Ségolène Royal est aujourd’hui la candidate de la gauche, la candidate de la République nouvelle (site Laurent Fabius)

mardi 24 avril 2007.
 

...Il est clair, aujourd’hui, que Nicolas Sarkozy est le candidat UMP et FN-dissident. En effet, il a pris le pas sur le Front National en adoptant ses fantasmes phares : l’immigration et "l’identité nationale" ou la sécurité (oubliant au passage que le ministre de l’Intérieur sortant, c’est précisément lui !).

Il est tout aussi clair que l’UMP de 2007, ce n’est pas le RPR de 2002. L’UMP a fagocité les autres formations, en les intégrant dans une sorte de fédération politique (sans grande cohérence entre les courants).

Le score de Nicolas Sarkozy est donc juste bon. Il n’a rien d’exceptionnel, alors que la candidate de la gauche, Ségolène Royal, réussit elle un bien meilleur score que celui espéré par beacoucoup au Parti Socialiste. Bien entendu, l’on peut regretter qu’il n’y ait pas eu une grande "coalition antilibérale" issue des collectifs, l’on peut regretter le score des verts, mais tout ceci, c’est fini.

Aujourd’hui, nous sommes dans la configuration d’un duel entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Et dans ce duel, aucune hésitation n’est possible, et la gauche, rassemblée, unie, autour de Ségolène Royal travaille depuis ce matin, à la victoire de la candidate qui la représente.

Pour que la République l’emporte sur la Nation. Pour que la tolérance et l’ouverture d’esprit l’emporte sur le danger obscurantiste. Pour que la France reprenne enfin sa place dans le monde aux côtés des populations les plus faibles au lieu de se concentrer sur l’aide aux tyrans. Pour que l’enfant ne soit plus vécu comme un danger potentiel, mais comme une des plus belles réussites de la vie. Pour que l’égalité d’accès à une éducation de même niveau sur l’ensemble du territoire, et la présence des services publics, de services sociaux, et d’équipements culturels et sportifs (bref, toutes infrastructures qui conditionnent l’égalité des droits et des chances) soient garanties. Pour que l’on cesse une fois pour toute de balkaniser notre société en voulant enfermer chacun dans des cases liées soit aux couleurs de peau, soit aux religions, soit aux modes de vie, ou que sais-je encore. Ca suffit !

Nous voulons, nous, républicains et socialistes, que ces valeurs l’emportent. Pour nous, l’enseignement, l’éducation, et la culture (que nous voulons remettre au sein du cursus scolaire), sont des outils précieux permettant d’aider chacun, et la société collectivement, à construire notre histoire.

Comment pourrait-on se dire de gauche, se réclamer des valeurs morales, principes politiques, ou doctrines économiques incarnés par la gauche et prétendre se retrouver dans la vision brutale et individualiste de société portée par Nicolas Sarkozy, et par son programme qui ne flatte que les égoïsmes ?

Oui, les exigences que l’on peut exprimer à l’égard de la gauche sont légitimes, voire nécessaires. Rien ne saurait justifier par contre que l’on s’égare et que l’on puisse se dire séduit par celui qui a déjà oeuvré et se propose de continuer à créer des précarités et des exclusions dans une société de plus en plus à cran, où les uns jalouseront et affronteront les autres. Cette hargne de Nicolas Sarkozy à dresser le Français par catégorie les uns contre les autres et ses choix pour les plus favorisés contre les plus faibles est, en quelque sorte, s’il le fallait, la preuve de l’incompatibilité de Nicolas Sarkozy avec les valeurs républicaines.

Ségolène Royal est notre candidate, la candidate de la gauche, la candidate des libertés, d’un projet de société résolumment novateur (pas toujours dans le bon sens, convenons-en). Et le 6 mai, enfin, loin du choix confisqué de 2002, nous nous exprimerons, j’en suis certain, massivement en faveur de la candidate socialiste.


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