Marseille ce 14 avril 2018 : convergence STOP MACRON dans la rue

jeudi 19 avril 2018.
 

Pour voir une vidéo du départ de la manifestation de Marseille, cliquer sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge).

2) A Marseille, une manif laboratoire de la convergence des luttes (Libération)

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Ce samedi, près de 50 000 personnes selon les organisateurs, ont répondu à l’appel d’une quinzaine d’organisations syndicales, associations et partis politiques dont la France Insoumise pour dire « stop à Macron ».

Il fallait faire un exemple et c’est Marseille qui, ce samedi, a joué les laboratoires de la convergence des luttes. Près de 50 000 personnes, selon les organisateurs, ont répondu à l’appel d’une quinzaine d’organisations syndicales, associations et partis politiques – CGT, Sud-Solidaire, FSU, Unef, France Insoumise, Parti communiste, NPA, etc - pour dire « stop à Macron ». Pour marquer le coup, plusieurs personnalités politiques se sont greffées en tête de cortège aux côtés des leaders locaux de la CGT. Outre le secrétaire départemental du Parti communiste, la tête de pont du jour, c’est le député marseillais Jean-Luc Mélenchon, accueilli avec bienveillance par la foule. « J’ai trouvé que l’initiative prise par les syndicats méritait d’être soutenue, a-t-il commenté. C’est quelque chose d’exemplaire et je souhaite que cela soit reproduit dans tout le pays. »

Etudiants et agents portuaires réunis

Mélenchon parti rejoindre ses troupes de la France Insoumise en queue de cortège, ce sont les cheminots provençaux qui ont ouvert la marche, suivis par d’autres mécontents du gouvernement : retraités, postiers, enseignants… Longtemps à la traîne par rapport à d’autres facs en lutte, les étudiants marseillais veulent désormais se faire entendre. « Jeudi, on a bloqué le campus et depuis, on occupe un bâtiment, explique Marie-Alice, étudiante du cortège. L’administration de la fac a reporté tous les cours. Pour l’instant, on ne sait pas trop ce qui va se passer lundi. » Vendredi, les étudiants ont reçu un soutien de poids : les agents portuaires CGT, réunis en AG, ont voté une motion de soutien à leur lutte.

« On dénonce la montée en puissance de la répression dans ce pays : depuis cinquante ans, on n’a pas vu ça, martèle Pascal Galeoté, délégué CGT des agents du port, eux aussi en marche ce samedi dans Marseille. En tant que salariés de ce pays, on ne peut pas rester spectateur. On a donc déposé un préavis de grève et si d’aventure, les policiers interviennent dans les facs du département, s’ils tentent de les déloger, nous serons en grève et aux côtés des étudiants. » « Il faut tirer les leçons et jouer l’unité »

Pourquoi attendre, alors que tous martèlent la nécessité de lutter ensemble ? « Il y a une forme d’inertie au niveau de la confédération, reconnaît Pascal Galeoté. Bien sûr que c’est compliqué, on n’est pas tous au même niveau de lutte selon les métiers, les régions. Mais il y a actuellement plusieurs foyers qui ne demandent qu’à se propager. Ce qui se passe aujourd’hui doit servir de référence, ça doit se faire de partout et chaque responsable syndical doit prendre ses responsabilités. »

Dans la foule, quelques applaudissements et cris de joie surgissent : Philippe Poutou, ancien candidat du NPA à la présidentielle, est lui aussi du cortège. Lui aussi aimerait bien que la base s’emballe sans attendre la décision d’en haut. « On est encore dans des réflexes boutiquiers, notamment à la CGT, déplore-t-il. Martinez, il a pourtant l’expérience des défaites. Il faut tirer les leçons et jouer l’unité. » L’unité, c’est encore le mot d’ordre pour le prochain rassemblement interprofessionnel, prévu le 19 avril partout en France, avant un nouvel appel à défiler le 5 mai.

Stéphanie Harounyan correspondante à Marseille

3) Mélenchon appelle à l’unité dans une manifestation "anti-Macron" avec la CGT (RTL)

ean-Luc Mélenchon veut rassembler pour dire "stop à Macron". Ce samedi 14 avril, le leader de La France insoumise a appelé "rompre la cloison" entre politique et syndicats, et à faire l’unité "dans tout le pays" contre Emmanuel Macron, en défilant à Marseille aux côtés de la CGT et d’autres syndicats et partis de gauche.

Ce défilé marseillais "Stop Macron", à l’initiative notamment de la CGT, mais ouvert aux autres organisations, s’est élancé vers 14h30 depuis le Vieux-Port, rassemblant plusieurs milliers de personnes, 58.000 selon La France insoumise. "Ce sont les syndicats qui ont pris l’initiative d’une mobilisation et qui ont appelé les organisations qui voudraient s’y joindre à le faire. Il m’a semblé que c’était quelque chose d’exemplaire (...) je souhaite que ça puisse être reproduit dans tout le pays", a déclaré le député de la cité phocéenne.

Faire reculer le gouvernement

Jean-Luc Mélenchon, qui voulait faire de ce défilé une démonstration du dépassement des dissensions à l’intérieur de l’opposition de gauche à Emmanuel Macron, et d’unité avec les syndicats, y avait invité les dirigeants du PCF Pierre Laurent, de Générations Benoît Hamon et du NPA Olivier Besancenot.

Ali Rabeh, porte-parole de Génération.s, la présidente du Mouvement des jeunes socialistes Roxane Lundy, qui a annoncé quitter le Parti socialiste pour rejoindre le mouvement de Benoit Hamon le 23 mars dernier, ainsi que Benjamin Lucas, ancien président du MJS et également engagé à Génération.s, ont répondu présents pour représenter l’ancien candidat PS à la présidentielle dans cet élan de rassemblement et d’unité à gauche.

Dans le carré de tête, aux côtés de Mélenchon, on retrouve des responsables départementaux de la CGT, de la FSU, de Sud, de l’Unef ou du PCF et d’Attac, ainsi que l’ancien candidat NPA à la présidentielle Philippe Poutou étaient finalement présents samedi. "Ce qui se déroule, ici à Marseille, c’est une bonne rupture de la cloison entre le mouvement social et l’action politique (...) Clairement, dans le pays, il y a une volonté d’envoyer un message stop à Macron", a-t-il ajouté.

"Le problème de l’unité et de la convergence est posé depuis le début. Pour faire reculer le gouvernement, il faut être des millions dans la rue, il faut combattre ce qui nous divise. Il faut arrêter les conneries", a déclaré de son côté Philippe Poutou. Même ton du côté de la CGT : "On va continuer à mettre du monde dans les rues, on va continuer à développer les grèves, les luttes, partout dans les entreprises", a promis son secrétaire dans les Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu.

Le 5 avril dernier déjà dans la Somme et la Seine-Maritime, les responsables de gauche s’étaient unis pour la défense du rail pour faire face "au pouvoir autoritaire de Macron". Pierre Laurent et Sébastien Jumel (PCF), Olivier Besancenot (NPA), Benoît Hamon (Génération.s), François Ruffin et Éric Cocquerel (LFI) s’étaient retrouvés à Woincourt (Somme), étape d’une ligne ferroviaire selon eux menacée de disparition par la réforme de la SNCF. François Ruffin appelle à une "grande manifestation nationale" le 5 mai, pour "faire sa fête à Macron".


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