Meeting Mélenchon-Maurel à Pau

dimanche 11 novembre 2018.
 

A) Vidéo du meeting

Pour visionner la vidéo de ce meeting, cliquer sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge).

B) Pau : Mélenchon attire la foule

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Le hall Aragon du Parc des expos n’était pas assez grand pour accueillir tous ceux qui souhaitaient écouter le leader de la France Insoumise.

Le meeting de Jean-Luc Mélenchon au Parc des expos de Pau a été un succès On se demandait quel accueil lui serait réservé après ses dérapages parisiens sur fond de perquisitions. On a une première réponse. Le Hall Aragon était trop petit pour accueillir tout le public qui a fait le déplacement.

On dénombrait 500 personnes à l’intérieur et 200 personnes à l’extérieur. Après les représentants locaux de la France Insoumise, puis l’ancien socialiste Emmanuel Maurel, Jean Luc Mélenchon a pris la parole. Il est notamment revenu sur la polémique autour de Philippe Pétain qu’il a qualifié de "traitre", critiquant même ses actions durant la guerre 14-18, l’accusant d’avoir "fait fusiller 4500 rebelles qui voulaient mettre fin à cette tuerie".

Jean-Luc Mélenchon a également confirmé son soutien au mouvement du 17 novembre contre la hausse du prix du carburant, mouvement dont il souhaite "le succès".

Avec Emmanuel Maurel, ils appellent à une "grande opération citoyenne" les 24 et 25 novembre pour "protester contre la privatisation des barrages hydroélectriques".

C) En meeting à Pau, Jean-Luc Mélenchon joue la carte de « la convergence »

En compagnie de l’ancien socialiste Emmanuel Maurel, le leadeur des « insoumis » a notamment « souhaité le succès du 17 novembre » contre la hausse des carburants.

LE MONDE | 08.11.2018 à 22h35 | Par Abel Mestre (Pau, envoyé spécial)

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Parfois, il est bon de se sentir entouré. Jean-Luc Mélenchon a profité de son meeting à Pau pour apparaître avec l’ancien socialiste Emmanuel Maurel, qui figurera en bonne place sur la liste des « insoumis » aux élections européennes. Manière de dire que, malgré les polémiques – dont l’acmé fut l’épisode des perquisitions à son domicile et au siège de La France insoumise (LFI), mi-octobre –, le dirigeant de La France insoumise reste le pivot de l’opposition à Emmanuel Macron. Le seul surtout à même de rassembler derrière sa bannière. Ce rassemblement entre dans une stratégie plus large de retour sur le terrain du leadeur de LFI, qui a débuté par son meeting à Lille, le 30 octobre.

« J’étais au Parti socialiste il y a encore quelques semaines, j’ai perdu l’habitude des foules nombreuses ! », a plaisanté M. Maurel devant les 550 personnes qui s’entassaient à l’intérieur de la petite salle du parc des expositions – quand plusieurs dizaines d’autres restaient coincés dehors. « Nous sommes un millier d’élus et de cadres à avoir quitté cette formation. On voulait fêter ce moment d’enthousiasme, de détermination militante. » Le député européen a notamment promis des « actions communes » avec les militants « insoumis ».

« La virulence des attaques est à proportion de la crainte que vous inspirez au système », a commenté Emmanuel Maurel à propos des perquisitions visant LFI, déclenchant l’adhésion de la salle :

« Il n’y a pas d’affaire Mélenchon. En revanche, il y a une affaire Macron ! Je parle de barbouzeries qui réapparaissent, de députés, de journalistes qui sont cambriolés. Il y a quelque chose de pourri dans la macronie. »

Et l’ancien socialiste d’appeler à « sanctionner Emmanuel Macron » lors des élections européennes de mai 2019.

« La France insoumise n’est pas parfaite »

Emmanuel Maurel a dit apprécier « retrouver ici l’enthousiasme, la foi et la détermination ». Et ce, malgré quelques critiques de certains « insoumis » palois présents, reprochant à l’ancien du PS, jugé trop modéré, ses multiples références à François Mitterrand. « Ne rejetez pas a priori quelqu’un qui vient avec de bonnes intentions ! », a-t-il lâché dans un sourire. « Tu es chez toi, Emmanuel, a tout de même tenu a précisé M. Mélenchon un peu plus tard. Ils ne sont pas commodes, ce n’est pas pour rien qu’ils s’appellent “insoumis” ! »

« Nous sommes en train de faire un événement politique, nous arrivons à converger. Emmanuel Maurel ne nous rallie pas, il partage une cause commune avec nous. C’est l’action qui va nous fédérer. Nous ne construisons ni un parti ni un parti révolutionnaire. Notre force repose sur notre capacité à être autonomes. Le but n’est pas de rassembler des logos, ni de révéler la juste ligne, ni la conscience du peuple, nous sommes des éclaireurs du terrain », a ainsi expliqué Jean-Luc Mélenchon. Qui ajoute : « La France insoumise n’est pas parfaite, c’est un objet en construction. On n’aura pas l’attitude des parfumés qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche. » Et plus tard : « Nous sommes un mouvement qui veut la révolution citoyenne. C’est ce que l’on va faire et pas autre chose. »

« Pétain est un traître »

Le député des Bouches-du-Rhône est revenu sur la mobilisation du 17 novembre contre la hausse du carburant. Une question qui divise jusque dans ses rangs. Si le constat de « l’injustice fiscale » vis-à-vis des classes moyennes et populaires ne fait pas débat, le fait de participer aux blocages pose problème. D’abord parce que LFI a mis la transition écologique au cœur de son projet, qui prône notamment la fin du diesel. Ensuite, en raison des nombreux appels de l’extrême droite à soutenir le mouvement.

M. Mélenchon a donc, jeudi soir, clairement appuyé ce mouvement, histoire de trancher ce débat :

« Le 17 novembre est une auto-organisation populaire dont je souhaite le succès. Il y a des fachos, mais il y en a partout. Il y a aussi beaucoup de “fâchés” qui ne sont pas “fachos”. Cette colère est juste, cette hausse détrousse les braves gens. »

A la veille des commémorations du 11-Novembre, l’ancien candidat à la présidentielle a beaucoup parlé de la paix et de la situation internationale. Il a également répondu à distance à Emmanuel Macron qui a déclaré hier que « le maréchal Pétain a été pendant la première guerre mondiale aussi un grand soldat, c’est une réalité de notre pays. (…) On peut avoir été un grand soldat à la première guerre mondiale et avoir conduit à des choix funestes durant la deuxième. » Pour M. Mélenchon, « on sait que Philippe Pétain est un traître, s’il y avait quelqu’un à réhabiliter, alors il fallait que cela soit les fusillés pour l’exemple. »


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