Gilets jaunes : la CGT appelle aux manifestations du 1er décembre (national, Toulouse, Bastia...) samedi

lundi 3 décembre 2018.
 

A) Mobilisation du 1er décembre : déclaration de la Commission exécutive confédérale CGT

Agissons : urgence, salaires, emplois et justice sociale

Des salariés actifs et retraités, des citoyens expriment une colère légitime pour avoir les moyens de vivre dignement, pour plus de justice sociale. Cette colère, la CGT la comprend et la porte au quotidien depuis plusieurs mois et au travers de nombreuses journées d’action et de grèves.

Alors que la France est en 2017 le 5e pays producteur de richesses dans le monde, le chômage, le travail précaire s’accroissent et plongent dans le désarroi de plus en plus de familles, de citoyens. La préoccupation d’une partie grandissante de la population est de boucler les fins de mois. Ça ne peut plus durer. Une société qui n’offre pas de perspectives à ceux qui produisent les richesses par leur travail, ni à la jeunesse pas plus qu’aux retraités, est une société sans avenir.

Le gouvernement joue avec le feu en banalisant les revendications, en ignorant les organisations syndicales. Pire, le président de la république, ses ministres sont régulièrement méprisants vis-à-vis des citoyens au travers de « petites phrases ». Cette politique lui revient en boomerang en plein visage. La responsabilité du gouvernement est énorme. Le surnom de président des riches est bien justifié. À force de tirer sur la ficelle, les premiers de cordée seront bien seuls au sommet.

Il y a donc urgence à répondre aux attentes sociales comme :

- l’augmentation du SMIC à 1800 euros avec répercussion sur l’ensemble des grilles de salaires mais aussi des pensions et des minima sociaux ;

- la prise en charge des transports par les employeurs ; une TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité, notamment le gaz et l’électricité ;

- une fiscalité juste, tenant compte des revenus, avec en premier lieu le rétablissement de l’impôt sur la fortune.

Ces revendications sont urgentes et légitimes.

Le gouvernement instrumentalise les enjeux environnementaux, alors que rien ne se fera si on ne prend pas en compte le lien unissant cause sociale et cause écologique. Nous refusons cette nouvelle division orchestrée par l’Élysée entre les citoyens qui seraient responsables en matière environnementale et les autres. Nous refusons de mêler nos voix avec ceux, comme le Patronat, qui font volontairement l’amalgame entre taxes et cotisations sociales.

Dans cette période de clair-obscur où peuvent surgir les monstres, la CGT appelle les citoyens à ne pas laisser dévoyer leur colère par ceux distillant des idées xénophobes, racistes, homophobes. C’est bien tous ensemble que nous pourrons infléchir la politique du Président des riches. Par ses initiatives, sa volonté de rassemblement et d’unité, la CGT est au service des salariés, des citoyens pour un monde de progrès et de justice sociale. Elle prendra toutes les initiatives dans la période pour permettre à ceux qui luttent de s’organiser afin de gagner sur leurs justes revendications.

Le 1er décembre, la CGT appelle tous les citoyens, les salariés actifs et retraités à se joindre aux manifestations des privés d’emploi pour exiger des réponses immédiates et précises de la part du gouvernement et du patronat

Montreuill

B) Gilets jaunes : la CGT appelle à une manifestation à Toulouse samedi

Après le pic de mobilisation de samedi, le mouvement des Gilets jaunes s’est poursuivi, hier, en Haute-Garonne. Selon nos informations, entre 300 et 500 personnes ont été recensées hier. Il y en avait plus de 4 000 samedi.

Les sites traditionnels ont été le lieu de rassemblements et de barrages filtrants : les péages de Muret, de Toulouse nord, de l’Union, d’Eurocentre à Castelnau-d’Estrétefonds, de Lestelle mais aussi le dépôt de carburant de Lespinasse, la Socamil à Tournefeuille, ou encore Fenouillet, Revel, Auterive, Carbonne, Boussens…

« On continuera jusqu’à ce qu’on soit entendu ! On n’a pas de date de fin ! », lançaient hier, au péage de Muret, un groupe de Gilets jaunes présents sur place depuis neuf jours. La détermination exprimée partout laisse entendre que le mouvement va se poursuivre.

Aujourd’hui, comme la semaine dernière, les points « chauds » devraient à nouveau être occupés même si c’est par un petit nombre : les dépôts de carburant de Lespinasse et Toulouse Fondeyre, les péages comme celui de Muret, la Socamil de Tournefeuille… « Le seul outil efficace pour se faire entendre est de bloquer l’économie, la neutraliser au maximum. Bloquer les dépôts de carburant fait partie de cette stratégie », déclare Raymond Stocco, un retraité Gilet jaune du nord de Toulouse.

La nouveauté vient de l’entrée en lice des syndicats traditionnels. Joint hier, Cédric Caubère, secrétaire général de l’Union départementale CGT, annonce l’organisation d’une manifestation à Toulouse samedi 1er décembre. Le lieu et l’heure restant à déterminer. « Nous appelons les syndicats à créer toutes les convergences possibles » avec les Gilets jaunes. « Ce qui s’exprime, ce sont des revendications de hausse du pouvoir d’achat, de hausse des salaires et de justice fiscale », avance le responsable. Autant de revendications partagées par le syndicat. Samedi déjà, la CGT de l’hôpital avait appelé à manifester avec les Gilets jaunes dans Toulouse.

J.-N. G.

C) La CGT appelle à manifester samedi matin à Bastia avec "les gilets jaunes"

https://www.corsematin.com/article/...

"Les gilets jaunes" ont organisé une nouvelle action de blocage, toujours dans le calme, du dépôt pétrolier de Lucciana sur la Marana. De dimanche soir vers 23 heures jusqu’à hier matin vers 10 heures, une trentaine de personnes ont disposé des palettes. Ce barrage filtrant a ainsi retardé l’accès de plusieurs camions-citernes au dépôt.

De son côté, l’union départementale CGT de Haute-Corse appelle les salariés, les retraités et les chômeurs à manifester, samedi 1er décembre à 10 h 30 devant la préfecture de Haute-Corse à Bastia, "contre la vie chère et le scandale du prix de l’essence et pour une vie meilleure".

"En Corse, la vie chère et les bas salaires mettent dans les pires difficultés une partie croissante de la population alors que c’est la région où la progression des grandes fortunes - les ménages qui possèdent plus de 1,3 million d’euros - est la plus forte." La CGT réclame "l’augmentation des salaires, des pensions et des prestations sociales, l’indemnisation de tous les demandeurs d’emploi, le maintien des services publics, l’arrêt des cadeaux aux plus riches et le rétablissement de l’ISF".

"C’est tous ensemble, unis et déterminés, que nous obtiendrons des changements politiques et des réponses à nos demandes, indique le syndicat. Gilets jaunes et rouges, tutti inseme !"


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