Étudiante, Nathalie Loiseau a figuré sur une liste syndicale d’extrême droite issue du GUD

vendredi 3 mai 2019.
 

Selon Mediapart, la tête de liste de LREM aux européennes a figuré sur la liste du syndicat Union des étudiants de droite (UED), « né sur les cendres du GUD », à Sciences Po. Nathalie Loiseau "avait oublié cet épisode". Ouaf ! Ouaf !

En politique, certaines archives sont parfois douloureuses. La tête de liste de La République en marche (LREM) aux européennes, Nathalie Loiseau, en a fait les frais. Selon un article de Mediapart publié lundi, l’ancienne ministre des Affaires européennes a figuré sur une liste d’extrême droite lors d’élections étudiantes à Sciences Po Paris. L’image fait tache pour celle qui répète un peu partout vouloir faire barrage au Rassemblement national à l’approche des européennes.

L’épisode remonte à 1984. Nathalie Loiseau a 20 ans. L’école organise les traditionnelles élections des délégués des étudiants au conseil de direction à la commission paritaire de Science Po. En lice, une liste d’Union des étudiants de droite (UED). Un syndicat « né sur les cendres du GUD à Sciences Po et prônant l’union des droites et de tous ses courants de pensée, “maurassiens, indépendants, gaullistes...” », détaille le site d’investigation. En sixième position apparaît le nom de Nathalie Ducoulombier, le nom de jeune fille de Nathalie Loiseau. Figurait sur cette même liste, en deuxième position, Christophe Bay, l’un des proches de... Marine Le Pen.

« J’avais complètement oublié »

Vingt ans plus tard, la tête de liste de LREM, ancienne directrice de l’ENA, a dû se justifier. À Mediapart, elle certifie ne pas s’être « plus intéressée à cette liste ». « À ce moment-là, j’ai été, d’après mes recoupements - parce que pour être tout à fait honnête j’avais complètement oublié cet épisode -, approchée pour participer à une liste qui voulait accentuer le pluralisme à Sciences Po, alors quasi inexistant, et qui cherchait des femmes. J’ai dit oui ». Et d’admettre : « J’aurais sans doute dû regarder de plus près de quoi il s’agissait ».

Qu’importe, les adversaires de l’ancienne ministre ont sauté sur l’occasion. « Alors là... Je vais en rire jusqu’au 26 mai », s’est esclaffé sur Twitter Thierry Mariani, l’ancien cadre de LR qui a rejoint la liste du RN pour les européennes. « Donc, Nathalie Loiseau était candidate d’extrême droite “à son insu” », a raillé Benoît Hamon, la tête de liste de Génération-s. « Pas surprenant qu’elle ne veuille débattre qu’avec Jordan Bardella, cela doit lui rappeler sa jeunesse. Le système et son assurance-vie... », a également déploré Manon Aubry, qui porte la liste de La France Insoumise. Cette dernière avait réclamé un débat avec Nathalie Loiseau. Sa demande est restée sans réponse.


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