Environnement et pollinisation : alertons nos responsables politiques avant des dégâts irréparables

vendredi 2 novembre 2018.
 

Les preuves s’accumulent qui incriminent une classe de pesticides ultra-répandue en agriculture et jusque dans nos assiettes – les fongicides SDHI (les "inhibiteurs de la succinate déshydrogénase" !) - dans les mortalités massives d’abeilles de ces dernières années.

Les premières études (1) menées par les chercheurs de l’Université de Toronto, au Canada, ont montré que le Boscalid®, un SDHI ultra-puissant parmi les plus utilisés en France et en Europe pour tuer les champignons, développerait des effets dévastateurs au contact d’autres pesticides déversés dans la nature :

Il augmenterait par exemple de 100% la toxicité de certains insecticides néonicotinoïdes tueurs-d’abeilles en se mélangeant avec eux dans les champs - et jusque dans les ruches où on le retrouve presque systématiquement, ramené par les butineuses !

C’est une véritable bombe à retardement capable d’effets potentiellement dévastateurs - et pas seulement pour les abeilles et les pollinisateurs :

APPEL URGENT !

Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme : une classe de pesticides largement utilisés en agriculture, les SDHI, sont potentiellement responsables de la mortalité de millions d’abeilles, et pourraient également causer chez les humains des cancers et des maladies génétiques qui apparaîtront d’ici 20 ou 30 ans.

C’est une véritable bombe à retardement qui est présente partout dans nos champs, jusque dans nos assiettes et dans l’air que nous respirons !

Pourtant les autorités sanitaires, influencées par les lobbies agrochimiques, font la sourde oreille.

Aidez POLLINIS à alerter et rassembler les citoyens de toute l’Europe pour exiger un coup d’arrêt immédiat à l’utilisation de ces substances, pour protéger les abeilles, la faune agricole et la santé de toute la population !

18MSC Bouton

Les chercheurs soupçonnent aujourd’hui que le mode d’action particulier de ces SDHI, conçus pour bloquer la respiration des cellules de champignons (en inhibant l’activité de l’enzyme succinate déshydrogénase) pourraient provoquer chez l’Homme – chez nos enfants en particulier - des anomalies dans les cellules pouvant entraîner d’ici 10 à 20 ans de graves encéphalopathies, la prolifération incontrôlée de cellules à l’origine de cancers, ou d’autres maladies comme celle de Parkinson ou des problèmes de fertilité... (2)

C’est probablement une catastrophe sanitaire de première ampleur qui se profile.

Mais la France et l’Europe refusent de prendre les mesures de salut qui s’imposent :

1- le retrait immédiat du Boscalid® et de toutes les substances SDHI apparentées...

2- le lancement en urgence d’études complémentaires pour comprendre les effets réels de ces substances – et le rythme et l’intensité avec lesquels ces produits sont potentiellement en train de dévaster notre environnement !

Au lieu de ça :

Les autorités sanitaires françaises ont balayé d’un revers de la main les craintes des chercheurs du CNRS, de l’INSERM et de l’INRA venus les alerter (3)... ils ont refusé de financer les études indispensables arguant que ces études existaient déjà - produites par les firmes qui commercialisent ces produits, et qu’elles n’auraient révélé aucun risque pour les abeilles ou la santé humaine !

Ces substances potentiellement dévastatrices restent donc autorisées - UNIQUEMENT sur la base d’études produites et financées par les multinationales qui commercialisent ces produits... qui en retirent plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires par an...

...et dont la préoccupation principale et constante est de ne surtout rien trouver qui puisse remettre en question la vente de leurs produits ?!!

C’est proprement scandaleux.

Dans le même temps comme par hasard, l’EFSA, l’autorité sanitaire européenne, reportait d’une année la réévaluation de la dangerosité du Boscalid® prévue en 2018 - autorisant automatiquement la vente du produit dans tous les pays européens pendant une année supplémentaire ! (4)

Comment ne pas penser après ça que les autorités censées nous protéger - nous, notre santé et notre environnement - ferment complaisamment les yeux sur toutes les nouvelles études ou les preuves accablantes de terrain pour permettre aux firmes de continuer à vendre plus longtemps leurs produits ?

Elles continuent d’ignorer les études indépendantes... ne prennent pas en compte les ravages avérés de ces produits sur les pollinisateurs, ni les effets combinés explosifs des SDHI et des autres tueurs d’abeilles... elles laissent les firmes agrochimiques tester l’effet de leurs produits sur les abeilles pendant 10 jours seulement quand on sait maintenant que les véritables effets n’apparaissent qu’après 17 jours d’exposition aux substances chimiques (5)...

...Elles continuent enfin d’ignorer les effets perturbateurs endocriniens et les phénomènes épigénétiques qui vont apparaître, comme on le sait désormais, après des années seulement et se transmettre aux générations à venir.

Ça ne peut plus durer. Et c’est la raison pour laquelle je vous écris aujourd’hui :

S’il vous plaît, aidez POLLINIS à désamorcer de toute urgence la bombe SDHI qui menace les abeilles et l’environnement... et potentiellement la santé de dizaines de millions de citoyens à travers toute l’Europe :

Signez dès maintenant la pétition à la Commission européenne pour exiger un moratoire immédiat sur ces substances.

Et après avoir signé, SVP transmettez ce message le plus largement possible autour de vous pour alerter et rallier un maximum de citoyens, et faire fasse, tous ensemble pour mettre les responsables politiques au pied du mur et forcer un retrait immédiat des SDHI de nos champs et de notre environnement - avant de devoir constater que les dégâts sont irréparables !

18MSC Bouton

Ces fongicides font partie des substances chimiques les plus utilisées en France et en Europe.

On les retrouve sur les cultures de céréales (sorgho, millet, blé, orge, seigle, avoine) et de colza, de tournesol, de maïs, d’arachides et de soja ; sur les raisins dans les vignobles, sur les cultures de haricots, pois, pommes de terre, salades, pommes, framboises, fraises, asperges, cerises, ou tomates ; sur les betteraves et cannes à sucre… et même sur le gazon des terrains de golf !

Chaque année, rien qu’en France, près de 600 tonnes de SDHI sont ainsi répandues dans la nature (6). Avec des conséquences potentiellement dramatiques pour les abeilles et les pollinisateurs sauvages…

- Une enquête menée en Rhônes-Alpes en 2016, à la suite d’une vague de mortalités suspectes d’abeilles dans la région, a révélé l’effet dévastateur du Boscalid® fabriqué par l’agro-industriel BASF - appliqué sur le colza que les abeilles sont venues butiner avant de succomber (7) ;

- Des résidus de fongicides SDHI ont été retrouvés sur des abeilles mortes à St Paterne, dans la Sarthe, lors d’une enquête sanitaire menée après l’extermination inexpliquée de plus de 400 colonies (8) ;

- Plus récemment en Ariège, plus de 2 millions d’abeilles ont été mortellement empoisonnées par un épandage "accidentel" de Voxan®, un autre SDHI largement utilisé en agriculture (9)...

Des recherches menées en Italie (10) ont montré que certains fongicides peuvent décupler l’impact mortel des insecticides sur les pollinisateurs lorsqu’ils sont utilisés ensemble sur une culture - ce qui est très fréquemment le cas... On a observé une chute vertigineuse du nombre de vers de terre, nettoyeurs assidus des sols indispensables au maintien d’un terreau propice à l’agriculture - de moins 30% un an après la dernière application d’un SDHI ! (11)

Ces premiers constats rappellent fortement ce qui s’est passé avec les néonicotinoïdes tueurs-d’abeilles dans les années 1990...

...et justifieraient à eux seuls un coup d’arrêt immédiat à l’utilisation des SDHI en agriculture, et le lancement en urgence de recherches - pour comprendre le fonctionnement de ces substances sur les insectes utiles à l’agriculture qui subissent actuellement un déclin alarmant, et sur la santé humaine.

Mais les autorités sanitaires continuent à ne pas vouloir l’entendre.

Et les conséquences de cette complaisance insupportable des autorités censées nous protéger sont potentiellement gravissimes – et peut-être d’une ampleur sans précédent.

Les tests menés dans plusieurs départements français (12) sur l’air que nous respirons, révèlent partout la présence de résidus volatiles de SDHI. Les effets à court terme sur les organismes les plus fragiles comme les abeilles se font déjà sentir. Et les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences à retardement sur la santé humaine…

Au fur et à mesure que la recherche médicale avance, la liste des maladies résultant d’un déficit en SDH s’allonge :

- affections sévères du cerveau (encéphalopathies), surtout chez les jeunes enfants ;

- formation de tumeurs du système nerveux, au niveau de la tête, du cou, du thorax, de l’abdomen ou du bas-ventre ;

- modifications épigénétiques, entraînant un dérèglement de l’expression génétique en mesure de déclencher la mort des cellules ou, au contraire, leur prolifération incontrôlée ;

- cancers du rein ou du système digestif ;

- affections graves telles que la maladie de Parkinson, l’ataxie de Friedreich, le syndrome de Barth, ou la maladie de Huntington, ainsi que certains troubles de la fertilité (13).

Ce que craignent les chercheurs aujourd’hui, c’est que l’ensemble de ces maladies puissent être aggravées, voire provoquées par des pesticides SDHI.

Mais tant qu’aucune recherche sérieuse et indépendante n’est menée, l’agrochimie profite du brouillard pour continuer à commercialiser à grande échelle ses produits potentiellement dévastateurs pour l’ensemble des organismes vivants.

Mais tant que les autorités sanitaires refusent de financer le travail des laboratoires indépendants sur les effets toxiques des SDHI sur les abeilles ou la santé humaine, les grandes entreprises de l’agrochimie profitent de cette absence d’études pour commercialiser ultra-massivement leurs produits...

Ensemble, coupons court à ces manœuvres odieuses qui mettent en danger des millions de personnes, et tout notre environnement : agissez dès maintenant avec POLLINIS pour éviter un nouveau scandale comme celui des pesticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles, ou du Médiator !

S’il vous plaît, ajoutez sans tarder votre signature à notre pétition #StopSDHI, et transférez cet email à tout votre carnet d’adresses pour nous permettre d’informer, et rallier, des centaines voire des milliers de citoyens supplémentaires grâce à vous.


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