Toulon : onze Insoumis pour « que le peuple puisse reprendre sa place » (article)

vendredi 2 juin 2017.
 

Candidats sous la bannière de « La France insoumise », ils porteront donc le programme « L’avenir en commun » aux élections de juin prochain.

Ils sont entre autres « séduits » par « la planification écologique » (avec sortie du nucléaire) ; par l’idée d’une « nouvelle constitution » ; celle d’engager « un rapport de force pour sortir des traités européens » (et non de l’Europe) » ; le projet d’une « politique de prévention en matière de santé » et d’une « Sécurité sociale à 100% » ; du « droit de la personne à disposer de son corps » ; ou encore par « une juste répartition des richesses et la révolution fiscale »...

Onze candidats sont à ce jour investis pour représenter la France insoumise dans le Var (six titulaires, cinq suppléants). Et ils n’ont pas voulu attendre d’avoir pourvu les huit circonscriptions du département pour organiser des présentations dans les formes.

Aussi, jeudi dernier, les femmes et hommes qui constituent ces cinq binômes et la moitié du sixième, sont-ils venus dire à Toulon, pourquoi ils ont décidé de suivre Jean-Luc Mélenchon.

Le plus jeune a 25 ans, la plus expérimentée en a 72. Ils ne sont pas forcément « politiques » - d’ailleurs, que les choses soient bien claires : « Nous ne sommes pas le Parti de gauche mais La France insoumise », insistent les militants qui justement adhèrent au parti fondé par leur candidat à la présidentielle (le PG, donc). Qu’il ne soit « pas nécessaire d’être encartés » a même pesé dans la balance pour plusieurs d’entre eux, à l’instar de Danielle Lapierre, candidate pour la 3è (avec Yannick Perrot).

Un élan sans précédent

Luc Léandri, candidat de la première circonscription (Laura Glygowski est sa suppléante) ne manque en outre pas de rappeler : « Il n’y pas de responsable, nous travaillons à partir de groupes d’appui humains. » Ainsi, souligne-t-il, c’est « sur proposition » de ces fameux groupes d’appui que la commission nationale a désigné ceux qui porteront un projet qui « met l’homme au centre » et « s’adresse aux plus humbles ». C’est en tous cas la lecture qu’en fait Catherine Aubry, candidate pour la 5e circonscription (avec Julien Poussin comme suppléant).

« Nous sommes les seuls à avoir un programme, et cela depuis le 1er décembre », clame Luc Léandri. Avec « L’avenir en commun », ces militants considèrent par conséquent qu’ils ont un coup d’avance. Mais surtout qu’il est temps de « construire ensemble » afin que « le peuple puisse reprendre sa place », résume Laurent Richard, candidat pour la 7e (avec Marion Canavera pour suppléante).

Pour indicateur d’un élan qu’il décrit comme inédit, Luc Léandri évoque l’accueil reçu lors des distributions de tracts et le nombre de livres-programmes vendus sur la seule agglomération toulonnaise (200 exemplaires sur les marchés, 350 en incluant les ventes militantes). « Les gens s’arrêtent, les gens discutent, c’est nouveau », ajoute Laurent Richard. Une vague à prendre.

Or, c’est parce qu’il apprécie « le franc-parler de Jean-Luc Mélenchon qui tranche avec la langue de bois » que Michel Lagreca, candidat pour la 2e (Odile Bozane est suppléante) affiche comme « ambition de motiver les gens de [son] quartier à aller voter ». Il veut les convaincre que « la politique peut représenter tout le monde ».

« Le fait que l’on puisse révoquer un élu en cours de mandat me semble une bonne chose, de même que l’on rende le vote obligatoire », déclare en l’occurrence Danielle Lapierre.

En somme, il s’agit simplement pour Eric Habouzit, candidat pour la 4e circonscription, de porter la voix « du bon sens ».

L.A.


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