Qui va payer les mesures fiscales de N. Sarkozy ? VOUS (Laurent Fabius)

vendredi 8 juin 2007.
 

"Il faut choisir entre équilibre démocratique et absolutisme politique et financier" déclare Laurent Fabius lors d’un meeting de soutien à Laurent Cathala, candidat socialiste à Créteil.

Laurent Fabius a opposé mardi soir à Créteil "l’équilibre démocratique" à "l’absolutisme politique", "l’équilibre social, économique et écologique" à "l’absolutisme financier", pour décrire le choix qui s’offrait aux Français pour les législatives.

"Qu’est-ce que le sarkozysme", avait demandé en préambule Laurent Fabius, venu assister à Créteil à un meeting départemental du PS à l’invitation de son ami Laurent Cathala, député-maire de la ville.

Ce sont "deux absolutismes cumulés, additionnés (...) l’absolutisme politique et l’absolutisme financier", a-t-il lancé devant une assemblée de plusieurs centaines de personnes réunies au palais des sports de Créteil.

Détaillant ce que recouvraient ces absolutismes - avec « plus de poids à l’Elysée qu’il n’y en a jamais eu et des liens avec le pouvoir économique et le pouvoir financier, et donc le pouvoir médiatique » - l’ancien Premier ministre a voulu faire entendre la « différence » du PS. Nous pensons qu’il y a « des domaines qui doivent échapper à la logique financière », a-t-il dit. « C’est vrai pour l’éducation, la culture, la santé ».

"Le 6 mai, nous avons été battus, c’est un fait", a déclaré M. Fabius, mais alors qu’ « une deuxième élection majeure » doit avoir lieu, « toute la tactique du pouvoir actuel est de faire comme si elle avait déjà eu lieu ».

"A nous de faire la démonstration, la déstructuration, la démolition" des slogans ou des mesures annoncées, a-t-il observé, en passant en revue les franchises médicales - "quatre impôts, quatre taxes" -, la défiscalisation des heures supplémentaires "présentée comme le sésame absolu pour lutter contre le chômage" - ce qui est faux, selon lui -, la déduction des intérêts d’emprunt pour l’achat d’un logement ou l’exonération des droits de succession.

Ces deux dernières mesures vont coûter respectivement 5 et 7,5 milliards d’euros par an, a dit M. Fabius. "Qui va les payer ? Vous", a-t-il lancé en évoquant "une hausse de la TVA" ou le poids de la dette sur les générations futures.

Il s’agit maintenant de savoir si pour la France "il vaut mieux un équilibre démocratique ou un absolutisme politique, un équilibre social, économique et écologique ou bien un absolutisme financier", a conclu M. Fabius, qui "en dépit de tout" continue de "croire" à une possible victoire de la gauche.


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