Acte 6 De Montmartre au Boulou

mercredi 26 décembre 2018.
 

Attendus aux frontières et devant le château de Versailles, les Gilets Jaunes ont atteint Montmartre, les Champs Elysées, les places centrales de toutes les grandes villes et bloqué les points frontières importants.

6) Jaillissant de tous les recoins 3000 Gilets Jaunes envahissent les Champs Elysées

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5) A Toulouse, l’acte VI des Gilets jaunes dégénère une nouvelle fois

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4) Acte VI des Gilets jaunes en Seine-Maritime : situation très tendue à Rouen

https://actu.fr/normandie/rouen_765...

La police fait usage de la force et tire au flashball et avec de nombreux gaz lacrymogènes sur les #Giletsjaunes qui manifestent, rue Gros, à #Rouen. Ceux ci sont obligés de s’enfuir, en huant. Vives tensions en cours.

3) Acte VI manifestation des gilets jaunes au Boulou (frontière espagnole)

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2) Eléments sur la mobilisation du matin 23 décembre

11:59 Blocage de l’autoroute au niveau du Boulou, à la frontière espagnole.

11:55 Les manifestations se poursuivent au Havre.

11:47 Des centaines de Gilets jaunes jaillissent de tous les recoins de Paris et se dirigent vers l’Opéra, suivis par des policiers surpris de ce mouvement qui n’était pas annoncé.

Ce matin, Versailles était particulièrement surveillée par les autorités après l’appel à « marcher » sur la ville des Yvelines d’Eric Drouet, l’un des leaders des Gilets jaunes. Apparemment, il s’agissait d’un leurre et l’avenue de Paris, à l’une des extrémités de laquelle se situe le Château de Versailles, a été rendue à l’instant à la circulation, ont rapporté les médias.

11:40 Des centaines de manifestants portant des Gilets jaunes se sont rassemblés à Marseille.

11:34 Les premiers heurts ont eu lieu. Du gaz lacrymogène a été utilisé à Paris.

11:23 Le dispositif de sécurité est considérablement allégé à Paris, où seules 17 unités, soit 1.225 CRS et gendarmes mobiles, sont présentes. Aucune interpellation n’a encore été effectuée, contre 37 à la même heure la semaine passée, a précisé BFM TV.

Les forces de l’ordre se positionnent autour du Sacré Cœur où sont réunis des gilets jaunes.

11:16 Dans la nuit de vendredi à samedi, à Arras, une trentaine de Gilets jaunes a tenté de pénétrer sur un dépôt de poids-lourds pour y commettre des dégradations. Les gendarmes ont procédé à six interpellations, a rapporté LCI.

11:10 Selon les internautes, environ 3.000 Gilets jaunes sont présents à Paris.

1) Un «  acte VI  » largement décentralisé

Plusieurs rassemblements de gilets jaunes sont envisagés à Paris, même si ceux-ci privilégient les régions, malgré les consignes d’évacuation des ronds-points par l’exécutif.

Il y aura sans doute encore un peu de jaune à Paris, ce week-end. Sur les diverses pages Facebook des groupes qui organisent le mouvement, rendez-vous est à nouveau donné dans la capitale, samedi. Place de l’Étoile autour de l’Arc de triomphe, place de l’Opéra ou sur le parvis de la Défense, divers lieux de réunion sont cités. Tout comme Versailles, d’où Éric Drouet, l’un des gilets jaunes les plus virulents, aimerait voir partir une «  marche  » sur l’Élysée… Le Mouvement citoyen des gilets jaunes et le collectif les Sans-Étiquette, insistant sur le côté «  pacifique  » de la mobilisation, appellent, eux, à se rassembler place de la République, autour d’une urne «  permettant aux citoyens, sous forme de consultation populaire, d’exprimer  », dans une forme de «  votation citoyenne  », expliquent-ils dans leur communiqué, «  les choix prioritaires à faire  ».

Le tour des grandes villes en région

Mais le gros de la manifestation de samedi devrait se tenir en province. Une large part des gilets jaunes est encore choquée d’avoir été bloquée aux portes de Paris la semaine dernière, voire dès leurs gares de départ. Ils ont donc mis sur pied une stratégie visant à «  laisser vide  » la capitale et ciblant les grandes villes en région  : Lille, Amiens, Rennes, Nantes, Rouen, Caen, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Bourges, Lyon, Nancy, Strasbourg… «  L’acte VI doit avoir un effet de masse  », peut-on lire sur une carte largement partagée sur les réseaux sociaux. «  Le but est d’avoir un impact fort  » en même temps que d’échapper à la nasse policière parisienne et à la nouvelle opération de décrédibilisation médiatique qui en découlerait. Dans les Pyrénées-Orientales par exemple, les gilets jaunes de la France en colère organisent dès samedi matin un rassemblement à la frontière espagnole, au Boulou, au Perthus et sur l’autoroute A9, pour «  bloquer tous les camions à l’import comme à l’export  ». Ils auraient affrété des bus de Montpellier, Nîmes, Albi, Castres, Montauban, Toulouse… Bloquage de camions à la frontière

Le mouvement paraissait se tasser cette semaine… mais ne s’arrête pas. Alors que de nombreuses voix appellent à rester sur les ronds-points, y compris à Noël – on y organise même des réveillons solidaires –, le gouvernement, qui misait sur un essoufflement, a décidé d’attaquer. Mercredi et hier, les forces de police ont fait démanteler 170 «  campements  » à coups de bulldozers parfois, même si la plupart du temps ces évacuations ont eu lieu dans le calme. Les gilets jaunes avaient reçu pour consigne de «  ne pas résister  », précise une porte-parole. Ce qui leur permettait, une fois la police partie, de se réinstaller à quelques mètres, comme cela s’est vu dans le Var, en Saône-et-Loire… «  On n’a pas le choix, ça ne sert à rien pour le moment d’opposer une résistance, alors on est en train de tout plier et tout démonter  », déplorait Denis Rudloff, un gilet jaune du Morbihan interrogé par l’AFP, qui s’attendait à ce que le mouvement reprenne de l’ampleur «  après les fêtes  ». Dans ce département breton, le préfet avait demandé mardi aux manifestants de «  cesser leurs actions et (d’)évacuer  », interdisant par arrêté «  les rassemblements de personnes, les installations d’abris et le dépôt de matériaux  » sur neuf ronds-points du département.

Une «  guerre  » de position résumée par Chantal Moraud, coordinatrice des gilets jaunes dans les Bouches-du-Rhône  : «  On lâche rien, mais on se réinstalle, et on se concentre en partie sur la marche pour le référendum d’initiative citoyenne  », une quarantaine de «  marcheurs  », qui, partis de ce département, veulent rallier l’Assemblée nationale à pied. Dans l’Hémicycle, justement, on n’attend pas qu’ils y arrivent pour hausser le ton. Mercredi soir, le député communiste de Seine-Maritime Sébastien Jumel a interpellé le gouvernement, faisant part de son «  envie de vomir  » à propos de ces «  consignes données de démanteler les ronds-points  »  : «  Si vous croyez vous en sortir à bon compte en espérant goûter la dinde de Noël dans le luxe, le calme et la volupté, vous vous trompez. La colère du peuple et les humiliations successives, vous allez vous les prendre comme un boomerang.  » Grégory Marin


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