Menace de plan social à l’hôpital public de Marseille : Mélenchon "crie au fou"

mercredi 27 décembre 2017.
 

En visite à l’hôpital de la Timone vendredi 22 décembre 2017, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les menaces de suppression de postes qui pèsent sur l’hôpital public de Marseille, l’AP-HM.

A) Menace de plan social à l’hôpital public de Marseille : Mélenchon « crie au fou » (AFP et Libération)

Le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé vendredi les menaces de suppression de postes qui pèsent sur l’hôpital public de Marseille, l’AP-HM, criant « au fou » pour dénoncer « une vision comptable et technocratique » de la santé.

« Je crie au fou, (...) ils sont devenus fous », a insisté M. Mélenchon, à l’issue d’une visite de plus de deux heures dans différents services de la Timone, l’un des quatre hôpitaux publics de l’AP-HM, où le personnel s’inquiète d’une possible suppression d’un millier de postes dans le cadre d’une rationalisation demandée par l’Etat en contrepartie d’un plan de modernisation de 300 millions d’euros.

« C’est une méthode totalement contre-productive, qui va aggraver la situation », a-t-il accusé.

Il est du même avis, sur ce sujet, que le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, qui a affirmé vendredi matin sur France Bleu Provence qu’« à un moment donné, des économies, on ne peut plus en faire ».

« Les personnels ont atteint une limite », a insisté le député des Bouches-du-Rhône, lors d’une conférence de presse improvisée, à sa sortie de la Timone. « En parlant au personnel, on nous a entrebaillé la porte sur des réalités qui laissent sans voix, comme ces toubibs qui brancardent eux mêmes les patients jusque dans la rue ».

De même, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé l’utilisation « comme une espèce de chiffon rouge » du taux d’absentéisme à l’AP-HM, supérieur à la moyenne nationale : « On ne peut pas laisser entendre qu’il y aurait une espèce de sabotage de la part du personnel », a-t-il accusé.

B) Reportage Europe 1

http://www.europe1.fr/politique/men...

"Ils sont devenus fous." Jean-Luc Mélenchon a interpellé le gouvernement vendredi, au sujet de l’hôpital public de Marseille, l’AP-HM, menacé de suppression de postes. L’AP-HM croule sous une dette d’un milliard d’euros et les syndicats redoutent entre 800 et 1.000 suppressions de postes.

"Nous traitons là de la vie et de la mort." Vendredi, le député de Marseille a passé plus de deux heures à l’hôpital de la Timone, l’un des quatre établissements publics de la ville. "Nous traitons là de la vie et de la mort. Ce qu’il y a derrière les décisions c’est, dans quel état va ressortir quelqu’un de ces murs. Donc je crie au fou", a lancé le leader de La France insoumise.

"Une vision inhumaine de la vie des êtres humains." "On ne peut pas avoir une vue comptable et technocratique comme celle qu’ils ont. Je dis au fou parce que c’est une vision inhumaine, bureaucratique de la vie des êtres humains. Ce sont des méthodes totalement contre-performantes dont le résultat va être d’aggraver la situation, un point c’est tout. Quand on met des gens qui sont en sous-effectif en surtension, le résultats c’est qu’on aggrave des réalités qui vous laissent sans voix", a-t-il ajouté par ailleurs.

"Les dirigeants nationaux feraient bien de ne pas se réfugier derrière leurs certitudes." Et parmi les "réalités" auxquelles il fait référence, Jean-Luc Mélenchon cite deux exemples : "Une unité de réanimation entière fermée parce qu’il manque du personnel, des toubibs [sic] qui brancardent eux-mêmes les gens jusque dans la rue." Il estime enfin que "les dirigeants nationaux, ceux qui prennent des décisions, feraient bien de ne pas se réfugier derrière leurs certitudes pour faire taire toute critique et opposition".


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message