Pesticides tueurs d’abeilles : dernières nouvelles du front !

lundi 19 novembre 2018.
 

Chère amie, cher ami,

La bataille fait rage, à Paris et à Bruxelles, pour révéler et contrer ce qui pourrait devenir un désastre sanitaire et environnemental majeur dans les années à venir - si rien n’est fait immédiatement pour le stopper...

Malgré les appels répétés des scientifiques qui mettent en garde contre les effets potentiellement dévastateurs d’une classe de fongicides largement utilisée en agriculture – les SDHI – sur tous les organismes vivants – humains y compris…

… malgré les preuves de terrain qui incriminent ces fongicides dans des épisodes de mortalité d’abeilles, et les études scientifiques qui montrent qu’ils pourraient décupler l’impact mortel des insecticides sur les pollinisateurs - créant de véritables bombes chimiques qui jouent sans doute un rôle primordial dans le déclin massif des populations d’insectes bénéfiques que nous sommes en train de vivre partout en Europe…

… les autorités sanitaires refusent encore de prendre les mesures de sauvegarde qui s’imposent - la suspension immédiate de toutes les substances SDHI en Europe en attendant la réévaluation de leur toxicité. Pendant ce temps, l’agrochimie continue de commercialiser ces substances mortelles et d’engranger de juteux bénéfices au détriment des abeilles, de l’environnement...

... et peut-être même de notre santé !

Appelée à l’aide par les scientifiques, notre association a lancé un plan de riposte pour forcer les autorités sanitaires à revoir leur évaluation des SDHI : grâce au soutien des membres de POLLINIS et la mobilisation de toute l’équipe, nous sommes en train de faire éclater le scandale partout en France, en Belgique et ailleurs en Europe :

- en informant directement par email, sur les réseaux sociaux et dans les journaux plus d’un million de personnes à travers l’Europe ;

- en organisant la mobilisation des citoyens pour faire pression sur la Commission européenne et obtenir un moratoire immédiat sur toutes les substances SDHI en Europe en attendant la réévaluation de leur toxicité – près de 180 000 personnes ont déjà rejoint le combat, si vous ne l’avez fait déjà fait, signez la pétition #StopSDHI en cliquant ici ;

- en permettant aux scientifiques de démarrer sans tarder de nouvelles études indépendantes indispensables, sur les effets réels des SDHI sur les abeilles et sur la santé humaine – études que les autorités sanitaires ont jusqu’ici refusé de financer malgré les doutes sérieux levés par les chercheurs travaillant sur le système respiratoire des cellules auquel s’attaquent directement les SDHI.

- en rencontrant enfin, les responsables de l’ANSES, l’autorité sanitaire française, pour taper du poing sur la table et demander le retrait immédiat de ces fongicides tueurs-d’abeilles, tant que des études complémentaires, non financées par l’agrochimie, n’auront pas été conduites pour prouver l’innocuité de ces substances.

Mais ce n’est pas tout : tant que nous ne nous attaquerons pas au système d’évaluations et d’autorisations, qui permet aux firmes agrochimiques de commercialiser si facilement de nouveaux pesticides comme les néonicotinoïdes cachés ou les SDHI, sans avoir fourni les preuves de leur innocuité réelle pour les abeilles et les pollinisateurs...

... alors ces millions d’insectes indispensables à l’agriculture resteront gravement menacés.

C’est pour cela que l’équipe de POLLINIS multiplie les actions de contre-lobbying citoyen au niveau européen, au cœur même des institutions chargées d’évaluer et d’autoriser les substances chimiques déversées dans les champs.

Alors que depuis 2012, une équipe de chercheurs propose une série de tests supplémentaires qui permettraient de mieux évaluer la dangerosité des substances pour les pollinisateurs, les autorités européennes, sous la pression des lobbies de l’agrochimie, jouent la montre...

Et pendant ce temps, de nouvelles substances continuent d’être autorisées, qui vont potentiellement décimer des milliers de colonies d’abeilles avant qu’on s’en rende compte...

Pour forcer les autorités à réagir, et à renforcer les procédures d’évaluation des substances phytosanitaires, notre équipe a enclenché le bras de fer contre l’agrochimie : pour en savoir plus sur notre action et notre stratégie, rendez-vous dans votre bulletin de liaison (cliquez ici).

18NDD Bouton Bulletin OK

Toutes ces actions indispensables pour la sauvegarde des abeilles et des pollinisateurs sauvages, nous ne pouvons les mener que grâce au soutien des membres de POLLINIS, engagés à 100% dans la bataille pour faire barrage aux puissants lobbies de l’agrochimie et leurs intrants chimiques surpuissants qu’ils arrivent trop facilement à imposer, et qui déciment nos ruches, assèchent nos sols et polluent nos cours d’eaux.

Sans le soutien généreux des membres de l’association, nous n’aurions jamais pu remporter de grandes victoires comme l’interdiction des néonicotinoïdes tueurs-d’abeilles, ou plus récemment l’interdiction de pesticides comme le sulfoxaflor et le flupyradifurone - aux modes d’action identiques à ceux des néonicotinoïdes ! - votée à l’Assemblée le 2 octobre dernier.

C’est parce que nous avons pu compter sur leur aide fidèle que nous avons pu mener les années de bataille contre les multinationales, en informant les citoyens, en organisant des actions de contre-lobbying au plus près des institutions, en finançant des scientifiques indépendants dont les études démolissent les arguments des lobbies de l’agrochimie.

POLLINIS est l’une des rares associations de défense de l’environnement qui soit à 100% financée par des dons de particuliers. Nous ne recevons ni subventions publiques, ni mécénat de grosses entreprises.

Pour continuer d’agir, nous ne pouvons compter que sur le soutien de citoyens engagés soucieux de protéger les abeilles, la biodiversité et le monde qu’ils laisseront demain à leurs enfants.

Dans le nouveau bras de fer que nous avons entamé avec les firmes, nous aurons besoin de toutes les forces possibles pour tenir bon contre leurs puissants lobbies, et obtenir le retrait des substances qui menacent aujourd’hui les pollinisateurs. Pour s’assurer aussi, en renforçant les procédures d’évaluation de ces substances, que cela ne puisse plus se reproduire à l’avenir.

Aussi, je me permets de vous proposer, si vous le souhaitez, de devenir vous aussi un membre donateur de POLLINIS, en faisant un don pour soutenir notre combat tout en bas de votre bulletin de liaison, ou en cliquant ici.

Il n’y a pas de minimum de contribution : vous pouvez donner 15 euros, 30 euros, 50 euros, 100 euros, 200 euros... La plupart du temps, les gens qui rejoignent l’association donnent 35 euros.

Quel que soit le montant de votre don, sachez qu’il sera une aide précieuse :

- pour financer le travail de notre équipe et organiser un contre-poids aux lobbies au niveau européen ;

- pour développer la recherche scientifique sur les effets des pesticides SDHI sur les abeilles et la santé humaine ;

- pour surveiller de près l’agrochimie et les nouveaux pesticides qu’elle prévoit de mettre sur le marché et pour obtenir une révision des procédés d’évaluation de ces substances pour empêcher l’autorisation de nouveaux pesticides tueurs d’abeilles ;

- mais aussi pour soutenir nos nombreux projets de conservation et de protection des abeilles et des pollinisateurs que nous menons sur le terrain.

Je vous remercie par avance pour votre soutien, et vous souhaite bonne lecture de votre bulletin de liaison !

Nicolas Laarman

Délégué Général

POLLINIS


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