Marées populaires du 26 mai : Tous dans la rue par centaines de milliers !

dimanche 27 mai 2018.
 

Salariés, étudiants, syndicalistes, cheminots... manifestent à l’appel de plus de 60 organisations, dans 80 villes, contre la politique de Macron. Samedi, des rassemblements festifs et des manifestations auront lieu dans toute la France.

Cela commencera dès 10 heures à Bayonne, place de la Mairie ; à Perpignan, devant la gare, et à Orléans, devant la préfecture, comme à la bourse du travail de Narbonne. À 10h30, le cortège d’Avignon partira de la gare centrale et celui de Montpellier se rassemblera place du Peyrou. À Lyon, les organisateurs de la Marée populaire ont choisi d’inviter à un grand rassemblement festif et revendicatif à partir de 11 heures sur les berges du Rhône, au niveau du pont de la Guillotière, dans le souci de ne pas faire concurrence à la manifestation antifasciste, prévue de longue date, qui partira à 14 h 30 de la place des Terreaux.

De nombreux rassemblements auront lieu également en début d’après-midi. Les Marseillais se retrouveront à partir de 14 heures à l’angle du Vieux-Port et de la Canebière. Même heure à Toulouse, place Jeanne- d’Arc ; à Rennes, devant la poste au 66, mail François-Mitterrand ; à Strasbourg, place Kléber ; à Nancy, place Dombasle, ou encore à Bordeaux, place Pey-Berland. À Paris, le cortège partira de gare de l’Est à 14 h 30, passera par République et ira jusqu’à Bastille. Les rassemblements à Nice et à Metz auront lieu devant à la gare et, à Lille, sur la place de Paris, à 14 h 30 également.

1) Contre l’incendie Macron, un tsunami populaire le 26 mai (CGT)

La CGT et de nombreuses organisations syndicales, associatives et politiques, réunies ce jeudi 17 mai au siège de la CGT, appellent à une large mobilisation le samedi 26 mai 2018, pour faire valoir l’exigence d’autres choix économiques et sociaux. A Paris, cette marée populaire partira de la Gare de l’Est à 14h30 et se dirigera vers Bastille, en passant par République. Quant aux nombreuses mobilisations en province, elles sont recensées sur le site dédié ici.

Ce jeudi 17 mai, Annick Coupé, secrétaire générale d’Attac France et Willy Pelletier, coordinateur de la fondation Copernic , faisaient face aux journalistes dans la salle de presse de la CGT, à Montreuil.

Ils ont appelé, avec la CGT et de nombreuses autres organisations syndicales, associatives et politiques, à une véritable marée populaire le samedi 26 mai 2018 pour dénoncer les politiques mortifères du gouvernement, qui est en train d’anéantir une civilisation, attachée à l’existence de la sécurité sociale et du service public.

Partout, la CGT appelle d’autres forces sociales à « une marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité » qui doit déferler pour imposer une autre répartition des richesses dans notre pays. Partant de la Gare de l’Est à 14h30, cette marée populaire se dirigera vers Bastille, en passant par République et revêtira tant une dimension de résistance et d’alternative, que familiale et festive. Lors de cette conférence de presse, en signe d’unité, les principaux leaders des organisations et partis politiques appelant à cette mobilisation du 26 mai étaient présents.

2) Pourquoi je marcherai avec les quartiers en cortège de tête le 26 mai

Tout d’abord un constat s’impose, les luttes propres aux quartiers populaires sont systématiquement absentes des grandes manifestations populaires. Quand elles y sont c’est parce-que les concerné.e.s les y ont intégrées.

Ceci constitue d’ores et déjà un problème. Pourquoi les états-majors politiques mais aussi les élu.e.s et militant.e.s des formations politiques de gauche – à gauche du Parti socialiste pour aller vite– ne prennent pas en compte les problématiques propres aux quartiers populaires ? Ces dernières sont pourtant cruciales et minent le quotidien et l’avenir de ces quartiers (chômage de masse, échec scolaire, violences policières, discriminations, logement, transport…)

Je crois que l’on peut parler d’un véritable fossé, d’une abyssale déconnexion entre les élites politiques et les classes populaires qu’elles disent défendre.

Combien de ces élites vivent ou travaillent dans ces quartiers, y élèvent et scolarisent leurs enfants ? En effet, comment appréhender les enjeux propres à ces quartiers que la République a abandonnés si les dirigeant.e.s politiques ne les vivent pas , ne les expérimentent pas ?

La défiance est à l’image du manque de représentativité des élites de cette gauche. Manque de représentativité qui va de l’échelon local à la représentation nationale.

Dès lors, comment mettre ces questions à l’agenda politique de ces formations ? N’est-il pas illusoire, après maintes tentatives, d’espérer qu’elles soient un jour prises en compte ?

Si sur le papier, certain.e.s élu.e.s et militant.e.s sont des allié.e.s , force est de constater que sur le terrain ne se mobilisent que les concerné. e.s. De quoi alimenter cette distance installée avec la manière de faire de la politique que ces partis ne cessent de reproduire.

Une distance qui a donné naissance à une véritable organisation dans certains quartiers, notamment autour de l’antiracisme politique. Certaines questions sont au cœur des mobilisations : école, violences policières, islamophobie, services publics… Autant de champs d’action délaissés voire méprisés par la plupart des acteurs. trices de la gauche dite traditionnelle dans ces quartiers.

Les mobilisations des quartiers populaires ne peuvent plus servir d’appui à telle ou telle stratégie politique partisane. Elles doivent être naturellement intégrées à l’agenda politique, par et avec les principaux. ales concerné.e.s. C’est primordial, et c’est inévitable.

Car rien n’arrêtera ce mouvement qui a vocation à aller de l’avant. L’enjeu est bien l’inversion des rapports de force pour une réelle prise en compte de ces réalités de terrain, avec toutes les contradictions que cela suppose. En tant qu’élu je les vis quotidiennement. Pourtant c’est inéluctable. Soit ces bouleversements se feront naturellement, intelligemment et collectivement, soit il y aura un affrontement politique aux résultats plus qu’incertains. Je suis persuadé pour ma part que sans travail en commun, ce sont les habitant.e.s de ces quartiers qui pourraient faire les frais du mépris que les élites ont trop longtemps témoigné à ces quartiers.

Voilà pourquoi je marcherai avec les quartiers en cortège de tête, jour de la marée populaire.

3) La FSU appelle à manifester le 26 mai

Emmanuel Macron et son gouvernement mènent une politique économique et sociale qui, y compris aux dires des observateurs comme l’OFCE, favorise les plus riches au détriment des plus fragiles et des classes moyennes. à l’injustice sociale s’ajoutent une injustice fiscale qui profite aux plus fortunés, une politique de contrôle envers les plus fragiles comme les chômeurs, les précaires, mais aussi une politique hostile aux migrants.

Ils déploient dans la même logique une politique qui remet en cause le modèle social en réduisant les capacités d’action des services publics et de la Fonction publique. Pourtant ceux-ci jouent un rôle essentiel pour la cohésion sociale du pays, la redistribution des richesses, l’accès des citoyen.ne.s aux droits sociaux et dans la lutte contre les inégalités.

Incompréhension, inquiétudes, colère...dans le secteur privé comme dans le public, les mécontentements se multiplient et se manifestent notamment à la SNCF, Air France, dans la Fonction publique.... mais aussi chez les jeunes qui refusent la sélection et souhaitent une réelle démocratisation de l’université ou encore chez les retraités qui exigent, ce qui devrait être une évidence, un pouvoir d’achat décent et de meilleures conditions de vie, mais aussi dans les populations les plus en difficulté sur le plan social et éducatif. Toutes les colères qui s’expriment dans les secteurs mobilisés ont un point commun : le rejet de la volonté du gouvernement de porter un coup fatal à notre modèle social. Car les réformes en cours risquent d’affaiblir notre modèle social et toutes les garanties collectives.

C’est à l’opposé de ce que porte la FSU pour une société plus juste et plus égalitaire, ce qui suppose de préserver et développer les services publics.

Affaiblir les services publics, c’est porter atteinte à l’égalité de tous et toutes sur le territoire, c’est tourner le dos au principe de solidarité, d’égalité qui fondent l’organisation de la société. C’est à l’opposé du projet de société que porte la FSU.

Aujourd’hui, le gouvernement reste sourd et méprisant, tout autant sur les revendications que sur les propositions faites notamment par les organisations syndicales.

Dans ce contexte, la FSU appelle à participer à la mobilisation citoyenne du 26 mai prochain pour rassembler les colères, faire valoir des alternatives à ces politiques libérales, porter les revendications sur le financement et le développement des services publics et un autre projet de société.

Elle appelle le mouvement syndical à se retrouver pour construire et faire valoir des alternatives aux politiques en cours.

4) Les retraités seront de la "marée populaire" le 26 mai

Communiqué de l’Union Confédérale des Retraités CGT

L’Union confédérale des retraité-e-s CGT s’associe pleinement à la journée d’action du samedi 26 mai, qui réunit plus de 50 organisations, syndicales dont la CGT, associatives et politiques. Nous considérons en effet, que la politique d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, porte gravement atteinte aux intérêts des salariés, des sans emploi, des retraités et des jeunes en formation. Il n’est pas un secteur d’activité qui ne soit touché.

Cette politique enfonce notre société dans une régression qui aliène l’avenir des actifs, des anciens comme des nouvelles générations. Pour la mettre en œuvre, le pouvoir exerce en permanence un chantage qui vise à opposer les différentes catégories de salariés entre elles, les salariés aux retraités, les jeunes aux anciens. Cette démarche est source de tensions et fait courir le risque d’un délitement de notre société, d’une désagrégation des liens sociaux et de la solidarité qui ont permis tout au long de notre histoire de répondre aux défis auxquels la France a dû faire face.

Emmanuel Macron obéit en cela et de bonne grâce aux injonctions des marchés financiers. Il favorise les riches en prétendant agir pour le bien de l’économie du pays. Rien ne vient confirmer la justesse de cette politique, les inégalités se creusent dangereusement et les perspectives économiques sont toujours aussi sombres. Face à cette offensive générale contre les droits et les attentes de la très grande majorité de la population, il faut une riposte élargie à l’ensemble de celles et ceux qui souffrent et désespèrent de cette politique.

Les retraité-e-s qui viennent de subir une hausse de la CSG après des années de blocage de leurs pensions, tout en se faisant accuser d’égoïsme, de nantis, de privilégiés, sont exaspérés et ne cèderont pas au chantage. Ils veulent l’annulation de la hausse de la CSG et la revalorisation des pensions. Ils préparent pour l’obtenir une journée d’action le 14 juin, ils seront massivement présents le 26 mai partout en France et contribueront à la « marée populaire » de protestation et de propositions qu’exige la situation qui nous est brutalement imposée.

L’UCR-CGT Le 22 mai 2018


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