Union ? Quelle union ?

samedi 11 février 2017.
 

Depuis la nomination de Benoît Hamon candidat du Parti Socialiste, une pression médiatique se déploie sur le thème du rassemblement.

Certains avancent l’idée d’une rencontre avec Jean Luc Mélenchon, d’autres proposent une entrevue à trois avec Jadot ( candidat Europe Ecologie Les Verts) ou bien un séminaire à plusieurs voix : les trois pré-cités plus Laurent pour le PCF, Autain pour Ensemble, des personnalités du Front de Gauche bref un conglomérat de gens chargés de désigner le "candidat providentiel" pour l’élection présidentielle. Toute cette construction imaginaire peut séduire dans un premier temps mais ne résiste pas à l’analyse politique.

Que viennent d’exprimer les primaires de la droite et celles des socialistes ? D’abord et avant tout un rejet des représentants de droite et de gauche qui nous ont amené et précipité dans la nasse actuelle. Gardons en mémoire que 38 millions d’électeurs ont boudé cette farce. Les partis de droite n’ont pas mobilisé leur électorat et les socialistes ont perdu 2 millions de voix sur la primaire de 2011. On est loin des cocoricos triomphants qui voudraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Ces chiffres confirment le désarroi, le dégoût, l’amertume des millions de Français qui en ont assez des "affaires", de l’austérité à vie, du chômage endémique, des injustices, de l’immoralité des gouvernants, droite et gauche confondus.

Massivement, les salariés, les couches populaires, les jeunes se désintéressent de ces "jeux politiciens" qui commencent par diviser les familles politiques engagées pour s’achever dans des discordes sur les chiffres et finir par des semblants d’unité démentis immédiatement par des défections, des reculs sur les propositions affichées. L’exercice même des primaires est fortement contesté par ceux-la mêmes qui les ont initiées.

Dans un tel contexte, un "rechapage" de la gauche sous sa forme ancienne serait du plus mauvais effet. La photo Mélenchon/Hamon/Laurent/Jadot adossée à la photo Valls/Cambadelis/Hamon et à celle de Hamon/Hollande et Hamon/Cazeneuve voyez les dégâts. Rechercher ce semblant d’union alors que tout le monde connaît les désaccords fondamentaux existant entre les uns et les autres serait suicidaire pour les forces de la transformation sociale et écologique. Le parti qui s’engagerait dans une telle direction en sortirait laminé.

Heureusementt, "France Insoumise" et notre candidat Mélenchon n’entrent pas dans ce corset. Nous visons un autre objectif. La resucée de l’union de la gauche nous importe peu. Ce que nous voulons c’est le rassemblement majoritaire du peuple français, c’est l’union du peuple contre la minoritaire oligarchie. Pour y parvenir nous nous adressons à tous les électeurs, à toutes les forces qui ont intérêt à en finir avec les inégalités, avec la mal vie, avec la destruction de notre environnement. D’où la candidature en dehors des partis non pas pour les combattre mais pour les transcender. Le projet que nous portons, basé sur les besoins de la population, apporte des solutions durables, concrètes pour éradiquer la pauvreté en développant le partage des richesses. Je vous renvoies au programme "l’avenir en commun" qui connaît un succès surprenant en librairie.

Union oui mais sur des solutions économiques, écologistes, sociales et politiques qui rompent avec des décennies de délocalisations, d’austérité, de domination libérale européenne, de dictature des marchés, du pouvoir monarchique. Discuter avec tout le monde de ces propositions ? Évidemment. Notre stratégie étant de convaincre des millions de femmes et d’hommes, fou serait de ne pas ouvrir les dialogues indispensables. Quant à se ranger derrière un ancien ministre de François Hollande qui a refusé de voter la censure, laissant ainsi agir le gouvernement qu’il semblait contester, excusez du peu, nous pouvons mieux faire !

Loin des rabibochages, des tractations sibyllines, des manoeuvres tacticiennes, nous devons engager le débat public pour faire connaître nos propositions, les discuter, les peaufiner. Le travail méthodique engagé depuis des mois enclanche une dynamique qu’il faut poursuivre et amplifier. Autour de "la France Insoumise", du candidat Mélenchon soutenu par les communistes, "Ensemble", des socialistes et des écologistes le rassemblement est en marche. Plus que 90 jours pour ouvrir une nouvelle voie à notre pays.

Jose ESPINOSA


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