NOTA : le communiqué a été rectifié car il comportait une erreur sur Marc Doyer. Le bon est celui ci
Le 24 janvier 2019,
Nous y sommes, la première liste se revendiquant Gilets Jaunes vient d’être officiellement lancée par la voix d’Ingrid Levavasseur qui en sera tête de liste et postule donc à un siège de député au parlement européen. Le « directeur de campagne » sera Hayk Shahinyan et un appel aux dons sera fait pour financer cette campagne. Pour l’heure, une dizaine de noms ont été annoncés sur cette liste qui devra comporter 79 volontaires. Citons un des premiers candidats de cette liste comme Marc Doyer. Jusqu’à ce jour membre du Bureau Départemental de la République en Marche de l’Oise, il était candidat aux élections législatives pour LREM en 2017 et fut un fervent soutien d’Emmanuel Macron pour les élections présidentielles de 2017. Il n’est pas le seul à côtoyer la politique depuis plusieurs années, mais nous laissons aux médias le soin de décortiquer les profils des prétendants au trône, surprises garanties.
Ce mouvement n’appartient à personne et chaque décision doit être approuvée par une majorité absolue, pas relative. C’est pour cette raison qu’Eric Drouet, initiateur du mouvement des Gilets Jaunes, a permis aux membres du groupe « La France en colère !!! » de s’exprimer sur cette liste aux élections européennes. Résultat sans équivoque, 18 000 votes (98%) contre une liste Gilets Jaunes, seulement 400 en sa faveur (2%). D’une part, l’objectif des Gilets Jaunes est d’obtenir des avancées concrètes et immédiates, être député au parlement européen ne confère pas ce pouvoir. D’autre part, le mouvement se veut apolitique, c’est un des principes fondateurs de cette lutte, candidater sur cette liste au nom des Gilets Jaunes et ce sans concertation est donc une trahison. Quel est l’intérêt de siéger dans une commission européenne alors que les revendications relèvent essentiellement de la politique intérieure de la France ? Nous dénonçons depuis 2 mois une absence totale de confiance en notre système politique qui ne permet plus de nous représenter comme il le devrait. Nous n’avons rien contreIngrid Levavasseur et ses acolytes qui ont jusqu’à présent déployé une énergie salutaire, mais nous regrettons ce choix qui partait peut-être d’une bonne intention. Preuve supplémentaire qu’il s’agit d’une récupération abjecte, le nom de cette liste : « Ralliement d’Initiative Citoyenne ». Utiliser un nom dont l’acronyme forme le mot RIC, comme l’est aussi le Référendum d’Initiative Citoyenne qui est l’une des revendications majeures des Gilets Jaunes, c’est ce qui s’appelle surfer sur la vague. Fort heureusement les personnes s’y impliquant représenteront une minorité.
Nous sommes pour le dialogue, le travail remarquable de François Boulo et de millions d’autres personnes en sont l’illustration parfaite. Les Gilets Jaunes ne veulent pas faire de politique, ils veulent une amélioration du quotidien des citoyens qui ont le sens de l’effort, des perspectives d’avenir pour leurs enfants et une restructuration du système pour que la parole du peuple soit à nouveau entendue. Ces candidatures spontanées et ne représentant en aucun point les Gilets Jaunes feront le jeu de LREM. Pour rappel, début décembre le parti politique d’Emmanuel Macron, LREM, a commandé un sondage à l’institut Ipsos pour tester une liste des "Gilets Jaunes" aux élections européennes (Journal du Dimanche du 9 décembre). Le résultat était sans appel, aucune incidence pour le parti présidentiel, mais une baisse des votes pour les autres partis. Comme vous l’aurez compris, cette liste devrait bénéficier à LREM. Cette liste n’est pas une liste Gilets Jaunes, mais une liste de la contradiction et du paradoxe. Voter « Gilets Jaunes » aux élections européennes, c’est voter La République en Marche, êtes-vous prêt à l’assumer ?
La France en colère !!!
