Un candidat En Marche ! accusé de détournement de fonds

vendredi 16 juin 2017.
 

Un candidat aux législatives à Paris pour le mouvement La République en marche, Buon Tan, est visé par une enquête, accusé par une association d’avoir détourné plusieurs milliers d’euros, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, le candidat dénonçant pour sa part des "accusations mensongères". "Une enquête préliminaire pour abus de confiance a été ouverte il y a quelques jours par le parquet de Paris et confiée à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) à la suite d’une plainte déposée fin mai", a précisé cette source, confirmant une information du Parisien.

"Une grande opacité". L’élu municipal du 13e arrondissement de Paris, candidat REM dans la 9e circonscription de la capitale, est accusé par Jackie Troy, vice-présidente du Conseil représentatif des associations asiatiques de France (Craaf), dont il a été le président, d’avoir détourné des fonds, via deux chèques de 13.500 et 3.000 euros. "Le premier a été signé en blanc par l’ex-trésorier du Craaf. Buon Tan l’a déclaré perdu, alors qu’en fait 13.500 euros ont bien été encaissés le 13 mai 2014 par une association culturelle, dont le trésorier n’est autre que le beau-frère de l’élu", a assuré Jackie Troy. Elle se demande "si les fonds n’ont pas été utilisés par Buon Tan pour financer une partie de la campagne des municipales en 2014, ou s’il n’a pas agi par vengeance, alors qu’il savait qu’il ne serait pas reconduit à la tête de l’association". Un second chèque de 3.000 euros a aussi été encaissé "dans une grande opacité", selon elle.

Le candidat bénéficie du soutien de son parti. Réagissant dans un communiqué, le candidat a "rejeté avec la plus grande fermeté les accusations proférées" par Jackie Troy, "soutien affiché du parti Les Républicains". Il a assuré avoir "toujours agi conformément à l’objet de l’association et dans l’intérêt de l’association et dans le strict respect de la légalité", ajoutant qu’il "se tient à l’entière disposition des autorités pour mettre un terme à ces accusations mensongères". Les "désaccords internes liés à la gestion de l’association n’ont rien à faire dans une campagne législative", ajoute le candidat.

Il a "sollicité son conseil pour qu’une plainte en dénonciation calomnieuse soit déposée contre ces propos mensongers qui n’ont qu’un seul objectif : salir l’image d’un candidat, salir le débat démocratique, salir les associations, salir le mouvement et les militants de la République en Marche".


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