60 organisations appellent au 26 mai

dimanche 27 mai 2018.
 

- 1) La FSU appelle à manifester le 26 mai

- 2) Lutte ouvrière rejoint la « marée populaire » (Le Monde)

- 3) Le compte à rebours jusqu’au 26 mai est lancé (L’Huma)

1) La FSU appelle à manifester le 26 mai

Emmanuel Macron et son gouvernement mènent une politique économique et sociale qui, y compris aux dires des observateurs comme l’OFCE, favorise les plus riches au détriment des plus fragiles et des classes moyennes. à l’injustice sociale s’ajoutent une injustice fiscale qui profite aux plus fortunés, une politique de contrôle envers les plus fragiles comme les chômeurs, les précaires, mais aussi une politique hostile aux migrants.

Ils déploient dans la même logique une politique qui remet en cause le modèle social en réduisant les capacités d’action des services publics et de la Fonction publique. Pourtant ceux-ci jouent un rôle essentiel pour la cohésion sociale du pays, la redistribution des richesses, l’accès des citoyen.ne.s aux droits sociaux et dans la lutte contre les inégalités.

Incompréhension, inquiétudes, colère…dans le secteur privé comme dans le public, les mécontentements se multiplient et se manifestent notamment à la SNCF, Air France, dans la Fonction publique…. mais aussi chez les jeunes qui refusent la sélection et souhaitent une réelle démocratisation de l’université ou encore chez les retraités qui exigent, ce qui devrait être une évidence, un pouvoir d’achat décent et de meilleures conditions de vie, mais aussi dans les populations les plus en difficulté sur le plan social et éducatif. Toutes les colères qui s’expriment dans les secteurs mobilisés ont un point commun : le rejet de la volonté du gouvernement de porter un coup fatal à notre modèle social. Car les réformes en cours risquent d’affaiblir notre modèle social et toutes les garanties collectives.

C’est à l’opposé de ce que porte la FSU pour une société plus juste et plus égalitaire, ce qui suppose de préserver et développer les services publics.

Affaiblir les services publics, c’est porter atteinte à l’égalité de tous et toutes sur le territoire, c’est tourner le dos au principe de solidarité, d’égalité qui fondent l’organisation de la société. C’est à l’opposé du projet de société que porte la FSU.

Aujourd’hui, le gouvernement reste sourd et méprisant, tout autant sur les revendications que sur les propositions faites notamment par les organisations syndicales.

Dans ce contexte, la FSU appelle à participer à la mobilisation citoyenne du 26 mai prochain pour rassembler les colères, faire valoir des alternatives à ces politiques libérales, porter les revendications sur le financement et le développement des services publics et un autre projet de société.

Elle appelle le mouvement syndical à se retrouver pour construire et faire valoir des alternatives aux politiques en cours.

2) Lutte ouvrière rejoint la « marée populaire » (Le Monde)

Le parti sera présent dans les cortèges du 26 mai, même si Nathalie Arthaud précise que LO ne signera pas l’appel commun.

C’est presque une surprise. Lutte ouvrière (LO) sera finalement présente dans les cortèges de la « marée populaire » du 26 mai à l’initiative d’une cinquantaine d’associations, partis ou syndicats, dont la CGT, SUD-Solidaires, La France insoumise, le Parti communiste français, Génération.s, le Nouveau Parti anticapitaliste.

« Nous appelons à participer à ces manifestations. Nous sommes conscients que les travailleurs veulent exprimer leur hostilité face à la politique d’Emmanuel Macron, favorable à la bourgeoisie », a ainsi déclaré Nathalie Arthaud, porte-parole de l’organisation trotskiste...

Par Abel Mestre

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/art...

3) «  Marée populaire  ». Le compte à rebours jusqu’au 26 mai est officiellement lancé (L’Humanité)

Plus de 50 organisations syndicales, politiques et associatives appellent désormais à défiler pour «  l’égalité, la justice sociale et la solidarité  ». Un rassemblement inédit présenté jeudi lors d’une conférence de presse au siège de la CGT.

C’est parti. L’appel à la «  marée populaire  » pour le 26 mai a officiellement été lancé hier au siège de la CGT, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Et pour l’occasion, nombre des responsables de la cinquantaine d’organisations syndicales, politiques et associatives qui y appellent (une dizaine de plus s’y sont jointes en 24 heures) ont fait le déplacement. À gauche, Benoît Hamon (Génération.s), Olivier Besancenot (NPA), Jean-Luc Mélenchon (la France insoumise), Pierre Laurent (PCF) et Sandra Regol (EELV) étaient notamment présents. Si le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, était absent, il n’y a pas lieu à «  interprétation, nous sommes à 100 % sur cette initiative  », a souligné Catherine Perret, qui représentait la confédération. Le numéro 1 du syndicat était attendu de longue date dans les Landes ce jour-là, a-t-elle précisé. Conformément à une décision commune des signataires, ce sont les représentants de la Fondation Copernic et d’Attac, à l’origine de la démarche, qui ont présenté les tenants et les aboutissants de ce que tous espèrent être «  un grand rendez-vous citoyen  ».

«  Retrouver force, espoir et énergie tous ensemble  »

Les deux «  porte-parole  » d’un jour insistent particulièrement sur la «  cause commune  » qui les a tous incités à s’asseoir autour d’une même table  : l’«  urgence  » de répliquer à un Macron repeint en «  Néron ivre de brûler une civilisation sociale que les luttes d’hier ont conquise  », mais aussi un petit quelque chose de plus. À savoir, «  retrouver force, espoir et énergie tous ensemble  » face au rouleau compresseur de la «  start-up nation  ». «  Macron écrit l’histoire à l’envers parce que lui et ses amis cloîtrés dans leur entre-soi ne connaissent aucun ouvrier, aucun employé, aucun précaire, aucun étudiant pauvre, aucun locataire en galère. Cette marée populaire va leur montrer le monde en vrai. Ça risque de leur faire un choc  », assure Willy Pelletier, de la Fondation Copernic, qui plaide pour un rendez-vous de résistance et d’alternatives. Mais aussi pour des défilés joyeux, festifs et familiaux. Avec un triple objectif  : soutenir les luttes en cours, «  en premier lieu des cheminots mais aussi dans la fonction publique, dans la santé, le commerce et bien d’autres…  »  ; faire reculer Macron en contribuant à «  amplifier le rapport de forces  »  ; et faire entendre les alternatives «  que portent les organisations des uns et des autres  ».

Concrètement, le 26 mai, ce sont de multiples vagues qui alimenteront la «  grande marée  » attendue. Des manifestations auront lieu dans de nombreuses villes. La meilleure façon d’avoir «  le maximum de monde dans la rue  », selon les organisateurs. À Marseille, Toulouse, Lille, Aubenas, Poitier ou encore Nantes, des rendez-vous ont déjà été fixés. «  À peine notre appel sorti des imprimantes, des collectifs locaux se constituent. C’est à la fois une dynamique nationale mais aussi ancrée dans le territoire  », assure Annick Coupé. À Paris, une manifestation régionale partira à 14 h 30 de la gare de l’Est («  on vous laisse deviner pourquoi nous avons choisi une gare comme point de départ  », sourit la militante d’Attac) pour rejoindre Bastille en passant par République. En tête de cortège, un char porteur du mot d’ordre du 26 mai «  égalité, justice sociale, solidarité  » devrait prendre place, suivi par les «  secteurs en lutte  », puis par un «  espace citoyen  » et enfin les organisations syndicales, politiques, associatives.

Reste la bataille d’interprétation quand plusieurs titres de presse estiment depuis mardi que «  la CGT rejoint les insoumis  »  : «  personne n’est derrière personne  », s’époumonent les différentes parties. «  Il n’y a ralliement de personne à Jean-Luc Mélenchon  », a souligné Pierre Laurent mercredi, tout en rappelant, hier, que l’initiative est le fruit, «  malgré des soubresauts, d’un travail unitaire patient et réaliste toujours plus payant sur le long terme  ». «  La marée du 26 mai est un appel collectif de la CGT, de Solidaires, d’associations et d’organisations politiques. (Le) réduire à la France insoumise est malintentionné  », a également prévenu Jean-Luc Mélenchon. La CGT a elle aussi mis les points sur les i ce jeudi  : «  Il n’y a absolument pas un vis-à-vis entre deux organisations. Nous sommes plus de cinquante, rappelle Catherine Perret. Et dans notre diversité, nous considérons que l’urgence sociale et l’importance des luttes partout dans le pays nécessitent qu’on se réunisse pour élargir le mouvement social et faire en sorte que des citoyens qui n’y sont pas encore engagés puissent nous rejoindre ce jour-là, partout en France.  »

Julia Hamlaoui, L’Humanité


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