la « lenteur et la complaisance » des gouvernements, « en particulier dans la zone euro », face au coronavirus, une critique inhabituellement vive des Etats.

La présidente de la BCE a estimé que le « choc majeur » que représente la pandémie pour l’économie de la zone euro requiert une « réponse budgétaire ambitieuse et coordonnée ». « J’espère fortement que, lors de la réunion de l’Eurogroupe lundi », il y aura « une avancée décisive et déterminée », a-t-elle déclaré. Les Etats devront à la fois « assumer le défi sanitaire » et « limiter l’impact économique », selon Mme Lagarde. « En particulier, des garanties sur les crédits sont nécessaires en complément et pour renforcer les mesures de politique monétaire annoncées aujourd’hui », a-t-elle détaillé.

La BCE constate une « considérable aggravation des perspectives de croissance à court terme ». L’entrée potentielle de la zone euro en récession « va clairement dépendre de la vitesse, de la force et du caractère coordonné » de la réponse « de tous les acteurs », a insisté Mme Lagarde.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pandémie de Covid-19 : « La priorité est de voler au secours de la trésorerie des entreprises les plus fragilisées »

Les Bourses se sont rapidement effondrées

Dans les minutes qui ont suivi l’annonce des mesures de soutien monétaire, les Bourses européennes ont chuté, poursuivant un effondrement engagé depuis plusieurs semaines. Le DAX (Bourse de Francfort) a immédiatement perdu 10,4 %, et la Bourse de Paris a décroché de 10,15 %. S’y ajoutent les Bourses de Londres (− 10 % pour le FTSE 100) et suisse (− 10 % pour le SMI) dans l’après-midi. Les principaux indices européens ont tous dévissé de près de 30 % depuis le début d’année : un véritable krach.

Outre-Atlantique, Wall Street s’est également effondrée de 7,3 % (Dow Jones) à l’ouverture, ce qui a provoqué une interruption automatique des échanges, de même pour la Bourse de Sao Paulo, qui a perdu de plus de 15 %.

La BCE est la dernière grande banque centrale à réagir à la pandémie de Covid-19. La Réserve fédérale américaine a baissé ses taux de 0,5 point dès le 3 mars, sans attendre sa réunion de la mi-mars ni une quelconque action coordonnée, et elle a été imitée mercredi par la Banque d’Angleterre.

2) Coronavirus et krach pétrolier font s’effondrer les marchés : une crise aussi grave que 2008 ?

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Une Bourse de Paris qui clôture à -8,39%, sa pire séance depuis 2008. Des échanges suspendus pendant 15 minutes à New York après un effondrement de 7% de l’indice élargi S&P 500. Même chose du côté de Sao Paulo, au Brésil, où les échanges ont été suspendus 30 minutes après que l’indice Ibovespa a chuté de plus de 10%. Premières à avoir ouvert ce bal tragique sur la planète finance, les Bourses asiatiques ont clôturé fortement dans le rouge, avec par exemple l’indice Nikkei japonais qui a cédé plus de 5%, la pire chute en séance depuis le 24 juin 2016.

Apocalypse sur les marchés ? Dominique Plihon, économiste membre de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac), estime que la situation est sérieuse, malgré des marchés qui ont « toujours tendance à surréagir » :

« Les acteurs financiers et plus largement économiques sont très inquiets. L’épidémie de coronavirus prend de l’ampleur et a des conséquences importantes, car elle oblige les gouvernements à prendre des mesures drastiques qui ont un impact important sur l’activité économique. Nous sommes face à une situation relativement grave. »

À une épidémie de coronavirus qui ne cesse de se propager, avec désormais plus de 110.000 personnes contaminées sur le globe, s’est ajouté un krach pétrolier. La décision de l’Arabie saoudite de baisser drastiquement le prix de son or noir, après l’échec de négociations en fin de semaine dernière avec la Russie, a entraîné un effondrement des cours de l’or noir de plus de 30% en Asie dans la matinée du 9 mars. Une telle chute n’avait plus été constatée depuis… la première guerre du Golfe en 1991.

« Une crise future est tout à fait possible compte tenu du fait que les gouvernements et les autorités financières et bancaires n’ont pas tiré toutes les leçons de la crise des subprimes en 2007-2008. Les régulations du système financier sont restées insuffisantes. Ceci dit, je ne fais pas partie de ceux qui pensent que la crise aura forcément lieu en 2020. Cela peut très bien se produire plus tard. Reste que le choc assez violent et imprévu de l’épidémie de coronavirus pourrait être le détonateur d’une grave crise financière et économique », explique Dominique Plihon.

La chute des marchés financiers se répercutera-t-elle sur l’économie réelle ? C’est désormais toute la question, comme le souligne Dominique Plihon : « Le plus important pour les citoyens n’est pas l’effondrement de la bourse, qui peut toujours se relever. Par le passé, nous avons assisté à des krachs boursiers qui n’ont pas été suivis de conséquence pour l’économie réelle, je pense notamment à la crise des nouvelles technologies en 2000-2001. Attendons de voir. Mais il est très possible que le choc provoqué par l’épidémie de coronavirus accélère une crise financière et surtout réelle. Nous assistons déjà aux prémices d’un tel problème avec le ralentissement significatif de l’activité économique. Le ministre français de l’Économie parle d’une forte réduction de la croissance en France, qui la ferait passer sous les 1% alors que 1,3% était prévu. Le Japon est quant à lui sur le chemin de la récession, avec une probable contraction de la croissance durant deux trimestres successifs. »

Des Banques centrales avec peu de marge de manœuvre

Bruno Le Maire, à la tête de Bercy, a estimé le 9 mars que l’impact du coronavirus sur la croissance de l’économie française sera « de plusieurs dixièmes de points de PIB ». Le Fonds monétaire international appelle quant à lui les gouvernements de la planète à apporter « une réponse internationale coordonnée », comme l’a demandé son économiste en chef le 9 mars. Il les exhorte notamment à prendre des mesures budgétaires, monétaires et financières « importantes ».

De nombreuses Banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine (Fed) ou la Banque centrale européenne (BCE) disposent de marges de manœuvre limitées. La Fed a baissé de 0,5% son principal taux directeur le 3 mars. Sans grand succès. Tous les regards sont désormais tournés vers Francfort, où des annonces de la part des pontes de la BCE sont attendues le 12 mars. Dominique Plihon n’anticipe pourtant pas de grandes décisions :

« La politique monétaire dans le monde et particulièrement en Europe a atteint ses limites. La BCE a baissé les taux jusqu’au niveau zéro et vous avez même un taux négatif sur les dépôts. Difficile d’aller plus loin dans ce domaine. La politique dite non conventionnelle d’injection de liquidité massive dans le système bancaire n’a pas d’impact significatif sur l’activité et peut-être au contraire dangereuse et favoriser l’émergence de bulles spéculatives. À mon avis, il n’y a pas grand-chose à attendre de la BCE à part des paroles rassurantes pour les marchés. »

« Le problème principal est donc d’aider les entreprises à passer cette période creuse et à éviter des faillites de PME qui ne peuvent pas faire face à des problèmes de liquidités, alors qu’elles sont fondamentalement solvables », explique de son côté dans une note la Banque Postale Asset Management.

Coronavirus : on risque d’entrer dans « une spirale infernale, avec une économie à l’arrêt »

États-Unis et Italie ont déjà débloqué plusieurs milliards pour faire face à la crise sanitaire. Du côté de Berlin, les autorités ont annoncé des mesures pour soutenir l’activité. Mais de nombreux observateurs fustigent un manque de coordination internationale et d’ambition.

Dominique Plihon voit dans la situation actuelle une opportunité. Celui qui critique « une mondialisation devenue excessive » et une trop grande dépendance à la Chine prône la dépense budgétaire pour lutter contre la crise :

« La majorité des économistes sont aujourd’hui d’accord pour dire qu’il faut actionner le levier des politiques budgétaire et fiscale pour lutter contre la crise économique. Les gouvernements sont au pied du mur, tant au niveau national qu’européen. Il faut arrêter d’appliquer ces règles ridicules et contre-productives, comme le respect de la règle des 3% de déficit budgétaire imposé par Bruxelles. Il faut désobéir aux traités. De plus, la transition écologie et sociale offre une opportunité de relance budgétaire massive pour les nations. Elle permettrait d’aller vers une économie à bas carbone. Si les gouvernants n’agissent pas de la sorte, cela prouvera qu’ils sont prisonniers du dogme néo-libéral et cela serait très inquiétant. »

1) Le coronavirus provoque un krach Boursier mondial (Les Echos)

Les marchés mondiaux ont été emportés par un vent de panique ce lundi. A la crise sanitaire s’est ajouté le krach pétrolier. La Bourse de Paris s’est écroulée de 8,39 %, à 4.707,91 points en clôture, sa pire séance depuis 2008. A Wall Street, peu après l’ouverture, un coupe-circuit a même été activé pour l’indice S&P 500.

Déjà mises à rude épreuve par la propagation du coronavirus, lundi les places financières mondiales ont cédé à la panique. A la crise sanitaire s’ajoute désormais le krach pétrolier . Le baril de brent a perdu plus de 20 % (45 % depuis le début de l’année) et est tombé sous 36 dollars lundi, après l’échec des négociations entre l’Opep et la Russie.

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