Appel contre l’influence des théocrates ennemis des droits des femmes

mardi 25 juillet 2017.
 

ONU Femmes a « tweeté » sur son compte officiel un article anti-laïcité et pro-fondamentaliste.

Aujourd’hui, à l’occasion de la journée mondiale de Femmes sans Voile, nous faisons une protestation publique, en tant que défenseures des lois de la République contre l’influence des théocrates ennemis des droits des femmes.

Nous invitons tous les démocrates à nous soutenir

Rappelons le prix payé par les femmes pour leur liberté :

En Algérie

Karima Belhadj, 19 ans, première femme assassinée, en 1993, dont la place de la grande poste à Alger porte le nom

Katia Bengana, lycéenne, 17 ans assassinée le 28 février 1994

Nabila Djahnine, architecte, 29 ans assassinée le 15 février 1995

Leila Kheddar, avocate, assassinée le 24 juin 1996

Zhor Meziane, directrice de collège, 3 enfants, assassinée le 27 février 1994

Khedidja Aissi, professeure de renommée internationale, chercheure à l’institut national de recherche agronomique

Ourida Chenkat, professeur de français, égorgée devant ses élèves dans le collège

des femmes journalistes :

Yasmina Drici, 27 ans, journaliste au soir d’Algérie, kidnappée et égorgée le 12/07/1994

Rachida Hammadi, 35 ans, ENTV, assassinée le 31/3/1995

Malika Sabbour, 39 ans, journal Chourouk el Arabi, assassinée le 21/05/1995

Naima Hamouda, 42 ans, Révolution Africaine, assassinée le 2/8/1995

Yasmina Brikh, Radio, assassinée le 4/9/1995

Saida Djebaili, 19 ans, journal el Hayat el Arabia, assassinée le 16/10/1995

Khadidja Dahmani, 51 ans, journal Chourouk el Arabi, assassinée le 5/12/1995

Radja Brahimi, ENTV, assassinée le 8/9/1995

En Iran

Homa Darabi (janvier 1940 - 21 février 1994 à Téhéran) était une pédiatre iranienne autorisée à pratiquer la médecine au New Jersey, à New York et en Californie. Darabi a étudié la médecine aux États-Unis et est retournée en Iran en 1976 pour travailler comme psychiatre. Après la révolution islamique de 1979, les autorités islamiques ont fermé son bureau parce qu’elle avait refusé de porter la robe islamiste obligatoire sous la forme de chador.

Le lundi 21 février 1994, environ un mois après le meurtre d’une jeune fille de 16 ans à Téhéran pour avoir porté du rouge à lèvres, Darabi s’est immolée dans l’une des places les plus connues de Téhéran en criant « Mort à la tyrannie, vive la liberté, vive l’Iran ! ».

En Somalie

Amina Muse Ali était une femme exceptionnelle. Une traductrice qui avait travaillé avec les Nations Unies en Somalie, elle était également une chrétienne qui refusait de porter le voile malgré des menaces de mort. Le 19 octobre 2009, elle a payé ce refus de sa vie.

Au Canada

A Toronto, Aqsa Parvez a été étranglée par son père avec le hidjab qu’elle refusait de porter. En avez vous entendu parler ?

En France

Avez vous seulement entendu parler de Ghofrane Haddaoui, jeune femme de 23 ans , lapidée à Marseille le 19 octobre 2004, de Sohane Benziane, 17 ans, brulée vive à Vitry /Seine le 4 octobre 2002 , pour ne citer que celles-ci.

C’est en assassinant les femmes par milliers que les intégristes ont voulu imposer leur diktat vestimentaire et imposer leur vision d’un monde théocratique, et c’est par millions que d’autres femmes ont résisté.

Sans oublier les hommes démocrates qui se sont opposés à leur projet rétrograde, obscurantiste : toute une élite moderniste massacrée par ces fanatiques barbares.

Notre silence sur l’initiative d’ONU FEMMES équivaudrait à les assassiner une autre fois !

Comment s’arroge-t-on le droit de parler de parler au nom de toutes celles qui vivent leur religion dans leur intimité ?

Je peux déclarer qu’il n’y a rien dans le Coran qui fasse du voile une obligation religieuse :

« Rien dans le Coran n’impose d’afficher sa foi » comme le précise Soheib BencheiKh, ex-Grand Mufti de Marseille.

Pour ceux et celles qui soutiennent que le voile est une obligation religieuse, il suffit de lire le Coran : 2 versets sur les 6400 parlent de l’habillement, selon les spécialistes, et ils n’ont aucun caractère restrictif.

Il n’y a pas d’habit islamique ni pour les femmes, ni pour les hommes avec leur khamis ; il est triste de voir réduire l’islam à une affaire de costume.

Ceux qui prônent l’apartheid sexuel, n’ont ni le monopole de l’Islam ni le monopole de la pudeur.

Le hidjab n’a rien à voir avec les valeurs, comme le dit si bien Nawal Al Saadawi « la moralité de la femme se reflète dans ses yeux, dans sa manière de parler, de marcher ».

En tant que femmes, comment accepter d’être la femme tentatrice qu’une mèche de cheveux expose à des hommes incapables de se maîtriser ? Quelle insulte - et pour les femmes et pour les hommes !

Nous savons que la place sacralisée de la femme dans le projet de société est une chose commune à tous les fondamentalistes religieux.

Aussi faut il voir le voile dit-islamique comme un symbole, un étendard islamiste, même si certaines personnes pensent obéir à des injonctions prétendument divines.

L’intégrisme islamiste est une idéologie totalitaire qui utilise l’islam a des fins politiques et que nous voyons à l’œuvre dans plusieurs pays.

Certains disent vouloir montrer les discriminations dont font l’objet les femmes voilées, mais ce sont les fondamentalistes qui, par leur prosélytisme les marginalisent, les fragilisent et les exposent aux discriminations.

Nous dénonçons et combattons toute discrimination, xénophobie et racisme.

Mais nous refusons toute victimisation, tout prétexte d’anti-colonialisme ou d’anti-mondialisation qui, sous prétexte de droit à la différence, invoquerait la religion et la culture pour justifier les violations des droits des femmes, des droits humains.

Nous soutenons toutes les femmes, tous les hommes croyants et non croyants qui se battent partout dans le monde contre les intégristes au péril de leur vie.

Nous luttons pour un statut autonome des femmes migrantes, pour une carte de séjour indépendante de celle du mari.

Oui, nous luttons pour dénoncer toutes les violences patriarcales, traditionalistes et fondamentalistes. Aucune religion, aucune culture, aucune tradition ne justifie les violences envers les femmes.

Nous luttons pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes mais aussi pour le principe de traitement égal entre nationaux et étrangers :

« Tout ce qui contrevient aux droits fondamentaux ne doit plus être accepté sous prétexte que c’est la loi ailleurs ! »

Les femmes musulmanes en France ont le privilège de pouvoir vivre sereinement leur islam, grâce à la séparation du religieux et du politique, c’est à dire, la laïcité, et elles refusent d être les otages des fondamentalistes islamistes.

Nous ne laisserons aucune loi religieuse primer sur les lois civiles.

Soyons nombreux à faire entendre notre voix auprès de ONU Femmes

Premières et premiers signataires :

Lalia Ducos, présidente de l’association « Initiative de Femmes pour la Citoyenneté et les Droits Universels »- WICUR

Cherifa Kheddar, présidente de l’ ’’association des familles victimes du terrorisme’’ DJAZAIROUNA, Algérie

Jeanne Favret Saada, écrivaine, agrégée de philosophie, directeure d’études honoraire, section des Sciences Religieuses de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris

Elisabeth Badinter, philosophe, écrivaine, Paris

Soad Baba Aissa, présidente de l’ « Association pour la Mixité, l’Égalité, la Laïcité » - AMEL

Jamiley Nedai, cinéaste iranienne, « Comité des femmes contre la lapidation » Samia Allalou, journaliste algérienne, militante féministe

Mimouna Hadjam, militante féministe, présidente de l’association « AFRICA », la Courneuve, Paris

Marieme Hélie Lucas, département de sociologie de l’Université d’Alger (retraitée), fondatrice et ex-coordinatrice du réseau international de solidarité « Women Living Under Muslim Laws/ Femmes Sous LoiS Musulmanes », coordinatrice de « Secularism Is a Women Issue »

Liliane Kandell, sociologue, féministe membre du « Mouvement de Libération des Femmes », Paris

Nadia Agsous, journaliste, écrivaine, chroniqueuse littéraire, Paris

Lydia Guirous, essayiste, ancienne porte parole les Républicains, membre de bureau politique,fondatrice de l’association « Future au Féminin », a créé la cellule SOS harcèlement sexuel (UPHP), Paris

Annie Sugier, Présidente de la « Ligue du Droit International des Femmes », Paris Jean Paul Ducos, professeur de mathématiques, retraité

Anissa Turqui, pédiatre urgentiste, France

Françoise Picq, militante féministe, historienne, sociologue, a créé l’ « Association Nationale des Etudes Féministes » (ANEF), Paris

Micheline Amar, attachée de presse, Paris

Catherine Deudon, militante féministe, photographe, Paris

Anissa Hélie, professeure, New York University/ Algérie

Nicole Raffin, militante féministe, Éducation Nationale, Paris

Simone Halberstadt Harari, diplômée de Sciences Po Paris et ancienne élève de l’E.N.A (promotion Guernica). Productrice et Présidente d’ « Effervescence Productions », Paris

Marlène Maestre, militante féministe, « Mouvement Jeunes Femmes », Lyon

Azzedine Ayachi, responsable UF SMUR Pediatrique CHU Avicenne, Bobigny- Montreuil

Marie Malapert

Patrick Kessel, Président « Comité Laïcité République », Paris

Aziz Smati, producteur et réalisateur de la télévision algérienne

Françoise Laborde, Présidente de « Pour des Femmes Dans les Médias », ancienne conseillère du CSA

Monique Dental, réseau féministe « Rupture »

Corine Lepage, avocate et femme politique française, fondatrice de la COP 21

Siham Chitaoui, jeune féministe P.-S.

* https://www.change.org/p/onu-femmes...


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