L’ONU doit placer les Palestiniens sous protection de la communauté internationale

jeudi 5 avril 2018.
 

Des dizaines de milliers de Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, ont convergé vendredi le long de la barrière frontalière dans le cadre de leur Journée de la Terre

30 mars Journée de la Terre en Palestine. Lutter contre la dépossession

Rassemblement de solidarité avec Gaza

Dimanche 1er avril 2018 à 15h,

Place de la République, Paris.

A Gaza, 16 palestiniens ont été tués et plus de 1416 ont été blessés par les tirs des snipers de l’armée d’occupation israélienne, à l’occasion de la « Journée de la terre ». Ce vendredi 30 mars, environ 30 000 palestiniens s’étaient rendus aux frontières de la bande de Gaza avec Israël. Cette marche pacifique qui s’inscrit dans le mouvement de la « Grande marche de retour », avait pour objectif d’exiger le « droit au retour » des tous les réfugiés palestiniens dans leurs villes et villages d’origine, en application de la résolution 194 votée par les Nations Unies, le 11 décembre 1948, et de briser le siège imposé à la bande de Gaza depuis 11 ans.

Nous demandons :

· La fin de blocus

· Arrêt des massacres contre la population

· Des sanctions contre Israël

A) Le Parti de Gauche condamne la provocation criminelle du gouvernement Netanyahou

Le Parti de Gauche manifeste son indignation après les crimes commis par l’armée israélienne hier contre la marche pacifique des Palestiniens à Gaza dans le cadre de la journée de la Terre.

Le bilan est terrible : au moins 16 morts et plus de 1500 blessés. Le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence à huis clos.

Cette « marche du retour » a été organisée en commémoration du 30 mars 1976 où 6 Palestiniens avaient été tués lors de la confiscation de leurs terres.

C’était l’occasion de dénoncer la continuation de la politique illégale d’occupation des territoires palestiniens par les colons israéliens ultra-religieux et qui s’est aggravée ces derniers mois.

À ce titre, le rôle d’Avidgor Liberman, Ministre de la Défense d’Israël et chef du parti d’extrême droite « Israël Beytnou » est central, tant il incarne la politique de tension avec les Palestinens – il doit démissionner !

Les événements tragiques d’hier s’inscrivent dans une logique de tensions fortes ravivées par la décision unilatérale du président étasunien Donald Trump, contre l’avis de la vaste majorité de la communauté internationale, de reconnaître Jérusalem en tant que capitale d’Israël et d’y déplacer l’ambassade des États-Unis à la mi-mai, ce qui correspondra aux commémorations du 70ème anniversaire de la création d’Israël. La fuite en avant militariste et extrémiste de l’État d’Israël doit cesser au risque de voir la région sombrer dans plus de violence encore.

Le Parti de Gauche rappelle son attachement à une solution politique globale devant conduire à la constitution de deux États viables ayant tous deux Jérusalem pour capitale et demande à la France de condamner officiellement les exactions inacceptables commises hier. Djordje Kuzmanovic – Secrétaire national du Parti de Gauche pour les questions internationales et de défense.

B) Gaza. Au moins seize morts et 1400 palestiniens blessés

Des dizaines de milliers de Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, ont convergé vendredi le long de la barrière frontalière qui sépare la bande de Gaza d’Israël dans le cadre de "la grande marche du retour".

Le face-à-face entre soldats israéliens et manifestants palestiniens devait se poursuivre samedi à la frontière de la bande de Gaza, au lendemain d’une journée parmi les plus meurtrières de ces dernières années, avec 16 Palestiniens tués par des tirs israliens. Ce mouvement de protestation doit durer six semaines pour exiger le "droit au retour" des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus de Gaza. Un petit nombre d’entre eux s’est approché à quelques centaines de mètres de cette barrière ultra-sécurisée, régulièrement le théâtre de heurts sanglants entre habitants de l’enclave et soldats. Ces derniers ont répliqué en tirant à balles réelles et en faisant usage de gaz lacrymogène.

Selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1.400 blessés dans les affrontements avec l’armée israélienne. Dans un discours vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu’il tenait Israël pour pleinement responsable de ces morts.

Les Palestiniens ainsi que la Turquie ont dénoncé un "usage disproportionné" de la force. La Ligue arabe, l’Egypte et la Jordanie ont également condamné la riposte israélienne. Washington s’est déclaré pour sa part "profondément attristé par les pertes humaines à Gaza", selon un tweet de Heather Nauert, la porte-parole de la diplomatie américaine, exhortant "ceux impliqués à prendre des mesures pour faire diminuer les tensions".

Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence vendredi soir, a entendu les inquiétudes quant à une escalade de la violence mais n’est pas parvenu à s’entendre sur une déclaration commune. "Il y a une crainte que la situation puisse se détériorer dans les prochains jours", a mis en garde Taye-Brook Zerihoun, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, appelant à la retenue maximale. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont exprimé des regrets quant au calendrier de la réunion - la Pâque juive a commencé vendredi soir - synonyme d’absence de responsables israéliens. En fin de journée, l’armée israélienne a dit avoir frappé trois positions du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, en représailles à une tentative d’attaque de ses soldats par des manifestants.

La "grande marche du retour" a lieu à l’occasion de la "Journée de la Terre", qui marque chaque 30 mars la mort en 1976 de six Arabes israéliens pendant des manifestations contre la confiscation de terres par Israël. Les Arabes israéliens sont les descendants de Palestiniens restés sur place à la création de l’Etat d’Israël en 1948.

Vendredi soir, des responsables politiques de Gaza ont appelé les manifestants à se retirer de la zone frontalière jusqu’à samedi. De façon quasiment inédite, la police israélienne a par ailleurs indiqué avoir eu recours à un drone pour larguer du gaz lacrymogène sur les manifestants. Tôt vendredi, avant le début de "la marche du retour", un agriculteur palestinien de 27 ans a été tué par un tir à l’arme lourde israélien près de Khan Younès, dans le sud de l’enclave. Tandis que l’Etat d’Israël célèbrera en mai ses 70 ans, les Palestiniens attendent toujours la création de leur Etat, qui a rarement paru plus incertaine. Le droit au retour des réfugiés reste une revendication palestinienne fondamentale et, pour les Israéliens, un obstacle majeur à la paix. Le statut de Jérusalem est également un important point de crispation, encore plus depuis que le président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la ville en tant que capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade des Etats-Unis. Des manifestations, moins imposantes que celles de Gaza, ont par ailleurs eu lieu en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans.

Lorenzo Clément avec AFP

C) Palestine : Abbas appelle à une protection internationale immédiate pour le peuple palestinien

Source : https://www.huffpostmaghreb.com/ent...

PALESTINE - Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé les Nations-Unies à mettre en place immédiatement une protection internationale pour le peuple palestinien, au lendemain des affrontements qui ont fait 16 morts et 1.400 blessés parmi les civils palestiniens.

“Les Nations Unies doivent agir immédiatement en vue de mettre en place un régime de protection internationale pour le peuple palestinien sans défense face aux agressions répétées des forces de l’occupation israéliennes”, a indiqué Mahmoud Abbas dans un discours. Ibraheem Abu Mustafa / Reuters

“Le lourd bilan de l’agression israélienne commise vendredi contre des palestiniens qui manifestaient pacifiquement à l’occasion de la Journée de la terre souligne la nécessité pour la communauté internationale d’intervenir en urgence pour protéger le peuple palestinien sans défense”, a plaidé le président de l’Autorité palestinienne.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelé de son côté à “une enquête indépendante et transparente ” sur les événements tragiques survenus vendredi le long de la frontière avec la bande de Gaza.

Journée de deuil national

Suite à ces décès, les Palestiniens observent, ce samedi 31 mars, une journée de deuil national.

“Ce samedi, commerces, écoles et universités ont fermé leurs portes en Cisjordanie et à Al Qods-Est en réponse à l’appel des forces nationalistes à observer une grève générale en signe de protestation contre le massacre commis par les forces de l’occupation israéliennes à l’occasion de la célébration de la Journée de la Terre”, indique l’agence de presse palestinienne Wafa.

Les soldats israéliens stationnés le long de la frontière avec la bande de Gaza ont tué 16 Palestiniens et blessé plus de 1.400 autres qui participaient à une marche pacifique organisée à l’occasion de la Journée de la terre célébrée le 30 mars de chaque année en commémoration du soulèvement palestinien de 1976.

Risque de détérioration

L’organisation des Nations-Unies a dit craindre une détérioration de la situation à Gaza dans les jours qui viennent, et a souligné l’impératif de protéger les civils. “La force létale ne doit être utilisée qu’en dernier ressort, et toutes les victimes doivent faire l’objet d’investigation en bonne et due forme de la part des autorités”, a souligné le Secrétaire général adjoint par intérim de l’ONU, Taye-Brook Zerihoun, qui briefait vendredi soir le Conseil de sécurité sur la situation à Gaza. Suhaib Salem / Reuters

L’ONU souligne qu’il est “impératif que les civils, notamment les enfants, ne soient pas ciblés et que tous les acteurs se gardent de mettre les enfants en danger”. De ce fait, “Israël doit respecter ses responsabilités en vertu du droit international et du droit international humanitaire”, a insisté Taye-Brook Zerihoun, lors de cette réunion urgente du Conseil.

Il a aussi relevé que les évènements de vendredi à Gaza sont un rappel douloureux de ce qui peut arriver quand la paix est absente. “Ces évènements rappellent aussi la nécessité d’intensifier les efforts en faveur d’un règlement pacifique du conflit”, a déclaré ce dernier.

D) Solidarité avec les PalestinienEs face aux crimes de l’État d’Israël ! (NPA)

Ce vendredi, des dizaines de milliers de PalestinienEs ont manifesté lors de la marche du Retour, à l’occasion de la journée de la Terre, célébrée chaque année le 30 mars. Dans l’ensemble des territoires palestiniens, et en premier lieu dans la bande de Gaza, les manifestantEs ont été pris pour cible par l’armée israélienne : on dénombre, selon le ministère de la Santé, pas moins de 14 morts et 1200 blesséEs.

Ces crimes confirment que l’État d’Israël ne tolère aucune remise en question de sa politique coloniale et que les PalestinienEs qui osent lutter pour leurs droits peuvent à tout moment être tués de sang froid par une armée coutumière des crimes de guerre.

Les PalestinienEs ont des droits, et ont toute légitimité à se mobiliser pour les défendre : le NPA rappelle son soutien inconditionnel aux droits nationaux et démocratiques des PalestinienEs, à leur droit à l’autodétermination et au droit au retour pour les réfugiéEs.

Le NPA s’indigne de ce nouvel épisode de répression sanglante et des crimes commis à Gaza, ainsi que du silence complice du gouvernement Macron-Philippe.

Et nous n’oublions pas qu’alors que les PalestinienEs subissent chaque jour les exactions de l’État d’Israël, Netanyahou a été reçu à deux reprises par Macron en moins d’un an.

Blocus de Gaza, colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem, discriminations contre les PalestinienEs d’Israël, détentions arbitraires, assassinats : l’impunité doit cesser !

Le NPA rappelle son attachement à la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) et continuera de s’y investir : tant que l’État d’Israël ne respectera pas le droit international, il doit être sanctionné et rendu comptable de ses crimes.

Montreuil, le 30 mars 2018


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