La défaite ( par PRS national)

mardi 8 mai 2007.
 

A chaque jour suffit sa peine. Celle qui s’abat sur nous est déjà considérable. La gauche est à terre. Il faut le dire sans détours. Car la première étape avant de se relever, c’est de s’apercevoir que l’on est au sol. Les résultats du second tour ont confirmé les inquiétudes du premier. Sarkozy a su créer une dynamique d’adhésion majoritaire autour d’un projet de droite pleinement assumé. C’est la première fois depuis très, très longtemps. Cela se paiera. Non pas seulement comme un accident dans quelques plans de carrière. Mais dans l’issue de la grande confrontation toujours en cours avec les libéraux pour savoir de quel côté basculera notre pays. Face à la dynamique Sarkozy, le dispositif imaginé par les responsables de la gauche, de toute la gauche, a volé en éclats. La gauche a failli à son devoir de victoire. Que reste-t-il des savantes stratégies de ceux qui étaient persuadés que le rejet de la droite susciterait mécaniquement un vote utile débouchant sur la victoire électorale inéluctable du candidat socialiste qualifié au deuxième tour ? Que reste-t-il de tous ceux qui ont semblé poursuivre dans cette campagne des objectifs sans rapport avec la défaite de la droite ?

Le moment venu, il faudra bien comprendre en quoi et pourquoi cela n’a pas marché. L’heure approche des remises en cause fondamentales. Mais les lendemains immédiats de défaite ne sont pas propices au grand déballage. Le peuple de gauche doit encore réaliser ce qui s’est passé. Les nôtres se sont radicalisés dans les derniers jours de la campagne mais la gauche n’a pas su pour autant entraîner la majorité de la société. C’est un décalage redoutable. Des millions de gens réalisent brutalement que leur cauchemar se réalise. C’est à eux que nous devons parler. Ne brûlons pas cette étape. Car rien ne serait pire que le déni de la réalité. On continue comme on a commencé, entend-on ici ou là, comme si l’on n’avait pas connu de défaite ! C’est ce qu’il ne faut sûrement pas faire. La ferveur n’inverse pas les faits. Tôt ou tard ceux-ci prennent leur revanche. Faisons leur donc leur place dans nos têtes, car rien ne remplace le discernement lorsque l’on veut préparer l’avenir.


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