Fruits amers d’une contre-réforme de l’assurance maladie (articles d’UFAL santé)

dimanche 23 avril 2006.
 

J’ai reçu la "lettre aux assurés" avec mon dernier remboursement de la Sécu. "Les premiers fruits de la réforme" (c’est l’inti-tulé  !). Quel beau sourire sur la première partie de la brochure : les fruits de la réforme semblent hilarants ! Pour moi, et pour d’autres, ils sont pourtant bien amers !

Nous sommes invités, dans la joie et la bonne humeur, à adopter les 10 bons réflexes.

1. Choisir un médecin traitant. Mon médecin traitant était médecin référent, et ça ne le fait pas rire ce changement de qualificatif ! (voir http://www.amedref.org/).

2. Se renseigner sur les tarifs et sur les dépassements des médecins. Ah oui ! et où avoir la liste des médecins qui ont le droit de dépasser et ceux qui ne l’ont pas ? Comment faire ? En prenant le rendez-vous, demander quels sont ses tarifs, puis établir des devis comparatifs et en changer, s’il vous fait trop de "dépasse-ments pour exigence particulière" ?

3. garder ma carte vitale sur moi et la mettre à jour. L’angoisse, quand j’ai peur de l’avoir perdue ! C’est bientôt pire que la carte d’identité !

4. préferer aller à la rencontre du méde-cin plutôt que le faire venir.Ca fait bien longtemps que le mien ne se déplace plus,... il n’a pas le temps.

5. le recours à un transport sanitaire n’est pas toujours indispensable. Pas encore utilisé, mais je saurai que c’est le médecin qui appelle l’ambulance.

6. Pour les soins en ALD (affection lon-gue durée) remboursés à 100%, seuls les soins prescrits pour cette maladie sont pris en charge à 100% . Ce n’est pas si simple de savoir ce qui est la maladie et ce qui ne l’est pas. Qui peut savoir si ma dépression (hors ALD) est liée à mes rhu-matismes invalidants et si mon ampoule au pied (hors ALD) est à soigner dans le cadre de mon diabète pour éviter des complications ? Si je ne soigne pas correc-tement l’ampoule, l’infection en résultant sera prise à 100%. Mon médecin a telle-ment peur de se faire controler "positif" au dépassement de limitations de l’ALD, qu’il demande à tous ses malades s’ils ont une mutuelle ; si oui, il met le plus possi-ble dans la partie hors ALD 100%, parce que, dit-il, "vous payez assez cher votre mutuelle, ils peuvent rembourser". Sauf que la sécu, je la paye encore plus cher sytématiquement tous les mois, mais j’ai pas encore osé lui dire.

7. En arrêt maladie, envoyer l’avis sous 48H. Logique ! Le problème étant plutôt quand, à cause des pressions au boulot ou quand la période d’essai n’est pas finie, on refuse l’arrêt maladie. Et inquié-tant  ! si l"arrêt s’égare. Faut-il l’envoyer en recommandé AR, pour éviter le risque de ne pas recevoir les indemmnités ?

8. Accident causé par un tiers. J’ai pas encore compris comment faire quand le "tiers" est l’employeur et sa gestion par le stress !

9. Préférer les médicaments génériques. Moi, je crois que c’est pareil, parce que je sais les profits de l’industrie pharma-ceutique. Mais j’ai des copines qui pen-sent que c’est "louche", surtout quand le médecin critique les génériques ou change leur médicament si le médica-ment devient généricable.

10. Les antibiotiques quand j’en ai besoin ? mais c’est pas moi qui les réclame, c’est le médecin qui juge et qui prescrit.

Outil de lutte

Si

- vous n’avez pas pu vous soigner comme vous vouliez (faute d’argent, de médecins etc....),

- vous ne pouvez pas avoir de mutuelle,

- votre prise en charge à 100% en Affection Longue Durée n’est plus respectée,

- vous ne pouvez pas vous arrêter de tra-vailler alors que vous êtes malades, Dites le !

A la place des "10 bons réflexes" de la let-tre aux assurés, adoptez "le constat par l’ONRAM" !

Remplissez, ou faites remplir, le constat des méfaits de la (contre) réforme de l’Observatoire National de la Réforme de l’Assurance Maladie (l’ONRAM) !

Il a été crée par des associations militan-tes (dont l’UFAL), pour prouver à quel point, on nous ment en parlant des bien-faits de la réforme. La collecte des témoi-gnages se fait de manière "profession-nelle", grâce à un questionnaire qui est disponible sur le site

http://www.onram.org/index.php.

Plus nous serons nombreux à remplir ce questionnaire, plus les résultats seront "présentables". Le 13 mai nous tirerons le bilan des 1000 premiers questionnaires.

Le constat est un questionnaire qui peut être être rempli par la personne qui n’a pas pu se soigner ou par une autre per-sonne qui a eu connaissance de ses pro-blèmes pour se soigner.

Il peut être rempli

- en ligne sur le site http://www.onram.org/index.php, ou

- imprimé puis retourné une fois rempli à : UNRPA Pour l’ONRAM

Adresse : 50 rue Edouard Pailleron 75019 PARIS PRESENTATION

Le constat peut être être rempli par la per-sonne qui n’a pas pu se soigner ou par une autre personne qui a eu connaissance de ses problèmes pour se soigner. Il peut être rempli en ligne sur le site http://www.onram.org/index.php, ou imprimé puis retourné une fois rempli à :

UNRPA Pour l’ONRAM Adresse : 50 rue Edouard Pailleron 75019 PARIS

• Caractérisation de la personne victime de la réforme

Age

Sexe F/M

Code Postal

• Quelle personne remplit le constat ?

- Personne victime elle même

OUI/NON

Professionnel de santé

OUI/NON

Lequel ?

- Mutuelle ou association OUI/NON

- Témoin OUI/NON

• Problème de santé rencontré

- Soin urgent ? OUI/NON

- Soin chronique ? OUI/NON

• Parcours de soins

Le médecin traitant est présenté comme le pilier de cette contre-réforme, le guide du parcours coordonnée. A tel point que la disparition du médecin référent est incom-préhensible. Lire à ce sujet la présentation du livre blanc

- La victime a-t-elle envoyée par son "médecin traitant" ? OUI/NON


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