Face à la précarité menstruelle, La France insoumise se mobilise

mardi 19 mars 2019.
 

Véritable urgence sociale, la précarité menstruelle touche aujourd’hui un grand nombre de femmes qui ne sont pas en mesure de payer pour des protections périodiques, des produits pourtant indispensables et irremplaçables.

En moyenne, la dépense annuelle pour ces produits est estimée à environ 500 €, en incluant d’autres achats annexes mais tout aussi nécessaires (médicaments contre les règles douloureuses, draps et sous-vêtements qui doivent être remplacés en cas de fuite inopinée, par exemple). Ces dépenses peuvent varier selon l’abondance des règles, et les produits utilisés mais elles représentent un coût réel et difficilement compressible.

Il ne s’agit donc pas seulement de rendre accessibles ces produits aux plus démuni·e·s, mais de justice sociale pour que tou·te·s puisse avoir des produits de bonne qualité et sains. Naître femme ne doit pas être une charge pesant sur les individus, mais un état de fait que la société organise collectivement afin d’émanciper les individus des contraintes biologiques devenues des contraintes sociales. Une proposition de loi pour la gratuité des protections menstruelles

C’est pourquoi La France insoumise a décidé de lutter pleinement contre cette situation d’inégalité, encore tabou en France, qui stigmatise les femmes pour quelque chose qu’elles n’ont pas choisi. Bastien Lachaud et le groupe parlementaire de la France insoumise ont donc déposé une proposition de loi visant à rendre gratuites les protections hygiéniques menstruelles pour toutes. Elle laisse la liberté à chacun·e de choisir la protection la plus adaptée, que ce soit serviette absorbante, tampon, ou coupe menstruelle.

Véritable mesure d’urgence sociale, cette loi serait également une mesure sanitaire, car ces produits ne sont pas réglementés sur leur composition : les fabricants font au moins cher, et rien n’interdit les produits nocifs, ni ne contrôle leur contenu. La proposition de loi impose aux fabricants des normes, prévoit des contrôles et des sanctions en cas de manquement.

Elle serait également une mesure écologique, car nombre de produits vendus ne sont pas recyclables, et finissent en décharge. La proposition de loi impose des normes de renouvelabilité aux fabricants.

Pour toutes ces raisons, l’acquisition des protections menstruelles féminines doit être prise en charge par la sécurité sociale et soumise à contrôle sanitaire.


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