Le MEDEF engagé aux côtés des fascistes brésiliens

jeudi 18 juillet 2019.
 

4) Rencontre Macron Bolsonaro ce 28 juin 2019

Source : https://www.valeursactuelles.com/mo...

Le président français a « insisté sur la nécessité que le Brésil reste dans l’accord de Paris ». Son homologue brésilien, durant sa campagne présidentielle, avait envisagé un retrait. Il a toutefois « confirmé sa volonté de demeurer dans l’accord », a indiqué l’Élysée. Même son de cloche du côté de la présidence brésilienne, dont le porte-parole, Otávio do Rego Barros, a confirmé que Jair Bolsonaro avait redit que le Brésil « resterait » dans l’Accord de Paris sur le climat.

Le chef d’État sud-américain a également invité Emmanuel Macron « à visiter le Brésil, et particulièrement la région amazonienne », selon le porte-parole de la présidence brésilienne. Objectif : que cette visite « puisse contribuer » à démontrer « les efforts du président Bolsonaro, avec le gouvernement, en faveur de la préservation de l’environnement ». Otávio do Rego Barros a évoqué, durant cette conférence de presse, une rencontre, « informelle » et « amicale » entre les deux chefs d’État. « Pourquoi n’en aurait-il pas été ainsi ? », a-t-il aussi demandé. Les présidents français et brésilien ont également évoqué, selon le porte-parole de la présidence brésilienne, les négociations sur le traité de libre-échange UE-Mercosur « très avancées ».

3) Forum économique France-Brésil 2019

Source : https://www.medefinternational.fr/a...

Nous avons eu le plaisir d’organiser, le mercredi 05 juin 2019, avec notre partenaire brésilien, la Confédération Nationale de l’Industrie (CNI), la sixième édition du Forum Economique France-Brésil au Ministère de l’Economie et des Finances. Ce Forum a été présidé par M. Alexis Duval, Président du conseil France-Brésil de MEDEF International et Président du Directoire de TEREOS.

Cette demi-journée a compté notamment avec la participation de Carlos Alberto dos Santos Cruz, Ministre Secrétaire du Gouvernement brésilien en charge du Programme de Partenariats et d’Investissements (PPI), Sandro Mabel, Président de la Fédération patronale de l’Etat de Goiás (FIEG), Mário Cézar de Aguiar, Président de la Fédération patronale de l’Etat de Santa Catarina (FIESC), Gustavo De Oliveira, Président de la Fédération patronale de l’Etat de Mato Grosso (FIEMT), Bertrand Dumont, Directeur Général adjoint du Trésor, Michel Miraillet, Ambassadeur de France au Brésil, Paulo Cesar de Oliveira Campos, Ambassadeur du Brésil en France et plus de 60 représentants d’entreprises.

Le développement des infrastructures au Brésil est une priorité du nouveau gouvernement brésilien. Le Ministre a présenté les opportunités offertes par le PPI, dont le portefeuille actuel compte 101 projets (320 Md USD) dans plusieurs secteurs (ferroviaire, portuaire, énergétique, aéroportuaire, routier et minier).

Les présidents de Fédérations patronales de différents Etats brésiliens, souvent méconnus par nos entreprises, ont exposé les relations commerciales entre ces Etats et la France (234 M de flux commerciaux entre la France et l’Etat de Santa Catarina), les principaux secteurs à investir dans leurs Etats, les mesures incitatives pour les entreprises étrangères (le programme « Produzir » pour le développement industriel de l’Etat de Goiás) et les événements à venir pour approfondir les relations entre les entreprises françaises et brésiliennes (le Sommet Amazônia +21 à Porto Velho en 2020 autour des thématiques du développement durable).

Nous remercions les représentants de : ENGIE, VICAT, SANOFI, ARIA TECHNOLOGIES, BNP PARIBAS, et BANCO DO BRASIL pour leurs témoignages de leurs activités au Brésil.

Le Brésil est de loin notre premier partenaire commercial d’Amérique latine, avec 30% d’échanges commerciaux de plus que le second pays partenaire, le Mexique. Nos échanges commerciaux bilatéraux se sont élevés à 7,5 Mds EUR en 2018, soit une hausse de 5,5% par rapport aux 7,1 Mds EUR d’échanges enregistrés en 2017. Le Brésil est le premier pays émergent dans les investissements français à l’étranger en termes de stock (23,6 Mds EUR en 2017), avec 900 entreprises françaises y installées pour 500 000 emplois créés.

2) Ne laissons pas Bercy dérouler le tapis rouge à l’extrême droite brésilienne !

Source : https://www.liberation.fr/debats/20...

Le 5 juin, le ministère français de l’Economie et des Finances accueillait un forum organisé par le Medef international, dont les invités sont d’éminents représentants de ces élites patronales qui ont soutenu au Brésil la campagne de Jair Bolsonaro. En réaction, cette tribune soutenue par le CADTM France a été publiée le 29 mai. Si la rencontre a bien eu lieu, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des finances a finalement renoncé à participer au forum et une manifestation s’est déroulé devant le ministère de l’Economie et des finances, signe de la protestation d’une partie de la communauté brésilienne contre le régime de Jair Bolsonaro.

Alors que, début mai, le président Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée le chef indigène amazonien Raoni et l’a assuré du soutien de la France pour préserver l’Amazonie, le 5 juin prochain, le ministère français de l’Economie et des Finances accueillera un forum organisé par le Medef international, dont les invités sont d’éminents représentants de ces élites patronales qui ont soutenu au Brésil la campagne de Jair Bolsonaro, ainsi que des représentants de la coalition au pouvoir, comme le général Carlos Alberto dos Santos Cruz. Ce dernier est ministre-chef du Secrétariat de gouvernement de la présidence du Brésil et à ce titre il gère les privatisations des entreprises publiques brésiliennes et le « monitoring » des actions des organisations de la société civile.

Sur la page internet annonçant cette rencontre, sont vantées auprès des entreprises françaises les « opportunités » économiques offertes par le Brésil depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, qui mène un programme de privatisations et souhaite ouvrir l’Amazonie à des projets industriels et à l’extraction minière. L’argumentation est fondée sur l’exploitation partiale de statistiques et sur la prétendue adhésion de la population brésilienne aux réformes ultralibérales du gouvernement, notamment celle des retraites, à laquelle 51% de la population brésilienne est pourtant opposée (sondage Datafolha d’avril 2019).

La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, participera à ce forum, qui intègre la programmation officielle de la Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes en France, organisée sous l’égide du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Le gouvernement Bolsonaro et ses alliés d’extrême droite portent un projet de criminalisation des mouvements sociaux et d’exclusion des minorités, de démantèlement généralisé des politiques de protection environnementale et de destruction des droits des peuples indigènes ; leur fonds de commerce idéologique s’appuie sur des thèses racistes, homophobes, misogynes et conspirationnistes, incompatibles avec les valeurs démocratiques.

Une telle rencontre revient à spéculer sur le délitement de la démocratie au Brésil, sur la destruction des ressources forestières en Amazonie et sur la violation des droits des populations indigènes. Elle va à l’encontre de la position officielle de l’Etat français face aux enjeux démocratiques, sociaux et environnementaux auxquels est confronté actuellement le Brésil.

Dans la droite ligne de ces citoyen·ne·s new-yorkais·es dont la mobilisation récente a permis l’annulation d’une cérémonie en l’honneur de Jair Bolsonaro, refusons à notre tour la tenue le 5 juin prochain du VIe forum économique France-Brésil 2019, organisé par le Medef international et son partenaire brésilien, la Confédération nationale de l’industrie (CNI), dans les locaux du ministère de l’Economie.

Faisons en sorte que cette annulation soit le préalable à la mise en œuvre d’une véritable politique de soutien aux populations menacées au Brésil et de lutte contre l’extrême droite. Nous, citoyen·ne·s français·e·s, franco-brésilien·ne·s et européen·ne·s, collectifs, associations et ONG, démocrates brésilien·ne·s vivant au Brésil ou en exil, citoyen·ne·s des Etats-Unis engagé·e·s, refusons catégoriquement que puisse se tenir, dans les locaux et avec l’appui d’un ministère de la République française, un événement incompatible avec les valeurs de la démocratie.

Il est possible de signer la pétition sur Change.org.

Signataires : Act Up-Paris, Alerte France Brésil, Attac, Autres Brésils, Brasilien Initiative Berlin, CCFD-Terre Solidaire, Comité des amis du mouvement des sans terre du Brésil, Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan), CADTM France, Emmaüs international, Fibra (Frente Internacional Brasileiros contra o Golpe), Forschungs- und Dokumentationszentrum Chile-Lateinamerika (Berlin), France Amérique Latine, France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand, Planète Amazone, Réseau européen pour la Démocratie au Brésil (RED.br), US Network for Democracy in Brazil.

1) Pour profiter des privatisations brésiliennes, le Medef et Bercy accueillent le gouvernement de Bolsonaro

Source : https://www.bastamag.net/Medef-Berc...

Le ministère de l’Économie et des Finances et le grand patronat français accueillent une délégation de ministre, gouverneurs et gros industriels brésiliens pour discuter des « opportunités » économiques offertes par les privatisations et les projets industriels au Brésil et… en Amazonie.

Le 16 mai, Emmanuel Macron accueillait à l’Élysée quatre représentants de populations autochtones vivant en Amazonie, dont le célèbre chef Raoni. Ceux-ci ont entamé une tournée européenne pour lancer un cri d’alarme : l’écosystème amazonien est gravement menacé par les appétits de l’agrobusiness et des entreprises minières (lire notre article). « Emmanuel Macron assure le chef amazonien Raoni du soutien de la France », titre alors Le Monde à l’issue de la rencontre.

Cette assurance élyséenne est-elle sincère ? Ce 5 juin, le ministère de l’Économie et des Finances et le Medef vont accueillir un « Forum économique France-Brésil ». Des grands patrons brésiliens, des gouverneurs locaux et un représentant du gouvernement d’extrême droite du président Jair Bolsonaro – les premiers à attaquer les droits et les terres des populations autochtones – viennent y promouvoir les « opportunités » brésiliennes en matière de privatisations, de concessions ou de grands projets d’infrastructures.

Le ministre-secrétaire d’État en charge des partenariats et de l’investissement, Carlos Alberto Dos Santos Cruz, y représentera le gouvernement d’extrême droite. Il est l’un des huit militaires qui composent le gouvernement (sur 22 ministres). Sont aussi annoncés plusieurs gouverneurs d’États – ceux du Minais Gerais, du Rio Grande do Sul, du Mato Grosso – issus de différents partis de droite, et des représentants de fédérations patronales de l’industrie. Ils seront accueillis par la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher.

L’Amazonie et ses populations attaquées de toute part

Ce forum économique existe depuis 2013. Mais le contexte a bien changé au Brésil. Le président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a été élu en octobre 2018 avec le soutien de l’agrobusiness, promettant à ses opposants « l’exil ou la prison ». Depuis son investiture, il a libéralisé par décret le port d’armes, appelé les forces armées à célébrer le coup d’État militaire de 1964, et s’en est directement pris aux populations autochtones. Le pouvoir de démarquer et sanctuariser des terres à protéger dépend désormais du ministère de l’Agriculture, qui défend les intérêts de l’agrobusiness. Le gouvernement promeut aussi l’usage massif des pesticides : la mise sur le marché de plus de 150 nouveaux produits toxiques a été autorisée. Les attaques contre les populations autochtones, dans le nord amazonien, et dans les régions agricoles du Mato Grosso, se multiplient.

Bolsonaro et son gouvernement ont également lancé une vaste attaque contre le monde universitaire et l’éducation, disant vouloir mettre fin aux financements fédéraux pour les sciences sociales – sociologie et la philosophie –, suspendant les bourses d’études fédérales, coupant dans les crédits de fonctionnement des universités, accusées d’être des lieux de « dépravation ». En réaction, des centaines de milliers de personnes on défilé dans les villes brésiliennes le 15 mai. Des informations indiquent par ailleurs que Bolsonaro et sa famille, un de ses fils en particulier, sont proches de milices paramilitaires de Rio, soupçonnées d’être impliquées dans l’assassinat de la conseillère municipale de gauche Marielle Franco, tuée en mars 2018 (lire notre article). Un député fédéral du même parti (le Psol), Jean Wyllys, s’est vu obligé de renoncer à son mandat et de d’exiler en Europe, sa vie étant menacée. « La liberté et la démocratie n’existent que si les forces armées le veulent », a d’ailleurs déclaré le nouveau président en mars.


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