"Nous sommes au bout" : Macron interpellé par un médecin de la Pitié-Salpêtrière sur la crise des hôpitaux

dimanche 1er mars 2020.
 

En visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, où est mort un Français testé positif au coronavirus, le chef de l’État a été interpellé par un médecin au sujet des moyens alloués aux hôpitaux.

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Alors qu’il rencontrait, en compagnie du ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, les équipes médicales de l’établissement, le chef de l’État a été interpellé par un médecin au sujet de la crise plus globale que traverse le secteur hospitalier.

"Les personnels hospitaliers, le corps soignant dans son ensemble, a fait tous les efforts nécessaires. Nous sommes au bout. (...) On a besoin d’un choc (...) d’attractivité", a affirmé le neurologue en regardant Emmanuel Macron droit dans les yeux.

Profitant de l’instant pour évoquer les graves problèmes de financement dont souffre l’hôpital public français, l’interlocuteur du président de la République entendait être le représentant de "l’ensemble du corps soignant". Il a reproché à Emmanuel Macron et l’exécutif d’être "passé par un an de déni" sur la situation de notre système de santé. Ce à quoi le chef de l’État a répondu qu’on "est passé par beaucoup plus qu’un an de déni".

"Ça se joue à rien"

"Le moment opportun pour le président de la République d’agir, même dans une situation dont il n’est pas responsable, c’est maintenant", a poursuivi le neurologue.

"Quand il a fallu sauver Notre-Dame, il y avait beaucoup de monde pour être ému. Là il faut sauver l’hôpital public, qui est en train de flamber à la même vitesse que Notre-Dame a failli flamber. Ça s’est joué à rien et là, en ce moment, ça se joue à rien", s’est-il alarmé.

Quelques minutes plus tard, après qu’Emmanuel Macron a fait le tour du personnel de la Pitié-Salpêtrière, le même médecin a profité du tour de parole pour en remettre une couche. Et de se montrer inquiet sur la capacité de la France à réagir face au risque actuel d’épidémie de coronavirus. "Sans injection de moyens rapide, nous ne pourrons pas faire face à ce type de crise", a estimé le neurologue.

"Vous pouvez compter sur moi. L’inverse reste à prouver", a-t-il dit au chef de l’État, qui en retour a déclaré le croire "sur parole".


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