Handicaps Des droits à conquérir

vendredi 31 mai 2019.
 

Après deux semaines de recueils de témoignages de personnes en situation de handicap sur leurs difficultés, depuis Rennes, Strasbourg, Grenoble et Montpellier, la caravane « En route pour nos droits » organisée par l’association APF France Handicap est arrivée à Paris.

Organisée pour réagir aux renoncements de Macron sur l’amélioration des droits des personnes en situation de handicap, la manifestation qui a rassemblé des centaines de personnes a permis de rendre visibles ces femmes et ces hommes qui s’ajoutent à la longue liste des oubliés d’Emmanuel Macron.

Car dans son « monde moderne », malgré les belles promesses de campagne, pour « faciliter la scolarisation des enfants handicapés », « améliorer l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap », ou lutter contre les discriminations, rien n’est fait concrètement pour améliorer la situation.

Depuis 2015, l’ensemble des bâtiments devraient être accessibles, c’est loin d’être le cas. On se satisfait donc de l’obligation pour les personnes en situation de handicap soit d’adapter leur mode de vie en fonction de ce qui leur est permis par les valides, soit d’être en permanence accompagnés. Pourtant des sanctions sont prévues par la loi si les bâtiments ne sont pas accessibles : il faut les mettre en place.

Les personnes en situation de handicap doivent pouvoir être autonomes et choisir leur vie comme tout un chacun. C’est pourquoi elles revendiquent de supprimer la prise en compte des ressources du conjoint dans la base de calcul du montant de l’AAH et de créer le revenu individuel d’existence pour les personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas ou plus travailler.

Plutôt que d’imposer un seuil de logements accessibles, assignant les personnes en situation de handicap d’abord et avant tout à leur situation d’invalidité il serait bien plus vertueux de faire en sorte que tous les logements soient accessibles : ils seraient ainsi adaptés aux personnes âgées par exemple. Plutôt que de concevoir uniquement des transports spécifiques, rendre les transports en commun accessibles faciliterait la vie de toutes et tous, y compris les parents avec poussettes.

En somme, les personnes en situation de handicap doivent être reconnues comme des citoyens à part entière. C’est la raison de la revendication portée par les manifestants pour que soit inscrite dans la Constitution l’égalité des citoyens devant la loi « sans distinction de sexe, d’origine, de handicap ou de religion ».

Claire Mazin


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