Appel à l’unité de Hamon : Mélenchon veut continuer son propre "chemin"

samedi 1er avril 2017.
 

Jean-Luc Mélenchon a refusé mercredi au Havre l’appel à l’unité que le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a lancé quelques heures plus tôt, expliquant qu’il voulait continuer son "chemin, sans ne céder rien" et désormais "rattraper Fillon".

"J’ai marché mon chemin, sans ne céder à rien, je ne vais pas commencer aujourd’hui ! A faire le contraire ou à m’engager dans je ne sais quel arrangement qu’on me suggère de faire", a déclaré le candidat de La France insoumise lors d’un meeting réunissant selon son équipe environ 5.000 personnes aux Docks du Havre.

"Ce ne sont pas nos affaires, en tous cas, ce n’est pas la mienne", a-t-il résumé, assurant ne pas être "en compétition avec Hamon". "Maintenant, l’étape pour nous tous, c’est de rattraper Fillon et, une fois qu’on l’aura fait, de rattraper le suivant !", a-t-il clamé.

Reprenant sa critique de la "tambouille" politicienne, M. Mélenchon a assuré à la salle : "Je ne dépends que de vous, c’est à vous que j’ai fait la promesse, je ne négocierai rien, avec personne !"

Néanmoins, a-t-il ajouté, "la fermeté du caractère et de la décision n’empêche pas de dire +bienvenue+ à ceux qui veulent prendre place dans nos rangs, avec nous". Mais, a-t-il prévenu : "qu’ils ne demandent rien, comme nous, nous ne demandons rien".

Constatant qu’avec le soutien de Manuel Valls à la candidature d’Emmanuel Macron avant même le premier tour, "le parti socialiste vient d’éclater sous nos yeux", le candidat de La France insoumise porté depuis une dizaine de jours par de bons sondages a aussi épinglé l’ancien ministre de l’Economie, qui "traîne dans ses fourgons onze anciens ministres de Chirac".

"C’est donc au moment ou le parti socialiste est réduit à l’emballage, contenant des matériaux connus et assez explosifs quand on les rapproche, (qu’)on agite un malheureux candidat que l’on dépouille chaque jour d’une partie de son équipage et, en même temps, on trafique une future majorité de machins, de bidules et de trucs", a décrit M. Mélenchon.

"Notre tâche, c’est de regrouper et fédérer tout ce qui peut l’être", a-t-il estimé.


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