Question écrite – Les dangers de la molécule sulfoxaflor pour les abeilles

jeudi 16 novembre 2017.
 

M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur le danger pour les insectes pollinisateurs que constituerait la mise sur le marché des insecticides « Closer » et « Transform ».

M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur le danger pour les insectes pollinisateurs que constituerait la mise sur le marché des insecticides « Closer » et « Transform ».

Le 20 octobre 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale (ANSES) a décidé de réexaminer pendant trois mois l’autorisation de mise sur le marché de deux insecticides, face à la levée de bouclier des apiculteurs. Ces insecticides contiennent en effet une molécule, le sulfoxaflor, dont le principe actif est le même que celui des néonicotinoïdes. La nocivité de ces produits pour les abeilles et les insectes pollinisateurs en général est prouvée.

À ce titre, ils font peser un risque majeur sur l’écosystème. Grâce à leur rôle pollinisateur, les abeilles ont un rôle capital dans le maintien de la biodiversité et dans les activités humaines. La reproduction de plus de 80 % des espèces végétales dépend des insectes pollinisateurs. 35 % de la production alimentaire mondiale serait en danger direct si les abeilles disparaissaient. Il est urgent d’agir pour protéger les abeilles car la catastrophe est déjà là. 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année.

La loi biodiversité a prévu l’interdiction des néonicotinoïdes en septembre 2018. Cependant, les firmes qui commercialisent le « Closer » et le « Transform » usent d’artifices techniques pour faire passer leurs insecticides comme n’appartenant pas à la catégorie néonicotinoïdes. De fait, la molécule qu’ils utilisent ne figure pas sur le décret d’application de la loi biodiversité alors même que son principe d’action n’en diffère nullement.

Il lui demande donc si le Gouvernement compte classer immédiatement cette molécule dans les néonicotinoïdes afin qu’elle soit interdite en France, au nom de l’intérêt supérieur de la préservation de l’écosystème.


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