Les inégalités de patrimoine en France : un sujet crucial peu abordé

jeudi 25 mai 2017.
 

« Le silence est d’or » et « pour vivre heureux, vivons cachés »…

Les inégalités de patrimoine en France : un sujet crucial peu abordé.

Les écarts de revenus notamment entre salaires sont souvent l’objet de discussions dans le débat politique ce qui n’est pas le cas, sauf en périodes électorales, pour les écarts de patrimoine. Et encore, même dans ce dernier cas, le débat est souvent restreint à une interrogation sur le patrimoine des candidats à l’élection sans mise en perspective globale.

1–Inégalité de patrimoine : des écarts encore très élevés

Les différences de richesse sont 90 fois plus importantes que celles de revenus, annonce l’Insee.

Source : Libération http://www.liberation.fr/france/201...

Inégalité de patrimoine : des écarts encore (très) élevés Les inégalités de patrimoine en France sont loin de se résorber, selon un rapport de l’Insee publié ce lundi. De quoi faire réfléchir, essentiellement à droite, ceux qui prônent la baisse des droits de succession, ou encore la suppression de l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune), dont le barème a pourtant été globalement rétabli en 2012.

Début 2015, le patrimoine brut (emprunts compris) médian (1) des ménages s’élevait à 158 000 euros, tandis que le patrimoine net (hors emprunts) atteignait 113 900 euros. Pour une personne seule, le net médian se hissait à 63 900 euros, et à 145 900 euros pour une famille avec enfants.

Mais alors que les inégalités de revenus (2) restent limitées, dans un rapport de 1 à 7, les inégalités de patrimoine atteignent, elles, un rapport de 1 à… 627 ! En effet, la moyenne des revenus des 10% les plus aisés est 7,1 fois supérieure à celle des 10% les plus modestes. Mais concernant le patrimoine (brut), c’est une autre affaire : les 10% les moins dotés possèdent, en moyenne, 2 000 euros, alors que les 10% les mieux fournis détiennent 1 254 000 euros. Soit 627 fois plus.

Age et héritages

Ces inégalités se sont-elles réduites depuis cinq ans ? Oui et non, nous explique l’Insee. D’une manière globale, entre tous les Français, oui, et de façon très légère. Mais cette réduction globale est due, essentiellement, à un effritement des 10% les plus riches, voire à une meilleure répartition au sein de cette catégorie. Parmi eux, les 1% les plus aisés ont ainsi dû lâcher un peu de lest. Mais pas au profit des plus pauvres. Car en bas de l’échelle, parmi les 10% les moins dotés, la situation s’est dégradée. Leur patrimoine moyen (hors voiture, équipements de maison, bijoux et œuvres d’art), est en effet passé de 300 à 200 euros. La moyenne des 10% les plus aisés évoluait, elle, de 1 197 000 euros à 1 188 000 euros. De 2010 à 2015, le rapport de patrimoine entre ces deux catégories est donc passé de 4 000 à 5 900.

Dans le détail, les inégalités de patrimoine (composé à 61% d’immobilier) relèvent aussi du statut social, mais aussi, bien évidemment, de l’âge et des héritages éventuels. Ainsi, le patrimoine médian net des moins de 30 ans s’élève à 14 000 euros, tandis que celui des 60 à 69 ans culmine à 211 800, avant de décliner (à 157 000 euros) après 70 ans. « Le patrimoine suit généralement une logique d’accumulation avec l’âge puis de désaccumulation au moins partielle », note l’Insee.

C’est là, par ailleurs, que l’on retrouve l’effet des donations et successions. Selon l’Institut, « les ménages bénéficiaires de ces transmissions disposent généralement d’un patrimoine plus élevé : pour la moitié d’entre eux, il s’élève à plus de 242 900 euros, contre 72 100 euros pour la moitié de ceux qui n’en ont pas bénéficié ». Soit un rapport de 1 à 3,3. Et qui continuerait d’augmenter en cas de baisse des droits de succession ou de l’ISF.

(1) Médian : qui partage la population en deux, la moitié possédant plus, l’autre moins.

(2) Niveaux de vie 2014 Luc Peillon

2–L’assurance vie en France.

Nous complétons ici l’article précédent par quelques chiffres sur l’assurance-vie puisque c’est le premier placement financier des Français.

Le nombre de ménages concernés est considérable.

Nous verrons dans un article ultérieur l’intérêt de ces données sur le plan économique et sur le plan idéologique.

En France, (fin 2010), 24 millions soient 62 % des ménages possèdent un contrat d’assurance-vie correspondant un dépôt total de 1317 milliards d’euros. (Source : INSEE. https://www.insee.fr/fr/statistique...

En 2017, le nombre de contrats d’assurance-vie s’élève à 54 millions pour 37 millions de bénéficiaires correspondants à un dépôt (encours) total de 1 632 milliards d’euros. URL source : https://www.ffa-assurance.fr/conten... Sur le site source, et indiquer la répartition par tranche d’âge des assurances-vie.

Observons qu’en raison des incertitudes planant sur la disponibilité de tels placements en cas de crise (loi Sapin II) et du faible taux de rendement , ce type de placement et envoie d’être concurrencé par les FCPI d’un rendement plus élevé (4,5 % au lieu de 2 %) et peut-être moins risqué. Pour plus de détails cliquer sur le lien suivant : http://www.cnews.fr/economie/2016-1...

Mais ce produit est lui-même suplanté par un produit du même type : l’OPCI (placement immobilier) Pour plus d’informations voir

Pour plus d’informations voir Le Journal du net : https://www.journaldunet.fr/patrimo...

https://www.journaldunet.fr/patrimo...

Hervé Debonrivage


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