OFCE : Un budget Macron 2018–19 qui favorise les plus riches.

lundi 29 janvier 2018.
 

L’observatoire français de conjectures économiques publie une étude en janvier 2018 montrant que le budget concocté par la majorité présidentielle LRM favorise les plus riches.

Ce n’est évidemment pas une surprise.

D’après l’Observatoire français des conjonctures économiques, « les 5 % de ménages les plus aisés capteraient 42 % des gains » liés aux réformes.

1) Étude de l’OFCE publiée le 15 janvier 2018

https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf...

L’objectif de cette étude est de fournir un pa norama exhaustif du budget 2018, tant en analysant le détail des mesures votées, leur montée en charge et leur impact macroéconomique sur la croissance et le pouvoir d’achat des ménages en 2018 et 2019 qu’en évaluant leurs effets redistributifs selon le niveau de vie des ménages. Les principaux enseignements qui en résultent sont les suivants :

Le budget 2018 se caractérise par un faible ajustement budgétaire structurel sur la période 2018-2019. Il contient cependant des mesures fiscales et budgétaires générant de multiples transferts au sein de l’économie . Ces transferts sont marqués par le choix de la réduction de la fiscalité du capital, de la poursuite de la baisse de la fiscalité des entreprises et de la hausse de la fiscalité indirecte.

Les baisses de prélèvements ob ligatoires seront financées par des économies structurelles sur

la dépense publique. Les principaux postes concernés seront la masse salariale non marchande, la politique du logement, la politique familiale , les dépenses de santé et les dépenses de fonctionnement des collectivités locales.

Le déficit public resterait stable en 2018 à 2,9 % de PIB et augmenterait ponctuellement de 0,1 point en 2019 (à 3,0 %) en raison du double impact comptable de la transformation du CICE en baisse de cotisations sociales.

La perspective d’un passage durable sous le seuil des 3 % permettrait à la France de mettre un terme à la procédure de déficit excessif en cours.

Au total, la politique budgétaire nationale conduirait à accroître le PIB de 0,1 point en 2018 et de 0,3 point en 2019 (par rapport à 2017), par la combinaison de deux effets. D’une part,l’ensemble des mesures du budget réduirait le PIB de 0,2 point en 2018 et de 0,1 point en 2019 (par rapport à 2017). D’autre part, en raison des effets décalés de certaines mesures passées, l’économie française bénéficierait d’un surplus de croissance.

Les mesures du budget seraient quasiment neutres sur le pouvoir d’achat global des ménages en moyenne en 2018 (+0,2 milliard dont -0,8 milliard liés aux prélèvements). En 2019, la la montée en charge des mesures fiscales et les no uvelles revalorisations de prestations permet-traient d’accroître le pouvoir d’achat de plus de 6 milliards d’euros.

Les mesures nouvelles pour les ménages seraient en 2018 largement au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution des revenus, détenant l’essentiel du capital mobilier. Pour les ménages du bas de la distribution, les revalorisations en fin d’année des minima sociaux ne compensent pas les hausses de la fiscalité indirecte pour les ménages qui les subissent.

Pour les « classes moyennes », ces mesures devr aient avoir un impact net nul. Enfin, Les ménages situés au-dessus des « classes moyennes » mais en-dessous des 2 % les plus aisés verraient eux leur niveau de vie se réduire sous l’effet des mesures nouvelles. En fin d’année 2018, contr airement à l’effet moyen sur l’année, le diagnostic évolue en faveur des « classes moyennes » du fait notamment de la baisse comp lète des cotisations salariés.

En 2019, les mesures supplémentaires pour les ménages se trad uiront par une augmentation générale des niveaux de vie. Les gains enregistrés par les centiles les plus élevés de niveau de vie resteront, à la fin de l’année 2019, plus importants que les gains enregistrés par les autres ménages.

15 janvier 2018 Pierre Madec, Mathieu Plane et Raul Sampognaro

Lire le rapport en cliquant sur le lien suivant https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf...

2) Article du journal Le Monde économique.

Les riches, grands gagnants des premières me sures de Macron, selon l’OFCE

D’après l’Observatoire français des conjonctures économiques, « les 5 % de ménages les plus aisés capteraient 42 % des gains » liés aux réformes.

Par Audrey Tonnelier URL source : http://www.lemonde.fr/economie-fran...

« Macron, président des riches ! » A l’automne 2017, l’opposition n’en démordait pas. Dans sa ligne de mire : la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) et son remplacement par une taxe sur le patrimoine immobilier, la mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % sur les revenus du capital, la baisse de 5 euros des APL ou encore la réduction des emplois aidés.

Le premier marathon budgétaire du gouvernement s’annonçait rude. Malgré les critiques et une opinion partagée, le projet de loi de finances 2018 a été adopté le 21 décembre sans encombre. Le même jour, le gouvernement se félicitait, par la voix du ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, d’un « budget de transformation [de l’économie] au service du pouvoir d’achat des Français ». Tous devaient bénéficier du train de réformes.

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3) Une petite émission de France Culture  : « aider les riches = et des pauvres : une équation juste ? » Avec l’économiste de l’OFCE Pierre Madec

URL source : https://www.franceculture.fr/emissi...

4) La position des économistes atterrés.

2018 : un budget de classe

URL source : http://www.atterres.org/article/201...

18 Octobre 2017 - par Anne Eydoux, Michaël Lainé, Philippe Légé, Christophe Ramaux, Henri Sterdyniak Mercredi 18 Octobre 2017

Réduire les dépenses publiques et sociales pour diminuer les impôts sur les riches et augmenter les profits des entreprises, telle est l’obsession des classes dominantes en Europe, des technocraties nationales et de la Commission européenne. En même temps, les gouvernements doivent tenir compte des besoins des citoyens et les dépenses publiques sont nécessaires, même pour les entreprises, de sorte qu’ils ne peuvent aller trop loin et trop vite.

Le Pacte de stabilité et le Traité budgétaire continuent à préconiser des politiques restrictives en Europe ne tenant pas compte des exigences macroéconomiques. En même temps, les entreprises souffrent elles aussi de ces politiques d’austérité. Les gouvernements nationaux doivent gérer cette contradiction.

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Hervé Debonrivage


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