Santé publique en danger : le nombre de médecins est très insuffisant en France.

samedi 13 octobre 2018.
 

Le nombre de médecins pour 100 000 habitants décroit depuis 2007.

Nombre de cabinets médicaux ne peuvent plus faire face aux besoins fautent de moyens en personnel.

En 2017, le nombre moyen de médecins pour 100 000 habitants s’élevait à 330, toutes catégories confondues.

Il existe, il est vrai, des inégalités régionales : Nord–Pas de Calais : 306 pour 100 000 habitants et régions PACA 353 pour 100 000 habitants. Mais la tarte à la crème des disparités départementales ou régionales ne doit pas faire disparaître le problème de fond : une insuffisance notoire pour ne pas dire pénurie du nombre de médecins généralistes et spécialistes.

Pour les disparités régionales voir le lien : https://fr.statista.com/statistique...

Après une hausse du taux de médecins pour 100 000 habitants depuis 1970 (130/100 000 hab) pour atteindre un point culminant en 2007 (367/100 000 hab), on assiste ensuite à une baisse importante 324 /100 000 ) en 2016) qui était le taux de 1996 (20 ans auparavant). Voir la courbe d’évolution : http://perspective.usherbrooke.ca/b...

On invoque souvent comme cause de cette insuffisance du nombre de médecins la croissance démographique, les départs à la retraite non compensés par un recrutement suffisant : ceci est vrai mais il faudrait aussi invoquer une autre raison : le vieillissement de la population qui implique mécaniquement une demande de soins supplémentaire. On pourrait invoquer aussi l’aggravation des conditions de travail dans certains secteurs de l’économie impliquant des atteintes à la santé des travailleurs. En outre, l’impact des différentes pollutions de l’environnement et l’alimentation sur la santé est aussi à prendre en compte.

L’absurdité du numerus clausus n’est plus à démontrer : il semble qu’enfin ce système de sélection aberrant soit supprimé. Mais le nouveau système de régulation sera-t-il cohérent et adapté aux besoins ?

Voir : http://etudiant.lefigaro.fr/article...

Nous avons centré notre attention ici sur l’encadrement médical en général mais comme chacun sait, les conditions de travail des personnels de santé se sont considérablement dégradées.

On peut par exemple citer un article du très révolutionnaire magazine « Le Point » : « Série noire à l’hôpital : les urgences à l’agonie ». https://www.lepoint.fr/societe/seri...

La situation de pénurie actuelle était largement prévisible comme en témoigne les articles de 2 journaux ultra gauchistes : Le Figaro et Le Monde de 2008 et de 2010 que nous reproduisons ci-dessous. Depuis 20 ans donc, les responsables politiques au pouvoir ont fait preuve d’irresponsabilité et d’incompétence et d’un profond mépris de la santé de nos concitoyens au profit d’une idéologie comptable ultralibérale de caractère fanatique puisque la vie humaine semble passer au second plan.

Quant au gouvernement actuel, on peut avoir quelques doutes sur sa capacité et sa volonté de changer la situation actuelle en raison d’une coupe budgétaire de 4,2 milliards d’euros dans le budget de la santé publique.

Voir : http://www.leparisien.fr/economie/b...

Chacun a pu faire l’expérience de médecins débordés, d’urgences saturées, des délais de consultations abracadabrantesques.

Article 1 « Le nombre de médecins par habitant recule »

Le Figaro du 18/09/2008, l’écrivait, il y a 10 ans déjà.

http://www.lefigaro.fr/economie/200...

Voici l’article qui présentait déjà un tableau édifiant :

Le Conseil de l’ordre recense 210 600 praticiens en activité et juge peu efficaces les incitations à s’installer dans les « déserts médicaux ».

Cette fois, nous y sommes. Annoncé depuis des années, le retournement de tendance est là : pour la première fois, l’an dernier, la densité de médecins a reculé en France. Et de façon significative. Selon les statistiques que publie jeudi le Conseil national de l’ordre, le nombre de médecins en activité est passé de 340,4 pour 100 000 habitants, au 1er janvier 2007, à 322,4 au 1er janvier 2008. Pour les seuls médecins en « activité régulière » (c’est-à-dire en excluant les remplaçants et les praticiens inscrits mais temporairement sans activité), le ratio est tombé de 315,5 pour 100 000 habitants à 300,2.

En valeur absolue, pourtant, le nombre de médecins en activité augmente encore faiblement (+ 1,2 %), pour atteindre 210 583*. Mais cette hausse est moins rapide que celle de la population. Et surtout, elle ne durera pas. Les effectifs médicaux subissent en effet un véritable effet de ciseaux. D’un côté, les départs en retraite se multiplient avec le papy-boom - le phénomène devrait s’accentuer dans les prochaines années, les médecins cessant de travailler à 65 ans en moyenne. De l’autre, le nombre d’étudiants en médecine a été restreint depuis les années 1970, avec un numerus clausus progressivement abaissé de 8 600 à 3 500, dans l’espoir, notamment, de freiner les dépenses d’Assu¬rance-maladie…

La barrière est restée sous les 4 000 étudiants par an pendant toute la décennie 1990 ; elle est peu à peu relevée depuis (7 300 cette année) mais il faut au moins une dizaine d’années pour former un médecin ! Sans compter que les jeunes diplômés mettent de plus en plus de temps à s’installer : le nombre de remplaçants a grimpé de 25 % entre 2006 et 2007.

Article 2 Les médecins en France : une démographie préoccupante

Source : Le Monde Le 24/11/2010 https://w re ww.lemonde.fr/societe/article/2010/11/23/les-medecins-en-france-une-demographie-preoccupante_1444119_3224.html

Les médecins vieillissent, et les départs à la retraite s’annoncent massifs dans les années à venir. La répartition géographique en particulier risque de poser problème.

Les médecins sont inégalement répartis sur le territoire : la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 374 médecins pour 100 000 habitants, contre 239 pour la Picardie.

Médecins âgés, mal répartis géographiquement, avec des jeunes praticiens délaissant la pratique libérale et les zones rurales : les chiffres de la démographie médicale dresse à nouveau un bilan préoccupant pour le système de soins à la française.

Le nombre de médecins par rapport aux habitants n’est pourtant pas en cause : le nouvel Atlas de la démographie médicale en France, publié mardi par le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), en recense un total de 261 378 au 1er janvier 2010, dont 216 450 en activité. En trente ans, leur nombre a augmenté de 93,1 %, bien plus que la population.

UN CORPS MÉDICAL VIEILLISSANT

En tenant compte seulement des médecins en activité régulière (sans les médecins remplaçants ou temporairement sans activité), la densité moyenne nationale est de 308,8 médecins pour 100 000 habitants. Un chiffre qui masque une réalité préoccupante, car les médecins vieillissent et les départs à la retraite s’annoncent massifs dans les années à venir.

Le nombre de "sortants" de la profession, le plus souvent pour cause de retraite, a progressé en un an de 6,6 %, tandis que les "entrants" n’ont augmenté que de 1,8 %. L’âge moyen des praticiens en activité régulière est de 50 ans et 41,7 % d’entre eux sont âgés de 50 à 59 ans. Les plus de 60 ans représentent 16,1 % du total.

L’AMBITION DES JEUNES MÉDECINS A CHANGÉ

Selon le président du CNOM, Michel Legmann, il faut inciter les médecins retraités à rester en fonction en réduisant leurs charges sociales. D’autant qu’un simple remplacement de ces médecins par des plus jeunes ne suffira pas. Ils délaissent en particulier massivement l’exercice en libéral : seulement 8,6 % des nouveaux inscrits à l’Ordre l’ont choisi, alors qu’ils étaient 50 % dans les années quatre-vingt.

Les jeunes praticiens et praticiennes se contentent de rémunérations et d’un confort matériel moins élevés, au profit d’une meilleure qualité de vie. "On n’est pas ambitieux, pas de maison de campagne, pas de vacances dans les îles. On se contente d’une vie tranquille, le moins d’astreintes possible, et on s’occupe des enfants le mercredi", constate M. Legmann.

Or, le système de soins français repose, comme l’a encore rappelé mardi, devant les députés, le ministre du travail et de la santé, Xavier Bertrand, "sur deux piliers, l’hôpital et la médecine de proximité", essentiellement libérale. C’est notamment le cas dans les zones rurales, où de plus en plus de praticiens ne trouvent plus de successeurs.

LES ZONES RURALES EN PÉNURIE

Les jeunes médecins ne veulent pas y aller. Et phénomène nouveau, les médecins étrangers – au nombre de 10 165 – non plus. Des collectivités locales ont ces dernières années fait de gros efforts pour les attirer, notamment des Roumains, devenus le groupe le plus nombreux. Mais ces praticiens ont rapidement mis la clé sous la porte, abandonnant la commune rurale et même la pratique libérale au profit d’un emploi salarié en ville. Aussi l’Ordre a-t-il mis en garde les élus contre les pratiques de certaines agences spécialisées dans le recrutement de médecins étrangers.

Autre évolution jugée "préoccupante" : la progression du nombre de médecins remplaçants : 10 006, soit + 754 % en trente ans. Plutôt jeunes (38,5 ans), de sexe féminin, la moitié travaillent moins de trois jours par semaine.

L’Ordre a enfin une nouvelle fois pointé l’inégale répartition géographique des médecins, généralistes comme spécialistes. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la mieux lotie avec 374 médecins pour 100 000 habitants, dépassant l’Ile-de-France (370) et les autres régions du Sud. Dans le bas du tableau figure la Picardie (239).

Article de Wikipédia sur démographie médicale (extrait).

Voici quelques éléments d’information de l’article de Wikipédia sur la démographie médicale (très lacunaire). https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%...

en 1930, on compte 25 000 médecins, soit 1 pour 1 600 habitants1. en 2004, il existait2 un peu plus de 208 887 médecins actifs, à comparer avec 112 000 en 1979. On constatait une féminisation certaine de la profession, la proportion de ces dernières atteignant 57 % pour la tranche d’âge des moins de 34 ans. Mais plus on progresse dans les classes d’âge et plus cette proportion diminue ; fin 2010, 264 466 médecins étaient inscrits au tableau de l’Ordre des médecins3. Malgré une hausse du nombre des médecins nouvellement inscrits, le nombre total diminue en raison d’un taux de départ à la retraite qui est plus élevé encore3 ; le secteur libéral a perdu de son attractivité (70 % des 5 392 nouveaux médecins de 2010 ont préféré un exercice salarial contre 9,4 % ayant choisi la voie de l’exercice libéral (dont 23 % en zone rurale)3 ; de plus, 903 médecins (dont 45 % étaient généralistes) ont dévissé leur plaque bien avant l’âge de la retraite, surtout dans de grandes métropoles françaises ; 90,3 % d’entre eux souhaitant quitter le secteur libéral3 ; un quart environ des nouveaux médecins en 2010 ont obtenu leur diplôme hors de France et exercent majoritairement dans des régions pauvres ou peu densément habitées (44 % en Picardie et 39 % en Champagne Ardenne. L’Yonne en a accueilli le plus3. 10 % des 276,354 médecins inscrits au tableau de l’Ordre au 1er janvier 2014 sont nés dans un pays membre de la Ligue arabe : 8,5 % au Maghreb et 1,5 % au Liban ou en Syrie4. En 2017 on comptait 102 250 médecins généralistes en France, dont 60 265 libéraux exclusifs et 18 594 salariés hospitaliers5. L’âge moyen des médecins généralistes en 2017 est de 51,6 ans, et des spécialistes de 51,2 ans ; les plus âgés étant les gynécologues avec une moyenne de 60,7 ans, les plus jeunes étant les hématologues avec 43,3 ans6.

Une mauvaise répartition territoriale.

Selon le ministère de la santé, un quart de la population française manquerait de médecins près de son lieu de résidence, principalement dans les zones rurales et les banlieues[réf. souhaitée].

Leur répartition est en effet géographiquement très inégale : globalement, déficit dans les villes non universitaires du centre et du nord de la France. Certains départements ont une densité médicale inférieure à 143 médecins pour 100 000 habitants ; d’autres ont une densité supérieure à 184 médecins pour 100 000 habitants.

Mi 2012 (trois ans après le vote de la Loi Hôpital, patients, santé et territoires) les zones rurales et périurbaines sont encore en situation de « désertification médicale », en dépit d’un certain succès des maisons pluridisciplinaires de santé7. Les incitations n’ont pas été suivies d’effets significatifs, les agences régionales de santé n’ayant que peu de pouvoir en la matière. La délégation de service et de tâches ainsi que certaines formes de télémédecine pourraient limiter une partie des effets négatifs du manque de médecin de proximité7.

Prospective[modifier |

Alors que la population augmente et vieillit, l’ Atlas de la démographie médicale française 2011 (5e édition) du CNOM confirme un écart croissant entre le taux de médecins nouvellement inscrits (+2,5 % en un an, soit 5 392 médecins/an) et le taux de départ (+11,2 % en un an, soit 4 310 médecins)

Hervé Debonrivage


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