Général Electric : Les turbines doivent rester à Belfort

dimanche 14 juillet 2019.
 

Européennes J+2 : Coup de tonnerre dans l’ensemble des sites de General Electric (ex Alstom). La direction annonce 1050 licenciements en France dont 800 sur le seul site de Belfort leader mondial dans les turbines à gaz. Après les turbines hydrauliques de Grenoble ce sont donc celles des turbines à gaz de Belfort qui sont menacées. Il s’agit d’un pillage d’un fleuron industriel d’une perte de savoir-faire tiré de 140 ans d’expérience. Il s’agit d’industrie de pointe et stratégique qui nécessite une haute qualification de savoir-faire et de compétence des ouvriers, techniciens et ingénieurs. Une turbine est un outil essentiel car c’est elle qui permet instantanément de réguler l’électricité.

Une fois encore General Electric ne respecte pas ses engagements. En 2014, le géant américain rachète la branche énergie d’Alstom, il devait créer 1000 emplois. 5 ans plus tard, les turbines hydrauliques de Grenoble, leader mondial, ont été délocalisée et cette menace pèse désormais sur les turbines à gaz de Belfort et les brevets mis en Suisse. Immédiatement, les salariés ont entamé la bataille en empêchant à deux reprises la réunion déclenchant le PSE. Puis en organisant une grande manifestation le 22 juin à Belfort où la France Insoumise était présente avec ses élus dont Jean-Luc Mélenchon député, Anne-Sophie Pelletier et Emmanuel Maurel eurodéputée, Émilie Marche conseillère régionale ainsi que des centaines de militants de la France Insoumise venus soutenir les salariés de GE. Plus de 10 000 personnes ont manifesté dans les rues de Belfort car ce n’est pas qu’une question de 800 emplois, on parle là de sciences, d’industrie, de souveraineté énergétique et de tout un territoire.

Dans ce scandale, Macron a une grande responsabilité. Lors de la vente, il était ministre de l’économie et en charge du dossier. Il y a quelques mois c’est son ancien chef de cabinet à l’époque où il était ministre, Hugh Bailey qui devient patron de GE France. Ce mélange des genres et le rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale révèle la possibilité d’un « pacte de corruption » autour de cette vente. Une enquête est en cour. En attendant, General Electric poursuit le démantèlement de notre industrie et Emmanuel Macron laisse faire en toute impunité. Depuis l’annonce, il reste muet quel mépris pour les salariés de GE ! Il est plus que temps que l’État reprenne la main sur cette entreprise stratégique pour sauver les emplois, ce savoir-faire et ces technologies impératives à notre souveraineté et à la planification écologique.

Émilie Marche


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