LA FRANCE INSOUMISE, UN SUCCES DURABLE !

mercredi 28 juin 2017.
 

Le récit médiatique occulte la réalité des faits. L’importance nouvelle prise par le mouvement de la France insoumise. A peine se souvient-on encore des 7 millions de voix obtenues par JLM au premier tour des élections présidentielles. Comme si cet enthousiasme pour la FI n’avait jamais existé. Comme s’il ne s’agissait que d’une "fake news". Au contraire, depuis le 23 avril, niant l’importance du score de JLM avec une mauvaise foi consommée, jamais il n’y a eu autant de Mélenchon bashing. Tout est fait afin de nous convaincre que l’engouement pour le projet de la France insoumise n’a jamais existé. Les gens auraient changé d’avis du jour au lendemain. Senser aujourd’hui détester obligatoirement JLM, qu’ils plébiscitaient chaudement hier, comme le montraient les meetings de JLM pleins à craquer. La grande Histoire rétro-pédalerait, uniquement à cause de quelques vacheries éculées de Ruquier, Guillon ou Enthoven.

En effet, c’est très à la mode de constater qu’un phénomène social qui a existé un jour, disparait 12 heures plus tard, grâce à quelques tweets, saloperies jetées à la figure de JLM. Mais ce n’est pas vrai. Le sociologue constate au contraire l’extrême permanence de chaque phénomène, comme l’explique Pierre Bourdieu dans son ouvrage "Sociologie de la genèse de l’Etat, cours au Collège de France 1989-1992 ", édition Raisons d’agir/Seuil, 2012 :

"J’ai tendance à accentuer les continuités, d’abord parce que je pense que c’est vrai.Et aussi parce que je pense qu’un des effets faciles que se procurent les intellectuels, c’est d’introduire des ruptures : le chic, c’est toujours d’annoncer que "c’est fini", "c’en est fini du marxisme", "c’en est fini du social", c’est le "retour de", la "fin de ". C’est une stratégie prophétique élémentaire qui fait faire beaucoup de bêtises. Les sociologues, spécialement français, ont toujours annoncé les nouvelles classes, les nouvelles ruptures, les nouvelles mutations, etc. Mon métier, c’est de voir à quel point ces ruptures et ces mutations sont difficiles, à quel point elles sont rares..." (sic).

De la même façon, à nous de dénoncer l’imposture de : "c’en serait fini du succès de Mélenchon", "ce serait la fin de la France insoumise, comme première force d’opposition à Macron", etc. Et de l’incompétence intellectuelle des socialos rigolos (Ruquier, Guillon, Enthoven), qui nous annoncent un tel tournant.

Inversement, l’analyse concrète de la réalité montre qu’au delà des 17 députés de la France insoumise, les candidats de la FI ont très souvent échoué de justesse, à quelques points près. Mais avec des résultats en valeur absolue souvent meilleurs que ceux remportés par Mélenchon le soir du premier tour de la présidentielle (3000 à Périgueux) : ainsi, les deux candidates de la FI de Dordogne (Hélène Reys à Périgueux et Emilie Chalard à Sarlat) ont totalisé 13 517 voix au premier tour, et 32 769 voix au second. Alors que la participation était moindre, elles ont plus que doublé leur score. Elles ont bénéficié d’un large report de l’électorat "non macroniste" à leur profit. Un attrait que la France insoumise a constaté lors des campagnes sur le terrain. Le parti a vu de nombreuses "nouvelles têtes" dans ses réunions, enregistré de nombreuses demandes d’adhésions.

On retrouve cette situation à Toulouse (Manuel Bompard), Paris (Danielle Simonnet) et l’Ile-de-France (François Cocq, Charlotte Girard, etc), qui ont également réalisé de très bons résultats, même s’ils ne sont pas élus cette fois-ci. Ce ne sont donc pas des "perdants" à proprement parler mais des gagnants en devenir, qui l’emporteront à la prochaine échéance électorale.

De même que le PCF a mis 20 ans pour construire sa ceinture rouge autour de Paris, pendant l’entre-deux-guerre, il faudra plusieurs années pour que la France insoumise installe ses fiefs dans le sud-ouest, en Ile-de-France, dans le Nord et à Marseille.

Loin d’être "finie"(sic), la France insoumise est en pleine ascension. Et c’est à nous de nous désintoxiquer de l’information médiatique dominante. Montrer que la France insoumise est en train de conquérir son hégémonie idéologique, mère de toute victoire politique dans le pays.... !


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